La sciatique : un symptôme douloureux
La sciatique : un symptôme douloureux
Causant une douleur intense puis une paralysie de la jambe, la sciatique est une conséquence d'une compression des nerfs. Comment soulager les douleurs dues à la sciatique ? Une opération peut-elle empêcher les récidives ? Que faire en cas de sciatiques à répétition ?
Une douleur aiguë en haut d'une fesse qui se prolonge à l'arrière de la jambe, parfois jusqu'au pied… Ces symptômes sont ceux de la sciatique. Un nom qui fait référence au nerf sciatique. Le nerf sciatique est le plus gros nerf de l'organisme : il innerve une grande partie du membre inférieur (la fesse, la cuisse, la jambe, le pied…). Ces zones sont donc logiquement touchées par la douleur.
Le nerf sciatique est constitué par l'union de quatre troncs nerveux qui émergent de la partie basse de la moelle épinière (au niveau du bassin). Il sort du bassin, passe derrière l'articulation coxo-fémorale. Puis, il descend verticalement à l'arrière de la cuisse, jusqu'à la fosse poplitée. À ce niveau, il se divise en nerf tibial (qui descend à l'intérieur de la jambe) et en nerf fibulaire (à l'extérieur de la jambe).
La douleur intense ressentie en cas de sciatique est en fait souvent l'expression de la souffrance d'une racine du nerf. Ce peut être à cause d'une compression osseuse de cette racine (liée à une arthrose, une luxation de la hanche…), d'une compression tumorale, ou encore d'une inflammation… mais dans la majorité des cas, c'est une hernie discale (au niveau des lombaires), qui est à l'origine de cette douleur.
Les vertèbres sont séparées par un disque intervertébral. Ce disque est constitué de deux parties : un noyau gélatineux au milieu, et un anneau de fibres autour, qui attache les deux vertèbres ensemble. Si l'anneau se fissure, le noyau s'engage et fait saillie à l'extérieur de la colonne vertébrale. La hernie compresse et irrite la racine du nerf. La douleur peut se propager tout le long du trajet du nerf.
La plupart du temps, le repos et la prise d'antalgiques ou d'anti-inflammatoires permettent de venir à bout de la sciatique en quelques semaines ou en quelques mois. Mais quand les douleurs sont chroniques et quand la sciatique résiste aux médicaments, une ou plusieurs infiltrations peuvent être proposées pour contrer la sciatique en agissant à la racine du mal.
Les injections d'anti-inflammatoires agissent directement à l'endroit où l'on souhaite. Le but : soulager l'intensité de la douleur mais aussi diminuer le temps d'exposition à la douleur, et souvent ces infiltrations peuvent éviter une intervention.
Pour calmer les douleurs d'une sciatique, on peut commencer par des séances avec un ostéopathe. Mais il faut être prudent et choisir un ostéopathe doux et attentif aux risques que pourraient provoquer des manipulations sur une hernie discale.
Lorsque que les traitements ne suffisent pas, il faut alors recourir à la chirurgie. L'opération s'impose également lorsqu'une paralysie du pied par exemple, signale une souffrance du nerf, qui risquerait d'être irréversible. Mais cette intervention chirurgicale comporte des risques.
L'intervention n'est d'ailleurs pratiquée, que si l'on est certain que la sciatique est causée par une hernie discale. Pour confirmer son diagnostic avant une éventuelle opération, le médecin prescrit généralement un scanner ou une IRM.
La chirurgie garantit la guérison mais ne peut malheureusement pas empêcher une récidive. Il arrive en effet qu'une hernie réapparaisse, soit au niveau du même disque, soit sur un autre disque et comprime à nouveau le nerf sciatique...
Pour réduire ce risque de récidive, quelques mesures de prévention peuvent être utiles : faire régulièrement de l'exercice physique, se tenir le dos bien droit et les épaules vers l'arrière, s'accorder des périodes de repos pour se dégourdir les jambes lorsque l'on doit rester assis pendant de longues heures ou encore privilégier les sacs à dos aux sacs à main.
Par La rédaction d'Allodocteurs.fr