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22 février 2016

LES BIENFAITS DU GINGEMBRE

Les bienfaits du gingembre

Le gingembre est une plante originaire de Malaisie et d'Inde,

pays dans lesquels il est un des piliers de la médecine traditionnelle depuis plus de 5000 ans.

Frais, séché, confit, en tisane, en teinture mère, en capsules (si son goût vous déplaît), ... La consommation quotidienne de gingembre est excellente pour la santé, notamment s'il est associé à certaines plantes (épices ou légumes).

Il faut en consommer au moins 500mg par jour pour qu'il ait un impact sur l'organisme.

Composition

Le gingembre est particulièrement riche en 3 minéraux :

mais aussi en :

Il contient également des vitamines :

  • B3 (essentiellement)
  • B1
  • B2
  • C (gingembre frais uniquement)

Propriétés

La principale propriété du gingembre est d'être un puissant antioxydant, grâce à son composé essentiel, le gingérol.
Mais le gingembre a également des propriétés :

  • antibactériennes
  • anti-inflammatoires (car il bloque l'action des prostaglandines)
  • antiémétiques (contre les nausées et les vomissements)
  • antivirales
  • antidiabétiques
  • anticoagulantes
  • anticholestérolémiantes
  • aphrodisiaques (s'il est consommé avec de la maca ou du ginseng)
  • anticancéreuses : des études sont en cours pour confirmer les vertus du gingembre contre le cancer du colon, le cancer de la prostate et le cancer de l'ovaire. Cet effet serait dû à sa haute teneur en antioxydants, qui favorisent l'élimination des toxines.
  • protection contre la maladie d'Alzheimer : des études sont en cours pour confirmer cette action du gingembre

Actions sur la santé

  • En usage interne (en tisane, confit, frais, en huile essentielle, ...), le gingembre :
    • tonifie et lutte contre la fatigue
    • fortifie l'organisme, stimule le système immunitaire
    • stimule l'appétit
    • soulage les allergies
    • protège le système digestif (douleurs, nausées, ballonnements, gaz intestinaux)
    • lutte contre la nausée et les vomissements (maladie, grossesse, transports, chimiothérapie, ...)
    • fait baisser la fièvre
    • combat la douleur, notamment les maux de tête, les dysménorrhées (douleurs des règles), les douleurs musculaires, l'arthrose et l'arthrite(consommé frais)
    • combat les infections
    • protège le système cardio-vasculaire
    • aide à lutter contre le diabète de type 2
  • En usage externe (massages avec de l'huile essentielle ou de la teinture-mère), le gingembre soulage :
    • les douleurs musculaires : massage de la zone douloureuse
    • les douleurs articulaires : cataplasme à base de gingembre infusé
    • les maux de gorge : gargarisme (teinture-mère de gingembre dans de l'eau tiède)

 

Association avec d'autres plantes

Les vertus du gingembre sont potentialisées lorsqu'il est associé avec certaines plantes :

  • gingembre + ail + oignon = antioxydant puissant
  • gingembre + cannelle + curcuma = action anti-inflammatoire, aide à la digestion, lutte contre la LDL ("mauvais") cholestérol , prévention des cancers
  • gingembre + harpagophytum = anti-inflammatoire, lutte contre l'arthrose et l'arthrite
  • gingembre + ginseng = vitalité, équilibre nerveux, renforce l'immunité, lutte contre le LDL ("mauvais") cholestérol, aphrodisiaque (pour les hommes)
  • gingembre + ail = anti-infectieux, traitement des angines, otites et grippe, aide à la digestion
  • gingembre + tribulus = vitalité, endurance, anti-déprime
  • gingembre + rhodolia = concentration, mémoire, équilibre nerveux, endurance, libido
  • gingembre + maca = vitalité, endurance, énergie, aphrodisiaque

Effets secondaires possibles

Bien qu'elle puisse être quotidienne, comme c'est le cas dans certaines parties du globe (en Inde par exemple), la consommation de gingembre peut dans certains cas entraîner :

  • des diarrhées légères
  • des brûlures d'estomac

Contre-indications et précautions d'emploi

Il est conseillé de ne pas consommer de gingembre :

  • en cas d'obstruction des voies biliaires
  • en même temps que certains traitements qui diminuent la fonction immunitaire, comme les traitements anti-rejet lors d'une greffe par exemple
  • avant une intervention chirurgicale à cause de son action anticoagulante
  • le gingembre pourrait interférer avec certains médicaments, notamment des médicaments pour le coeur (effet anticoagulant), et des médicaments contre le diabète.

Attention

Les plantes contiennent des principes actifs qui les rendent efficaces mais peuvent aussi les rendre dangereuses.

  • respectez les quantités recommandées
  • n'utilisez que des plantes certifiées (attention aux cueillettes : risque de confondre une plante toxique avec une plante curative) : il est préférable de vous approvisionner en herboristerie ou en pharmacie
  • si vous suivez un traitement médical quel qu'il soit, demandez l'avis du médecin ou du pharmacien avant d'utiliser des plantes (risques d'interactions)
  • n'interrompez jamais un traitement médical sans l'autorisation de votre médecin
  • demandez un avis médical avant d'en donner à un enfant ou à une personne à la santé fragile

Crédits photos :
Ginger root on a wooden background - Ivan Volozhanin - Fotolia.com
Closeup candied ginger on wooden spoon - Voyagerix - Fotolia.com
Ginger tea - Peterzsuzsa - Fotolia.com

  

Source : http://www.vulgaris-medical.com/actualite-sante/les-bienfaits-du-gingembre?utm_source=sendinblue&utm_campaign=VULGARIS_NEWSLETTER_2016_02_22&utm_medium=email

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20 janvier 2016

La sciatique : un symptôme douloureux

 

La sciatique : un symptôme douloureux

La sciatique : un symptôme douloureux

Causant une douleur intense puis une paralysie de la jambe, la sciatique est une conséquence d'une compression des nerfs. Comment soulager les douleurs dues à la sciatique ? Une opération peut-elle empêcher les récidives ? Que faire en cas de sciatiques à répétition ?

Qu'est-ce que la sciatique ?

Michel Cymes et Benoît Thevenet expliquent les causes de la sciatique.

Une douleur aiguë en haut d'une fesse qui se prolonge à l'arrière de la jambe, parfois jusqu'au pied… Ces symptômes sont ceux de la sciatique. Un nom qui fait référence au nerf sciatique. Le nerf sciatique est le plus gros nerf de l'organisme : il innerve une grande partie du membre inférieur (la fesse, la cuisse, la jambe, le pied…). Ces zones sont donc logiquement touchées par la douleur.

Le nerf sciatique est constitué par l'union de quatre troncs nerveux qui émergent de la partie basse de la moelle épinière (au niveau du bassin). Il sort du bassin, passe derrière l'articulation coxo-fémorale. Puis, il descend verticalement à l'arrière de la cuisse, jusqu'à la fosse poplitée. À ce niveau, il se divise en nerf tibial (qui descend à l'intérieur de la jambe) et en nerf fibulaire (à l'extérieur de la jambe).

La douleur intense ressentie en cas de sciatique est en fait souvent l'expression de la souffrance d'une racine du nerf. Ce peut être à cause d'une compression osseuse de cette racine (liée à une arthrose, une luxation de la hanche…), d'une compression tumorale, ou encore d'une inflammation… mais dans la majorité des cas, c'est une hernie discale (au niveau des lombaires), qui est à l'origine de cette douleur.

Les vertèbres sont séparées par un disque intervertébral. Ce disque est constitué de deux parties : un noyau gélatineux au milieu, et un anneau de fibres autour, qui attache les deux vertèbres ensemble. Si l'anneau se fissure, le noyau s'engage et fait saillie à l'extérieur de la colonne vertébrale. La hernie compresse et irrite la racine du nerf. La douleur peut se propager tout le long du trajet du nerf.

Des infiltrations pour atténuer la douleur

Les infiltrations d'anti-inflammatoires permettent notamment de soulager l'intensité de la douleur.

La plupart du temps, le repos et la prise d'antalgiques ou d'anti-inflammatoires permettent de venir à bout de la sciatique en quelques semaines ou en quelques mois. Mais quand les douleurs sont chroniques et quand la sciatique résiste aux médicaments, une ou plusieurs infiltrations peuvent être proposées pour contrer la sciatique en agissant à la racine du mal.

Les injections d'anti-inflammatoires agissent directement à l'endroit où l'on souhaite. Le but : soulager l'intensité de la douleur mais aussi diminuer le temps d'exposition à la douleur, et souvent ces infiltrations peuvent éviter une intervention.

Soigner une sciatique avec l'ostéopathie

Les séances d'ostéopathie permettent de soulager les douleurs.

Pour calmer les douleurs d'une sciatique, on peut commencer par des séances avec un ostéopathe. Mais il faut être prudent et choisir un ostéopathe doux et attentif aux risques que pourraient provoquer des manipulations sur une hernie discale.

Sciatique : une conséquence de la hernie discale

Attention, images d'intervention chirurgicale : le chirurgien libère les nerfs comprimés afin de soulager les douleurs.

Lorsque que les traitements ne suffisent pas, il faut alors recourir à la chirurgie. L'opération s'impose également lorsqu'une paralysie du pied par exemple, signale une souffrance du nerf, qui risquerait d'être irréversible. Mais cette intervention chirurgicale comporte des risques.

L'intervention n'est d'ailleurs pratiquée, que si l'on est certain que la sciatique est causée par une hernie discale. Pour confirmer son diagnostic avant une éventuelle opération, le médecin prescrit généralement un scanner ou une IRM.

Sciatique à répétition : des douleurs invalidantes

Des sciatiques à répétition peuvent rendre diffcile les déplacements quotidiens.

La chirurgie garantit la guérison mais ne peut malheureusement pas empêcher une récidive. Il arrive en effet qu'une hernie réapparaisse, soit au niveau du même disque, soit sur un autre disque et comprime à nouveau le nerf sciatique...

Pour réduire ce risque de récidive, quelques mesures de prévention peuvent être utiles : faire régulièrement de l'exercice physique, se tenir le dos bien droit et les épaules vers l'arrière, s'accorder des périodes de repos pour se dégourdir les jambes lorsque l'on doit rester assis pendant de longues heures ou encore privilégier les sacs à dos aux sacs à main.

Par La rédaction d'Allodocteurs.fr

Source : http://www.allodocteurs.fr/j-ai-mal/aux-jambes/sciatique/la-sciatique-un-symptome-douloureux_280.html

19 janvier 2016

Dépression : les médicaments qui favorisent son apparition

image: http://preprod-img.medisite.fr/files/resize/images/article/2/8/4/1002482/2255179-inline-500x333.jpg
Les analgésiques opioïdes de type codéine doivent être utilisés avec précaution en raison de leurs effets secondaires. Des chercheurs en ont même ajouté un nouveau sur la liste, et pas des moindres : la dépression.
Attention à ne pas se soigner trop souvent aux opioïdes au risque de voir apparaître de graves effets secondaires. Dérivé synthétique de l'opium, les opioïdes sont une classe de médicaments très efficace contre les douleurs sévères.
Compte tenu de leurs effets indésirables fréquents (nausées, vomissements, constipation), ils ne sont prescrits qu'en dernier recours, si aucun autre antalgique ne marche. Des chercheurs de la Saint Louis University ont découvert un effet secondaire encore plus sévère : la dépression.

En effet, leur étude parue dans la revue Annals of Family Medicine précise que si les opioïdes peuvent provoquer une amélioration à court terme de l'humeur, leur utilisation sur plus de 30 jours peut favoriser un trouble dépressif. Peu importe l'état de santé du patient auparavant, ces médicaments agiraient sur le cerveau ou abaisserait le taux de testostérone, entre deux explications biologiques possibles. "L'apparition de la dépression liée aux opioïdes est associé à une longue durée d'utilisation mais à la dose", précise Jeffrey Scherrer, principal auteur de l'étude.

Un tiers des patients concernés

Le chercheur appelle les patients et les praticiens à être conscients de ce risque nouveau et à de nouvelles études pour déterminer quelles personnes seraient les plus vulnérables à cet effet secondaire. Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont passé au crible les données médicales de 70 997 personnes entre 2000 et 2012 qui avaient participé à trois études différentes. Toutes ces patients étaient de nouveaux usagers des opiacés, âgés de 18 ans à 80 ans et sans aucun antécédent de dépression quand ils ont commencé à prendre les médicaments.

Le condensé de leur analyse montre que 32% des patients ont souffert de dépression récente après utilisation répétée d'un analgésique.
"Les résultats ont été remarquablement uniformes pour les trois études (...), la durée d'utilisation d'analgésique opioïde a été associée à une dépression d'apparition récente", ajoute le chercheur. Ces médicaments que sont la codéine, le fentanyl, l'hydrocodone, l'hydromorphone, le lévorphanol, le mépéridine, l'oxycodone, la morphine et la pentazocine doivent donc être utilisés avec prudence et surtout sans auto-médication.
LA DEPRESSION



18 janvier 2016

Dengue, chikungunya et zika menacent la Nouvelle-Calédonie

 

Des cas de zika, de dengue et de chikungunya sont actuellement déclarés en Nouvelle-Calédonie. Les autorités sanitaires exhortent la population à lutter contre les moustiques.

Le zika (ou fièvre zika) est une maladie qui provoque fièvre, douleurs musculaires et éruptions cutanées. En Nouvelle-Calédonie, les premiers cas sont survenus mi-novembre, en provenance de Polynésie française, frappée par une importante épidémie.

"Il y a 18 cas déclarés de zika [en Nouvelle-Calédonie]," a déclaré à l'AFP Martine Noël, médecin de veille sanitaire à la DASS (direction des affaires sanitaires et sociales). "Toutes les personnes [infectées] revenaient de Tahiti mais il est possible [que] le virus circule localement sans que nous en ayons encore connaissance."

Il a été recommandé à toute personne de retour de Polynésie de mettre du répulsif contre les moustiques pendant sept jours afin de limiter les risques de propagation du virus.

Chikungunya et dengue

Un nouveau cas de chikungunya est identifié chaque mois. Avec les fortes chaleurs des mois d'été (janvier à mars), la DASS craint que les infections ne se multiplient.

La dengue de type 1, qui a touché 11.000 personnes lors d'une épidémie entre septembre 2012 et octobre 2013 tuant quatre personnes, continue également de sévir, à raison de dix à vingt cas par mois.

"Ce que nous redoutons le plus, c'est une propagation du zika, du chikungunya ou d'un nouveau sérotype de dengue, [...] car la population calédonienne est vierge [de ces infections]", a déclaré Mme Noël.

Moustiques

Ces trois arbovirus (1) aux symptômes proches sont véhiculés par le moustique Aedes Aegypti, qui prospère dans les petites retenues d'eau des pots de fleurs, des pneus, des gouttières ou de n'importe quel récipient.

"Ce moustique pond dans des gites larvaires précis. Si chacun d'entre nous est vigilant on peut s'en débarrasser", a déclaré Martine Noël, tandis qu'une campagne de sensibilisation a été lancée par le gouvernement local.

Fréquent en Afrique et en Asie, le zika n'avait pas été observé en Océanie depuis 2007 où 153 personnes avaient été infectées en Micronésie.

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(1) Les arbovirus sont des virus ayant pour vecteur les arthropodes suceurs de sang (moustiques, tiques...). Les maladies associées sont nommées arboviroses.

Par la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP

Source : http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-dengue-chikungunya-et-zika-menacent-la-nouvelle-caledonie_12189.html

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Dengue (fièvre rouge), zika et chikungunya présentent de nombreux symptômes communs à la grippe : fièvre, courbatures, maux de tête, fatigue importante. Ni l'aspirine ni l'ibuprofène ne doivent être employés pour traiter ces maladies.

Dans le cas de la dengue, la période d'incubation est de 2 à 7 jours. La fièvre, assez élevée, se maintient durant 5 à 7 jours. Les nausées et les vomissements peuvent empêcher l'alimentation et entraîner une déshydratation ainsi qu'un syndrome d'épuisement. Il faut compter 15 jours de convalescence. Les formes les plus sévères de la maladie peuvent entraîner des hémorragies, et conduire au décès du patient.

Les manifestations du zika (dont la durée d'incubation n'est pas connue précisément) sont similaires. Toutefois, la maladie semble disparaître d'elle-même au bout d'une dizaine de jours.

Une infection au chikunguya s'accompagne de douleurs articulaires et musculaires très fortes. La période d'incubation est de 4 à 7 jours. Les personnes atteintes adoptent alors une attitude courbée typique (en swahili, chikungunya signifie "marcher courbé").

Le virus de la dengue au microscope électronique (CDC)
NB : votre blogueuse a été victime de la Dengue et comme on dit : soit on en meure, soit on en reste "dingue" !!!
A vous de vous faire votre idée
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9 janvier 2016

Les Français négligent leur hygiène bucco-dentaire

 

Les Français négligent leur hygiène bucco-dentaire

Les études se suivent et se ressemblent : les inégalités sociales pèsent sur les dents et la bouche des Français. Dans une lettre ouverte du 7 janvier 2016, l'Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) fait un point sur les données les plus préoccupantess, et plaide pour que la santé bucco-dentaire soit désormais considérée "comme une priorité de santé publique".

Il y a "urgence d'une prise de conscience collective", note Sophie Dartevelle, présidente de l'UFSBD, qui représente les chirurgiens dentistes tout en menant des actions de prévention sur le terrain, en particulier dans les écoles.

Selon une étude IFOP datée 2013, 41% des Français ne respectent pas les préconisations d'une visite annuelle chez le chirurgien-dentiste.

"La santé bucco-dentaire n'est pas accessible à tous et les inégalités d'accès aux soins dentaires sont une réalité que les pouvoirs publics ne peuvent pas ignorer", estime-t-elle dans une lettre ouverte transmise à l'AFP. Elle déplore en outre "le désengagement des pouvoirs publics sur les actions de sensibilisation [...] déployées en milieu scolaire". Selon elle, ce "signal inquiétant" va avoir des effets négatifs qui ne tarderont pas à se faire sentir sur l'état de santé des plus jeunes. 

Fortes inégalités d'accès aux soins dentaires

L'an passé, seulement 25.000 enfants des zones défavorisées (10 classes par département dans les zones d'éducation prioritaire) ont été sensibilisés grâce au programme de prévention en milieu scolaire financé par l'Assurance maladie, au lieu de 300.000 par an, selon des données de 2013 de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES).

A 5 ans, 4% des enfants de cadres ont au moins une carie non soignée contre 23% pour les enfants d'ouvriers. Chez les personnes âgées, 75% des résidents en maison de retraite présentent un mauvais état de santé bucco-dentaire, toujours selon la DREES.

L'Union rappelle que la santé bucco-dentaire constitue "un miroir de l'état de santé général de chacun". Et "certaines maladies bucco-dentaires peuvent avoir des conséquences sur la santé globale (pathologies cardio-vasculaires, accouchements précoces...)", ajoute-t-elle. Les bactéries buccales peuvent en effet migrer par la voie sanguine dans tout l'organisme : le cœur, les sinus, les reins, les yeux, les articulations.

Les Français sont à la traîne en matière d'hygiène dentaire: ils achètent en moyenne 1,5 brosses à dents par an alors que 4 sont préconisées (changement à chaque saison) ; leur temps moyen de brossage est de 56 secondes alors que l'UFSBD recommande deux brossages de deux minutes par jour matin et soir, note l'UFSBD, citant un sondage Ipsos de 2012.

Par la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP

Source : http://www.allodocteurs.fr/bien-etre-psycho/beaute-soins-du-corps/soins-dentaires/les-francais-negligent-leur-hygiene-bucco-dentaire_18310.html#xtor=EPR-1000002224

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6 décembre 2015

La liste noire des 28 médicaments sans ordonnance à proscrire

 

image: http://preprod-img.medisite.fr/files/resize/images/article/8/7/8/976878/2218139-inline-500x334.jpg

On les utilise contre le rhume, les maux de gorge, la grippe ou les problèmes digestifs…Dans la liste des médicaments sans ordonnance, 28 parmi les plus populaires sont à proscrire, d’après une étude du magazine 60 Millions de consommateurs. 

Le dernier hors série de 60 Millions de Consommateurs "Se soigner sans ordonnance" alerte sur les risques de l'automédication en dressant une liste de 28 médicaments prescris sans ordonnance et dangereux. Selon un sondage du groupe de communication Mediaprism (également investit dans l’enquête), 78% des Français ont recours à des médicaments sans prescription médicale.

C’est une étude du Pr Jean-Paul Giroud, pharmacologue clinicien, et d’Hélène Berthelot, pharmacienne experte de la Haute autorité sanitaire (HAS) qui a révélé cette liste de 28 médicaments "à proscrire", après avoir analysé 61 médicaments accessibles sans ordonnance.
En cause, le nombre de leurs effets indésirables et de leurs contre-indications par rapport à leur efficacité sur les maux passagers qu’ils entendent améliorer (certaines substances seraient même inefficaces).

Voici la liste, éditée par France Info, des médicaments à proscrire selon le magazine :

Contre le rhume :

- Actifed Rhume®
- Actifed Rhume Jour & Nuit ®
- Nurofen Rhume®
- Dolirhume®
- Rhinadvil Rhume Ibuprofen et Pseudoéphédrine®
- Humexlib Paracétamol Chlorphénamine®

Contre la grippe :

• Actifed États grippaux®
• Doli État grippal®
• Fervex Phéniramine adulte sans sucre®

Contre la toux :

• Bronchokod Toux grasse sans sucre adultes 5% ®
• Exomuc Toux grasse orange®
• Fluimucil orange®
• Humex Toux sèche Oxomémazine caramel®
• Mucomyst Toux grasse orange®
• Toplexil sans sucre®
• Néo-Codion®

Contre les maux de gorge :

- Humex Mal de gorge®
- Maxilase®
- Toplexil®
- Colludol®
- Drill miel rosat® et Drill Tétracaïne®
- Hexaspray®
- Strepsils Lidocaïne®
- Strefen sans sucre orange®

Contre les diarrhées :

• Ercéfuryl®

Contre la constipation :

• Contalax®
• Dragées Fuca®
• Pursennide®

Dans la liste des 61, 20 autres médicaments ont été étiquetés "faute de mieux", soit inefficaces ou très faiblement, mais sans effets indésirables. Par exemple :
Contre la digestion difficile et la diarrhée :
- Spasfon®
- Smecta®
D'autres médicaments ont également été signalés comme "à privilégier".
4 décembre 2015

Prophylaxie pré-exposition contre le VIH/sida : la RTU de TRUVADA établie par l'ANSM

 

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L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a établi le 25 novembre 2015 une Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) de TRUVADA (emtricitabine et ténofovir disoproxil fumarate) dans la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au VIH.

Cette RTU sera effective au plus tard au début de l’année 2016.
Cette RTU précise notamment que TRUVADA est indiqué en tant qu’outil additionnel d’une stratégie de prévention diversifiée de la transmission du VIH. Cette stratégie préventive concerne les personnes âgées de 18 ans ou plus à haut risque d’acquisition du VIH par voie sexuelle : homosexuels, personnes transgenres et personnes en situation de vulnérabilité exposant à des rapports sexuels non protégés avec des personnes appartenant à un groupe à prévalence du VIH élevée.

Un protocole de suivi, définissant les modalités pratiques de l'utilisation de TRUVADA dans cette indication, a également été élaboré par l'ANSM et sera disponible dès que la RTU sera effective. 

 
Les indications de la RTU de TRUVADA dans la PrEP ont été publiées (illustration).
image: https://vidalactus.vidal.fr/gestionnaire/_images/actus/Sida_PreP_virus_RTU_ANSM.jpg

Réduire le nombre de nouvelles contaminations par le VIH
Alors que les derniers chiffres des contaminations par le VIH en France ne sont pas bons, en particulier chez les homosexuels, les études IPERGAY (France et Canada) et PROUD (Royaume-Uni), menées en parallèle, ont toutes deux montré que la PrEP entraîne une réduction du risque de contamination par le VIH de 86 % (p = 0,002), avec des effets indésirables mineurs (nausées, maux de tête et douleurs articulaires).

Il est donc permis d'espérer que la PrEP puisse réduire considérablement le nombre de nouvelles contaminations par le VIH parmi les HSH (qui représentent 2 800 des 6 600 cas de séroconversion observés en 2014 en France), à condition qu'elle soit bien ciblée.
 
Une réflexion multidisciplinaire mise en place par l'ANSM
L'ANSM a mis en place début 2015 un "Comité scientifique spécialisé temporaire - RTU Truvada en Prophylaxie pré-exposition" qui s'est réuni à trois reprises pour discuter, d'une part, du rapport bénéfice/risque de TRUVADA dans les différentes populations à risque d'acquisition sexuelle du VIH et, d'autre part, du suivi des personnes traitées de manière préventive. Ce comité a également auditionné différents acteurs de la société civile.

Sur la base de ces évaluations, la Commission initiale du rapport bénéfice/risque des produits de santé de l'ANSM a rendu le 29 octobre 2015 un avis favorable à l'unanimité à l'élaboration d'une RTU de la spécialité TRUVADA, en tant qu'outil additionnel d'une stratégie de prévention diversifiée de la transmission du VIH par voie sexuelle, avec notamment la promotion de l'usage du préservatif, qui protège non seulement du VIH mais également des autres infections sexuellement transmissibles.

Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, a annoncé le 23 novembre 2015 que la PrEP serait disponible avant la fin de l'année à travers une RTU et remboursée à 100 %, dans le cadre de ce dispositif.
Des indications larges qui laissent les prescripteurs juges de leur décision
Les indications de cette RTU sont "les personnes âgées de 18 ans ou plus à haut risque d'acquisition d'une infection par le VIH par voie sexuelle", notamment :
  • les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) ;
  • les personnes transgenres avec un niveau de risque élevé d'acquisition du VIH par voie sexuelle ;
  • les personnes, hors HSH et transgenres, chez lesquelles une PrEP peut être envisagée au cas par cas dès lors que ces personnes sont jugées à haut risque d'acquisition du VIH par voie sexuelle (par exemple "sujet en situation de vulnérabilité exposant à des rapports sexuels non protégés avec des personnes appartenant à un groupe à prévalence du VIH élevée"). 
De plus, un suivi régulier incluant un dépistage du VIH tous les 3 mois des personnes bénéficiaires de la PrEP est considéré indispensable.

En ouvrant l'indication à toutes les personnes vulnérables exposées à un risque plus élevé de contamination, l'ANSM s'en remet donc aux prescripteurs pour décider si, "au cas par cas", la PrEP peut constituer un outil essentiel de leur stratégie de prévention de la contamination par le VIH.

Les autorités estiment que ces critères concernent aujourd'hui "plusieurs dizaines de milliers de personnes en France". 

Un protocole de suivi pour les modalités pratiques de mise en oeuvre de cette RTU
L'utilisation du TRUVADA dans le cadre de cette RTU sera soumise à un protocole de suivi,  établi par l'ANSM en lien avec le laboratoire Gilead, promoteur de TRUVADA.

Ce protocole de suivi 
définit les modalités pratiques de prescription, de délivrance, d'administration du médicament et de suivi des patients.

Ce protocole comporte notamment les éléments scientifiques qui ont fondé la décision d'octroi de cette RTU, les informations destinées aux professionnels de santé et aux personnes consultant pour une PrEP, ainsi que les différentes fiches de suivi médical (fiche d'initiation, fiche de séroconversion et fiche de notification d'effets indésirables). 


Ce protocole de suivi sera disponible sur le site de l'ANSM dès que la RTU sera effective.

En pratique, une prescription probablement réservée aux médecins spécialistes
Selon les informations disponibles à ce jour, la prescription du Truvada en prophylaxie serait réservée à des médecins spécialistes, dans le cadre hospitalier ou dans celui des lieux de dépistage du VIH et des IST (infections sexuellement transmissibles).

Le laboratoire Gilead mettra à disposition des médecins un portail internet spécialement dédié à la RTU de Truvada dans la PrEP afin de permettre aux prescripteurs de compléter en ligne les fiches d'initiation et de survenue d'effets indésirables, ainsi que pour déclarer la survenue d'une séroconversion. Ce portail dédié sera disponible sur le site internet de l'ANSM dès que la RTU sera effective.

Pour rappel, le schéma de prise de la PrEP dans cette RTU est de 2 comprimés quelques heures avant une relation sexuelle à risque, un comprimé pendant et un comprimé 24 heures plus tard. Le prix du comprimé de Truvada devrait rester constant, à un peu plus de 14 € le comprimé. La prise en charge à 100 % par l'Assurance maladie annoncée par Marisol Touraine correspond à la volonté des autorités sanitaires de rendre cette modalité de prévention accessible aux personnes les plus vulnérables.
 
La PrEP, une révolution qui commence à montrer ses effets aux Etats-Unis
En autorisant une RTU pour la PrEP, la France est le premier pays européen à ajouter cet outil à la panoplie des mesures de prévention de la transmission du VIH.

Autorisé depuis 2012 aux États-Unis par la FDA, l'usage de TRUVADA dans la prévention des contaminations par le VIH a changé la donne. À San Francisco, ville particulièrement touchée par l'épidémie, on "décompte aujourd'hui moins d'une contamination par jour, presque plus de mort, et 90 % des homosexuels y sont dépistés et traités", selon l'enquête d'Eric Favereau pour le journal Libération. Cette baisse drastique des nouvelles contaminations est, logiquement, accompagnée d'une augmentation de la prévalence des autres IST. 

Ces résultats sur le VIH se rapprochent des objectifs d'ONUSIDA pour laquelle les pays doivent tendre, à l'horizon 2020, le "90-90-90" :
  • 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique,
  • 90 % de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable,
  • 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée

Etablie par l'ANSM

Source : http://eurekasante.vidal.fr/actualites/18700-prophylaxie-pre-exposition-contre-le-vih-sida-la-rtu-de-truvada-etablie-par-l-ansm.html

5 novembre 2015

Le curcuma, l’épice qui va ensoleiller votre vie !

Le curcuma, l’épice qui va ensoleiller votre vie !

Riz, poissons et viandes en sauce, vinaigrettes ou même gâteaux… Faisant le plaisir des chefs aux quatre coins du monde, cette épice couleur soleil illumine les plats et rehausse les goûts, mais être un régal pour les yeux et les papilles n’est pas son seul sésame !

Des siècles de tradition ont fait du curcuma, un remède incroyablement efficace pour préserver le système digestif.

Depuis plus de 4000 ans maintenant, ses vertus bénéfiques en font un ingrédient de choix pour réduire l’acidité gastrique et atténuer la sévérité des maladies inflammatoires de l’intestin. Mais ce n’est pas tout !

Au fil du temps, les scientifiques se sont penchés sur les bienfaits de cette plante prodigieuse venue des Indes, et ont pu identifier le curcuma, comme l’anti-inflammatoire naturel le plus puissant à ce jour, pour combattre l’inflammation et améliorer la mobilité des personnes, notamment en cas de douleurs rhumatismales !

Regroupant l’ensemble des maladies qui altèrent le système locomoteur, les rhumatismes sont le fardeau de quelques 13 Millions de personnes en France.

Souffrance, contraintes de pression lors des mouvements, perte de mobilité, de flexibilité et de souplesse articulaire… Les douleurs rhumatismales, qu’elles soient aiguës ou chroniques, peuvent maintenant trouver une réponse apaisante, une amélioration durable et un soulagement significatif par le biais du Curcuma !  

Comparable aux anti-inflammatoires classiques tels que l’ibuprofène ou le voltarène, le curcuma est particulièrement convoité pour les bienfaits qu’il prodigue sur l’inflammation sans en subir les inconvénients liés aux effets secondaires des médicaments usuels ou à l’accoutumance qu’ils provoquent.

C’est la substance active du curcuma, appelée curcuminoïde, et plus particulièrement son curcuminoïde principal, la curcumine, qui joue un rôle particulièrement intéressant contre les processus inflammatoires. 

Pigment du curcuma, la curcumine fait de ce végétal, un atout précieux contre l’inflammation articulaire. On l’extrait des racines souterraines de la plante, appelées rhizomes, elle est séchée et réduite à l’état de poudre, puis elle est ensuite recueillie pour en concentrer tous les actifs et prodiguer les meilleurs bienfaits.

Les chercheurs ont pu identifier les différentes propriétés et actions de la curcumine pour endiguer la mécanique inflammatoire.

Comment s’y prend-elle ? La curcumine inhibe le fonctionnement des enzymes mises en cause dans la production de molécules inflammatoires, appelées « prostaglandines I2 et E2 ». En empêchant ces molécules néfastes de fabriquer et de libérer les molécules inflammatoires, la curcumine limite ainsi l’agression des articulations et la destruction du cartilage.

Particulièrement efficace contre les douleurs articulaires rhumatismales et maux de dos, ses propriétés antioxydants remarquables, font aussi du Curcuma, un puissant protecteur contre la destruction osseuse… Et ce n’est qu’un début !

Au centre de toutes les attentions, cette épice du bonheur déjà reconnue pour bon nombre de ses bienfaits, promet de belles découvertes pour l’avenir et de grands projets pour les scientifiques !

Références scientifiques :

Patrick L. Gastroesophageal reflux disease (GERD): a review of conventional and alternative treatments. Altern Med Rev. 2011 Jun;16(2):116-33. Review.

Holt PR, Katz S, Kirshoff R. Curcumin therapy in inflammatory bowel disease: a pilot study. Dig Dis Sci. 2005 Nov;50(11):2191-3.

Kuptniratsaikul V, Thanakhumtorn S, Chinswangwatanakul P, Wattanamongkonsil L, Thamlikitkul V. Efficacy and safety of Curcuma domestica extracts in patients with knee osteoarthritis. J Altern Complement Med. 2009 Aug;15(8):891-7. doi: 0.1089/acm.2008.0186.

Chandran B, Goel A. A Randomized, Pilot Study to Assess the Efficacy and Safety of Curcumin in Patients with Active Rheumatoid Arthritis. Phytother Res. 2012 Mar 9.

Tan X, Poulose EM, Raveendran VV, Zhu BT, Stechschulte DJ, Dileepan KN. Regulation of the expression of cyclooxygenases and production of prostaglandin I2 and E2 in human coronary artery endothelial cells by curcumin. J Physiol Pharmacol. 2011 Feb; 62(1):21-8.
Publié le Mardi 15 Septembre 2015 dans la rubrique Nutrition | Lu 1753 fois
30 octobre 2015

Fibromyalgie et neuro-imagerie cérébrale

neuro-imagerie et fibromyalgie

Apport de la Neuro-Imagerie Fonctionnelle Cérébrale (NIFC) à la compréhension de la Fibromyalgie (FMS)

Introduction :

Le FMS est défini depuis 1990 par des critères de l’American College of Rheumatology (ACR) comme un état douloureux musculosquelettique spontané diffus bilatéral évoluant depuis plus de 3 mois associé à la présence de minimum 11 points tendinomusculaires d’examen sur 18 sites répertoriés.

Cette définition a permis des études épidémiologiques qui ont validé rétrospectivement ces critères de classification. Le FMS est retrouvé dans 2 % de la population des USA (2) et d’après une étude récente estimée à 4,34 % en France avec une prédominance féminine de 80 %.

Bien que reconnu comme entité syndromique par la WHO (OMS)  depuis 1992 dans sa 10ème révision de la classification internationale des maladies (CIM) au chapitre des maladies rhumatismales non articulaires de cause inconnue sous le code alphanumérique M79-0, le FMS fait l’objet de controverses quant à son existence même.

La critique fibrosceptique a stimulé la vingtaine d’équipes qui travaillent depuis un peu plus de 10 ans sur la cartographie anatomique et fonctionnelle de la douleur.

Les progrès considérables de la NIFC ont permis de prouver la réalité de la douleur des patients FMS et de proposer une nouvelle compréhension de ce syndrome sous l’angle des neurosciences .

Les Moyens Techniques de la NIFC 

La NIFC regroupe les moyens permettant d’obtenir des images de l’activité cérébrale (fonction) couplés à des examens de cartographie anatomique du cerveau (Tomodensitométrie ou IRM structurale à protons).  

A l’heure actuelle, il existe 3 outils principaux : IRM f, TEP, TESP.

IRM f :  Imagerie par Résonance Magnétique Nucléaire fonctionnelle :                                      

* traceur: taux d’O2 sérique régional,
* mesure indirecte par anticipation métabolique du DSCr (débit sanguin cérébral régional ) : effet BOLD (blood level oxygen dépendent ).
* très bonne  résolution spatiale et temporelle 
* pas de mesure quantitative précise du DSCr. Pas de mesure du débit de ligne de base.

- PET-Scan : Tomographie par émissions de positons  (TEP)                             
- SPECT : Tomographie par émission simple de photons  (TESP)                                      

* 2 techniques d’imageries fonctionnelles utilisant un traceur radioactif par voie intraveineuse ou par inhalation mesurant directement le DSCr
* la PET est  plus précise que la  SPECT et pour la PET il est possible d’ étudier le métabolisme du glucose dans les neurones. Il existe un plus grand choix de traceurs pour la PET (11 C dynorphine  pour les récepteurs endogènes opioïdes p ex).
* Images co-enregistrées avec les images d’IRM anatomique du  cerveau.
* Possibilité de DSCr de ligne de base (repos).

La douleur chronique

La douleur chronique comporte 2 composantes:

Somato-sensorielle
Affectivo-émotionnelle

La théorie initiale   d’un traitement parallèle de la gestion des 2 composantes de la douleur chronique par des régions distinctes du cerveau a vécu  …on parle maintenant de matrice neuronale.

La matrice neuronale de la douleur regroupe un:ensemble de  régions du cerveau  impliquées dans le traitement de la douleur provoquée. La NIFC  a identifié :

Aires corticales somatosensitives controlatérales primaires et secondaires : S1 S2
Cortex cingulaire antérieur : CCA
Insula antérieure : IA
Thalamus : Th

Anomalies dans le syndrome de fibromyalgie ( FMS)

Les premières études en SPECT  ont retrouvé :

Une diminution au repos des DSCr dans le thalamus  et le  noyau caudé

Les études suivantes en IRM f ont démontré :

Une augmentation des DSCr et un recrutement spatial plus étendu des régions du traitement de la douleur à la pression lors de stimuli répétés par rapport aux témoins en RMI f.

Ces Aires recrutées pour  la gestion de la douleur nociceptive dans le FMS sont  celles de la matrice neuronale  de la douleur provoquée (thermique ,mécanique,électrique). On constate une activation anormale :

des régions (controlatérales aux stimuli) primaires et secondaires du cortex somatosensoriel (S1 et S2) du lobe pariétal
du cortex cingulaire antérieur (ACC)
de l’insula antérieure (IA)
et du  thalamus (Th)

Un réseau a été identifié mais les fonctions de chaque région restent  mal déterminées en raison des limites temporelles et surtout spatiales  de l’IRM f

S1 S2 ont un rôle certain dans la discrimination algique (versant sensoriel ) : localisation, intensité, type de la douleur
CCA: aire associée au caractère affectif de la douleur par son appartenance  au système limbique (versant affectif).

IA: intègre les signaux nociceptifs dans les émotions et la mémoire (identification de la menace potentielle par la douleur perçue )
IA et CCA : sont impliquées dans la bascule  attentionnelle - réponse motrice (comportement d’alerte –action : « geste ou parole »)
Th : véritable «  gare de  triage neurosensoriel » et  porte d’entrée du cortex supérieur : thalamus latéral vers le  cortex pariétal somatosensitif ,thalamus médial vers le  cortex préfrontal.

L’activation de certaines de ces structures pendant l’anticipation et l’évocation mentale volontaire de la douleur suggère qu’elles sont impliquées dans la représentation de la douleur, même en absence de stimulation nociceptive.

Le champ des découvertes reste très vaste avec démonstration récente en éléctrophysiologie cérébrale couplée à L’IRM du rôle essentiel de l’attention  à un stimulus répété pour la perception même de celui-ci .

irm vue sagittale fibromyalgie

IRM f : vues sagittales

irm vue coronale

 IRM f : vues coronales

   irm vue axiale fibromyalgie

 IRM f : vues axiales

Dans l’avenir l’ IRM 3D anatomique et fonctionnelle  en champ magnétique  intense  
( Neurospin°)   permettra d’analyser le fonctionnement cérébral  à l’échelon de l’unité fonctionnelle   de groupes de neurones et de mieux cartographier les  zones fonctionnelles .

L’IRM  de diffusion utilisant les mouvements browniens de l’eau permettra de mieux identifier les connexions intracérébrales …                                               

L’avenir est  à la connaissance  intime du fonctionnement cérébral.

Syndrome dépressif (SD)

La dépression ou le pessimisme peuvent augmenter  l’activité neuronale du CCA et de l’IA  (versant affectif et émotionnel de la douleur  ) et altérer la perception douloureuse mais n’ont pas d’effet sur le versant somatosensoriel S1 S2.

Les études d’imagerie cérébrale ont aussi démontré que les patients atteints de dépressions sévères ont  une diminution du volume des deux hippocampes et du  cortex préfrontal  .Cette atrophie pourrait être due à une perte neuronale induite par les épisodes récurrents de dépression. Il semblerait même que le degré d’atrophie de l’hippocampe soit proportionnel à la somme des durées des épisodes de dépression (véritable « cicatrice anatomique » de chaque épisode dépressif ),


les dépressions qui sont traitées rapidement n’entraînent pas cette diminution du volume de l’hippocampe et du cortex préfrontal.

Bien que la dépression amène une diminution globale de l’activité cérébrale,  certaines régions  sont particulièrement touchées par cette baisse d’activité, c’est  le cortex préfrontal gauche qui montre le plus de signe de faiblesse. Le cortex préfrontal gauche pourrait chez la personne normale contribuer à inhiber les émotions négatives générées par des structures limbiques comme les amygdales qui montrent une activité anormalement élevée chez les patients en dépression. Une activité qui diminue d’ailleurs chez les personnes qui répondent positivement à un traitement aux antidépresseurs. Et lorsque cette hyperactivité de l’amygdale demeure élevée malgré les traitements, elle est alors associée à des fortes possibilités de rechute dans la dépression

Les deux moitiés du cortex préfrontal semblent aussi avoir des fonctions spécialisées, le cortex préfrontal gauche étant impliqué dans l’établissement de sentiments positifs, et le droit dans celui de sentiment négatifs.

FMS et SD

Il n’existe pas de  différence des activations neuronales  lors d’expériences de douleurs provoquées  dans les sous groupes FMS avec syndrome dépressif et FMS sans SD.

La dépression n’influence pas la douleur à la pression ressentie par les personnes souffrant de fibromyalgie.

Conclusion

La NIFC a permis d’apporter les preuves objectives de l’hyperalgésie   à la pression  et de la réalité de la douleur diffuse chronique  des patientes fibromyalgiques. La douleur ressentie  à la pression est  indépendante d’un état de dépression.

Les anomalies cérébrales (intégration de la douleur) n’objectivent qu’un des mécanismes des dérèglements nociceptifs constatés dans la  Fibromyalgie à côté des anomalies des voies ascendantes facilitatrices (transmission )du  système spino-(réticulo)-thalamique et des anomalies des voies descendantes inhibitrices (modulation) :
 hypothalamus, substance grise périacqueducale, raphé magnus, cordon postérieur médullaire dorsal, neuromédiateurs : 5-HTP, NA  et opioïdes endogènes.

Le FMS  apparaît donc comme l’expression somatique d’un désordre des voies  de la douleur nociceptive  déclenché par un stress physique ou psychologique sur un terrain prédisposé génétique ou acquis.

Cependant la neuro-imagerie fonctionnelle cérébrale ne présente pas de sensibilité et de spécificité suffisante pour envisager une utilisation diagnostic individuelle.

Bibliographie

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Official definition for FMS syndrome. Subsequently expanded in 1992 by the Copenhagen Declaration: Consensus Document on Fibromyalgia (Copenhagen Declaration 1992)  .
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Dr Jean-François MARC Rhumatologue

Source : http://www.labrha.com/fibromyalgie-neuro-imagerie.aspx

23 octobre 2015

Un chercheur rennais primé pour son étude sur l’effet placebo

 

Le Dr Florian Naudet, psychiatre et pharmacologue rennais, a travaillé sur le fameux effet placebo.

Le Dr Florian Naudet, psychiatre et pharmacologue rennais, a travaillé sur le fameux effet placebo.© FOTOLIA/DR

Le Dr Florian Naudet, psychiatre et pharmacologue rennais, a reçu le Prix Jeune chercheur de la Fondation Pierre Deniker pour son travail de comparaison des placebos.

L’effet placebo, tout le monde connaît : le fait qu’une substance sans activité pharmacologique puisse malgré tout réduire ou stopper un symptôme. 

Mais le placebo est aussi utilisé pour juger de l’efficacité d’un médicament. Dans ce cas, certains patients reçoivent le médicament testé et d’autres un placebo (souvent un ersatz de sucre), présenté dans une gélule identique. Sans que personne ne sache qui a reçu le médicament ou le placebo…

Dans ce cas, l’effet placebo, qui permettra d’évaluer l’efficacité du médicament, est-il correctement mesuré ? C’est tout l’intérêt des recherches effectuées par le Dr Florian Naudet, psychiatre et pharmacologue rennais, qui vient d’être distingué par la fondation Pierre Deniker. Cette dernière aide la recherche et la prévention en santé mentale.

« Un effet modifié »

Cet effet « est probablement modifié dans un contexte expérimental, suppose-t-il, parce que les patients inclus dans ces essais sont plus motivés et qu’on leur porte davantage d’attention ». Autrement dit, l’effet du placebo serait sans doute plus fort s’il était mesuré dans la vie de tous les jours que lors d’essais.

Conséquence : les médicaments et la réponse qu’ils apportent, telle qu’évaluée dans les études, en serait déformée…

Pour juger de l’efficacité des anti-dépresseurs, on ne peut pas compter sur des essais les comparant entre eux tant ces médicaments sont nombreux. « Ce que l’on peut analyser en revanche, c’est un grand nombre d’études portant chacune sur des antidépresseurs différents,  décrit-il. Cette méta-analyse, dite en réseau, donne des résultats précieux… à condition qu’il n’y ait pas de biais de publication, autrement dit que toutes les études soient publiées, les positives comme les négatives ». Or les chercheurs, et les éditeurs qui publient leurs travaux, ont tendance à préférer les bonnes nouvelles. A l’avenir, de tels biais devraient disparaître avec l’obligation récente de déclarer toutes les études. Un premier pas vers l’accès à toutes les données des études.

« Inciter les chercheurs à réfléchir »

L’originalité du travail du Dr Naudet, qui a fait de « la recherche sur la recherche » son cheval de bataille, est de procéder à cette analyse en réseau pour comparer non pas les médicaments, mais les placebos entre eux. Il s’agit ici moins de mettre en évidence des différences entre placebos que d’inciter les chercheurs à réfléchir. « Le principe d’une comparaison de placebos peut faire sourire, mais, à défaut de réponse absolue (impossible en médecine), plaide-t-il, elle a le mérite d’engager la discussion, notamment sur la validité de ce que l’on considère comme des preuves scientifiques. Et c’est de la discussion que naissent les idées, en science aussi ».

 

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