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12 décembre 2015

COP 21 : en Bretagne, des hydroliennes vont capter l'énergie des courants

 

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La première turbine du futur parc hydrolien de Paimpol-Bréhat, en Bretagne, s’apprête à s’installer sur son lieu de travail, à 35 m sous la surface de l’eau. Elle sera bientôt raccordée au réseau.

En Bretagne, la Lune et le Soleil s’associent pour soulever la mer en de puissantes marées et les chaos rocheux forment des goulets d’étranglement qui, localement, accélèrent les courants jusqu’à des vitesses de plusieurs mètres par seconde. Les marins le savent, qui évitent les passages étroits à contre-courant ou qui en profitent dans l’autre sens quand ils maîtrisent le « rase-cailloux ». Les dauphins aussi quand ils se positionnent en aval d’un entonnoir rocheux pour gober les poissons emportés par le flot.

L’idée est ancienne d’installer des « hydroliennes », c’est-à-dire des turbines entraînées par le courant, qu’il vienne des marées ou de la houle ou des deux. Des générateurs peuvent alors produire de l’électricité, de façon assez régulière et, surtout, parfaitement prédictible. Le principe est simple mais la réalisation l’est moins.

Le premier parc hydrolien de France est en cours de réalisation en Bretagne nord, près de l'île de Bréhat. Chaque turbine produira jusqu'à 4 MW, quand le courant sera maximal, et inversera sa rotation au rythme des marées.

© EDF, YouTube

Bientôt une paire de turbines raccordée au réseau

Le 6 novembre, la première hydrolienne bretonne, de l’entreprise Sabella, produisait son courant électrique dirigé vers l’île d’Ouessant. De son côté, EDF, avec DCNS (groupe industriel français spécialisé dans l'industrie navale militaire, l'énergie nucléaire et les infrastructures marines), a étudié plusieurs années un prototype (l’Arcouest) au large de l’île de Bréhat, en Bretagne, dans le département des Côtes-d’Armor, avec deux campagnes d’essais.

C’est désormais un modèle définitif (le PS2), de 300 tonnes, qui attend d’être immergé par 35 m de fond. L'hydrolienne sera amenée par la barge catamaran Triskell à 16 km de Paimpol. Cet été, un câble sous-marin a été déposé entre le site du parc et l’anse de Launay, à Ploubazlanec. Un deuxième exemplaire, en cours d’assemblage, la rejoindra prochainement pour former le premier parc hydrolien français. Chacune de ces turbines produira 4 MW à pleine puissance (quand le courant est maximal, donc). On en attend une production annuelle de 500 kWh par hydrolienne, soit 1.000 à 1.500 foyers selon EDF.

Une vue d'artiste d'une des hydroliennes du parc de Paimpol-Bréhat, au large de Ploubazlanec, dans les Côtes-d'Armor, en Bretagne. Le diamètre de la turbine est de 16 m, soit 21 m de hauteur totale. Immergées par 35 m de fond, elles reposent sur un trépied – ce qui réduit l'impact sur la faune et la flore benthiques – et ne tournent qu'à 7 tours par minute autour d'un moyeu évidé, ce qui permet aux poissons de les traverser sans dommages. © EDF

Une vue d'artiste d'une des hydroliennes du parc de Paimpol-Bréhat, au large de Ploubazlanec, dans les Côtes-d'Armor, en Bretagne. Le diamètre de la turbine est de 16 m, soit 21 m de hauteur totale. Immergées par 35 m de fond, elles reposent sur un trépied – ce qui réduit l'impact sur la faune et la flore benthiques – et ne tournent qu'à 7 tours par minute autour d'un moyeu évidé, ce qui permet aux poissons de les traverser sans dommages.

© EDF

Futura-Sciences

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/energie-renouvelables-cop-21-bretagne-hydroliennes-vont-capter-energie-courants-60803/

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11 décembre 2015

Lutte contre le gaspillage alimentaire: vote unanime à l'Assemblée

 

L'Assemblée nationale a voté mercredi soir à l'unanimité un panel de mesures de lutte contre le gaspillage alimentaire, les députés mettant en avant un "enjeu crucial" pour la planète, alors que se tient la conférence climat COP21.

La proposition de loi, co-signée par les chefs de file des groupes socialiste, écologiste et des radicaux de gauche, et au total par plus de 300 députés de la majorité et de l'opposition, a obtenu l'aval de l'ensemble de la gauche, de l'UDI et des députés Les Républicains.

Avec ce texte, qui permet de "bâtir un cadre légal contre le gaspillage", "la France deviendra le pays le plus volontariste d'Europe" en ce domaine, s'est félicité devant les députés son rapporteur, Guillaume Garot (PS), ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire.

La ministre du Travail, Myriam El Khomri, remplaçant dans l'hémicycle sa collègue de l'Ecologie Ségolène Royal pour cause de COP21, a apporté son soutien au texte, notant que les mesures présentées permettraient aussi de lutter "contre la précarité dans laquelle se trouvent de trop nombreuses familles", qui "se laissent abuser par des dates limites de consommation qui pour certains produits ont été sous-estimées".

Les députés de tous bords politiques ont également mis en avant, l'"enjeu crucial" pour la planète, et salué, à l'instar d'Alexis Bachelay (PS) un travail "rare" de co-production pour élaborer ce texte, Frédéric Lefebvre (Les Républicains) se félicitant aussi de cette "unité".

Pour les écologistes, Brigitte Allain a notamment relevé que "le gaspillage alimentaire, s'il était un pays, serait le troisième pollueur mondial". Au nom du Front de gauche, Patrice Carvalho, a estimé que ce gaspillage était "une honte".

- 'Des chiffres à donner le tournis' -

"Jeter une baguette de pain, c'est laisser se vider une baignoire entière, jeter un kilo de viande de boeuf c'est 15.000 litres d'eau gaspillés", a lancé Jean-Pierre Decool (Les Républicains), co-signataire du texte, ajoutant que le gaspillage représente chaque année en France : "56 repas par foyer, des chiffres à nous donner le tournis".

Le texte reprend des dispositions destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation, qui avaient été ajoutées à l'unanimité au Palais-Bourbon en mai dans la loi sur la transition énergétique, mais avaient été censurées par le Conseil constitutionnel pour des raisons de procédure.

Mme Royal et la grande distribution - qui n'est responsable directement que de 5 à 10% du gaspillage alimentaire, contre 15% pour la restauration et 70% pour les ménages - sont parvenus fin août, non sans mal, à un accord sur une série "d'engagements volontaires" pour renforcer les actions de lutte "anti-gaspi".

"La visée de la proposition de loi est beaucoup plus large", selon M. Garot. Elle instaure une hiérarchie des actions à mettre en place par chaque acteur de la chaîne alimentaire: prévention du gaspillage, à défaut utilisation des invendus pour la consommation humaine, pour l'alimentation animale, puis à des fins de compost pour l'agriculture ou de valorisation énergétique.

Il sera interdit aux grandes surfaces de jeter de la nourriture consommable (invendus), de détruire de la nourriture consommable (par javellisation notamment), et elles auront l'obligation de signer un protocole avec une association de solidarité afin de faciliter les dons alimentaires.

Les produits sous marque de distributeur qui seraient retournés au fournisseur pourront être donnés, alors qu'ils sont obligatoirement détruits actuellement. La lutte contre le gaspillage alimentaire fera en outre partie de l'éducation à l'alimentation durant le parcours scolaire.

La proposition de loi devrait être présentée au Sénat début 2016, en vue d'une adoption définitive rapide.

Une pétition pour dire "stop au gâchis alimentaire", initiée par le conseiller municipal (LR) de Courbevoie (Hauts-de-Seine), Arash Derambarsh, a dépassé en France les 211.000 signatures, et 740.000 en Europe. L'élu local a salué mercredi avec le vote, "l'aboutissement d'un combat exceptionnel".

Par

3 décembre 2015

Les déchets plastique en mer, un septième continent ?

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La production mondiale de plastique augmente chaque année (299 millions de tonnes, soit + 4 % en 2013 par rapport à 2012), en lien direct avec l’accroissement de la population, avec pour conséquence l’augmentation de la quantité de déchets. Pourquoi ce succès ?

Apparus dans les années 1950, ces matériaux pluriels répondent à de multiples usages et sont aujourd’hui incontournables. Du fait de leurs qualités particulières – hygiène, résistance aux chocs et aux variations de température, facilité de mise en forme… et imputrescibilité (une qualité, mais un défaut majeur !) –, on les croise à chaque instant de notre vie quotidienne, en particulier sous la forme d’emballages, qui représentent actuellement 66 % des déchets plastique.

Une idée de ce que l'on peut retrouver sur les plages... © Forest & Kim Starr, CC by-nc 3.0
Une idée de ce que l'on peut retrouver sur les plages...

© Forest & Kim Starr, CC by-nc 3.0

La production mondiale de sacs plastique a explosé dans les années 1970, jusqu’à atteindre 4-5 milliers de milliards par an… En France, 16 milliards de sacs étaient encore distribués en 2000, avec, depuis, une baisse spectaculaire de 90 %, soit 1 milliard quand même !

Les types de déchets plastiques retrouvés sur une berge. © DR
Les types de déchets plastiques retrouvés sur une berge. © DR

Les déchets plastique dans les égouts, les rivières puis la mer

Ni collectés ni recyclés, la plupart des déchets finissent par emprunter le chemin des égouts, des rivières… poussés par les pluies, les courants, les vents… Les apports terrestres représentent ainsi 80 % des déchets qui arrivent en mer.

À côté de la négligence, des catastrophes naturelles (crue, tsunami, glissement de terrain de décharge en bord de littoral…), des accidents (suite à une perte de conteneurs, 150 tonnes de granulés plastique industriels furent retrouvés sur les plages de Hong Kong en juillet 2012), c’est l’activité économique qui reste le principal vecteur de cette pollution (industries, activités urbaines et portuaires, zones de pêche, décharges à ciel ouvert, tourisme…). On a constaté par exemple une augmentation de 75 % du volume des déchets en Méditerranée en période estivale près des zones touristiques.

Bouteilles en plastique, en verre, containers, toutes sortes de plastiques sont trouvés sur nos plages. © Nigel Mykura, CC by-nc 2.0
Bouteilles en plastique, en verre, containers, toutes sortes de plastiques sont trouvés sur nos plages.

© Nigel Mykura, CC by-nc 2.0

Quant aux déchets marins, on constate qu’ils sont majoritairement d’origine maritime en Atlantique (zone de pêche et de transports maritimes) et terrestre en Méditerranée (tourisme, urbanisation). Six millions de tonnes de débris sont rejetés chaque année par les navires (dont des containers...). Dans la mer du Nord, 90 % des débris rencontrés sont des emballages en plastique (sacs, bouteilles).

En fonction de leurs propriétés et de leur épaisseur, ces déchets ont des durées de vie diverses : 1 à 5 ans pour le fil de nylon, 1 à 20 ans pour les emballages plastiques fins, jusqu’à 450 ans pour les bouteilles plastiques et 600 ans pour les fils de pêche en nylon.

Granulés plastiques industriels ou « larmes de sirène » de couleurs blanches, ambrées, noires, rouges, que l'on trouve sur la plage de la côte Aquitaine (réserve naturelle nationale). © Maldeseine, CC by-nc 3.0
Granulés plastiques industriels ou « larmes de sirène » de couleurs blanches, ambrées, noires, rouges,

que l'on trouve sur la plage de la côte Aquitaine (réserve naturelle nationale).

© Maldeseine, CC by-nc 3.0

Macrodéchets et microdéchets

Visibles à l’œil nu, bouteilles et sacs plastiques, morceaux de polystyrène… constituent des macrodéchets qui, sous l’effet de l’érosion et de la dégradation (favorisée par la lumière et l’oxygène), finiront par se transformer en microparticules (taille inférieure à 5 mm). On rencontre en grand nombre d’autres sources de microdéchets tels les petits filaments issus du lavage des textiles synthétiques.

L'ensemble des morceaux de plastique retirés de l'estomac d'un seul fulmar nord, un oiseau de mer, au cours d'une autopsie au Laboratoire national de la faune. © Carol Meteyer, USGS, CC by-nc 2.0
L'ensemble des morceaux de plastique retirés de l'estomac d'un seul fulmar nord, un oiseau de mer, au cours d'une autopsie au Laboratoire national de la faune.

© Carol Meteyer, USGS, CC by-nc 2.0

Les déchets d’origine industrielle ne représentent que 10 % et sont principalement constitués de granulés plastique destinés à être transformés. Ces perles de plastique, des microdéchets d’un demi-centimètre de diamètre, de formes et de couleurs variées, que l’on retrouve sur toutes les mers du globe, sont surnommées par l’Ifremer « les larmes des sirènes », en référence aux perles de nacre et aux morceaux de verre multicolores érodés par les vagues que l’on trouvait autrefois sur les plages.

Par Roselyne Messal, Journaliste

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/dossiers/d/pollution-dechets-plastique-mer-septieme-continent-1898/page/2/

27 novembre 2015

BNP Paribas rencontre les faucheurs de chaises mais refuse de quitter les paradis fiscaux

BNP PARIBAS | La banque d'un monde qui change

 

Dès le lendemain des attentats du 13 novembre, par un e-mail signé de la déléguée à la responsabilité sociale et environnementale, le groupe BNP Paribas demandait aux faucheurs de chaises, qui « réquisitionnent » du mobilier dans les agences bancaires pour dénoncer l’évasion fiscale, « de cesser [leurs] actions de vols de chaise, toute intrusion dans [leurs] agences pouvant avoir des conséquences très graves » étant donné « l’état d’urgence désormais en vigueur ». « Nous sommes prêts à appeler à la suspension des réquisitions de chaises dans les agences de la BNP si vous annoncez la fermeture de vos sept filiales dans les îles Caimans », ont répondu Thomas Coutrot (porte-parole d’Attac), Florent Compain (président des Amis de la Terre) et Txetx Etcheverry (membre de la coordination d’action non-violente COP21), des associations qui participent à ces actions.

Banquiers et membres de la société civile se sont donc retrouvés ce lundi 23 novembre, au siège de BNP. « Les dirigeants ont affirmé qu’il n’y a pas de problèmes aux îles Caïmans, que le pays n’a rien à se reprocher », rapporte Thomas Coutrot. « Ils ont ajouté que les îles Caïmans ne figuraient pas sur la liste grise de l’OCDE, que nous étions mal informés. » Peu importe que la Commission européenne ait classé les îles Caïmans comme tel, ou que Total ait décidé de s’en retirer. « Les Îles Caïman seraient un paradis réglementaire et non un paradis fiscal, rapporte encore Thomas Coutrot. Les règles bancaires seraient plus souples, permettant notamment de pouvoir rémunérer un compte à vue dès son ouverture, alors que le délai est de dix jours ailleurs. La BNP serait donc aux îles Caïmans par commodité et pas du tout parce que c’est un paradis fiscal ! » La première banque française risque bien de revoir des faucheurs de chaises dans ses agences, bien décidés « à obliger BNP Paribas à cesser ses pratiques scandaleuses ».

L’argent des mafias criminelles et terroristes hébergé dans les paradis fiscaux

Depuis début octobre, 35 actions de réquisitions citoyennes de chaises ont eu lieu, un peu partout en France, dans diverses banques impliquées dans l’évasion fiscale. Mais le Groupe BNP Paribas a été particulièrement visé, avec 27 fauchages, « parce qu’il est en pointe dans l’organisation de l’évasion fiscale, via ses 171 filiales dans les paradis fiscaux », rappellent les faucheurs [1].

Suite aux terribles attentats du 13 novembre, les faucheurs de chaises ont suspendu leurs actions pour quelques jours, pour respecter la période de deuil. « Mais l ’évasion fiscale, elle, continue à réduire les fonds disponibles pour la transition écologique et sociale, à commencer par le Fonds vert pour le climat. Et les paradis fiscaux continuent à héberger l’argent des mafias criminelles et terroristes », remarquent Thomas Coutrot, Florent Compain et Txetx Etcheverry. Une grande action baptisée « Prenons le siège de la BNP », est prévue le 3 décembre prochain.

[1Ces actions ont répondu à l’« Appel à réquisitionner 196 chaises » qui a été lancé le 30 septembre par des dizaines de personnalités, dont le philosophe et ancien résistant Edgar Morin, le sociologue Alain Caillé, l’essayiste Susan George, le philosophe et ancien Haut référendaire à la Cour des Comptes Patrick Viveret, ou l’ancien résistant Claude Alphandéry.

par

25 novembre 2015

Le nouveau billet de 20 euros entre en circulation ce mercredi

La Banque centrale européenne (BCE)

a lancé mardi la mise en circulation

du nouveau billet de 20 euros dont la sécurité a été renforcée.

Dernier né de la série « Europe », les caractères de sécurité du nouveau billet de 20 euros ont été renforcés doivent rendre plus difficile la contrefaçon.

« Le nouveau billet entrera en circulation dès aujourd'hui » (mercredi), a annoncé Yves Mersch, membre du directoire de la BCE, lors d'une conférence de presse au siège de l'institution monétaire à Francfort (ouest de l'Allemagne).

Au total, 4,3 milliards de coupures de ce nouveau billet ont été fabriquées pour l'ensemble des pays de l'Eurogroupe, par quatre papetiers et sept imprimeurs. A elle seule, la France en a fabriqué 1,9 milliard, soit 44% du volume total émis.

Tout comme les autres billets en euros, la nouvelle coupure de 20 euros sera très facile à vérifier à l’aide de la méthode consistant à « toucher, regarder, incliner »

Fenêtre portrait

Ce billet « est doté des mêmes critères de sécurité que les précédents mais il comporte des caractères de sécurité supplémentaires », a souligné M. Mersch.

Teinté de bleu et de beige, le nouveau billet de 20 euros contient un nouveau signe de sécurité : la fenêtre portrait située dans l'hologramme. Face à la lumière, ce système permet de rendre transparente la fenêtre placée en haut à droite de la coupure et d'y faire apparaître un portrait d'Europe.

Teinté de bleu et de beige, le nouveau billet de 20 euros contient un nouveau signe de sécurité : la fenêtre portrait située dans l'hologramme.

Cette princesse de la mythologie grecque, séduite et enlevée par le dieu Zeus métamorphosé en taureau, a donné son nom au continent.

Du vert au bleu

En outre, comme pour les nouvelles coupures de cinq et de dix euros, le nouveau billet de 20 euros est doté d'un nombre couleur émeraude, avec effet lumineux et changement de teinte - il passe du vert au bleu selon la manière dont le billet est penché - complétant le portrait en filigrane, visible par transparence.

La BCE a lancé en mai 2013 le nouveau billet de cinq euros, et celui de dix euros en septembre 2014. Le prochain changement de billet, prévu pour le 2e trimestre 2017, concernera la coupure de 50 euros, a fait savoir la Banque de France lors d'une conférence de presse séparée.

Les autres coupures de 100, 200 et 500 euros seront progressivement remplacées au cours des prochaines années.

Source : http://www.ouest-france.fr/europe/un-nouveau-billet-de-20-euros-plus-securise-en-circulation-mercredi

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24 novembre 2015

Rennes. Nouvel an : un funambule entre l'opéra et l'hôtel de ville

 
photo rennes. la société spectaculaires - les allumeurs d'images embrase la façade de la mairie pendant les fêtes de fin d'année. le 31 décembre, spectacle de funambule. © photo : philippe chérel / ouest-france.
Rennes. La société Spectaculaires - les Allumeurs d'images embrase la façade de la mairie pendant les fêtes de fin d'année. Le 31 décembre, spectacle de funambule.© Photo : Philippe Chérel / Ouest-France.

A partir du 18 décembre,

le son et lumière sera projeté sur la façade de la mairie de Rennes.

Le soir du 31 décembre, un funambule traversera la place sur un fil.

Malgré les contraintes de sécurité qui pèsent sur les grands rassemblements publics depuis les attentats de Paris, la Ville de Rennes a maintenu l’intégralité de son programme pour les fêtes de fin d’année.

D'une année à l'autre

Le soir du 31 décembre, pour le passage au Nouvel an, l’attraction sera la présence d’un funambule. « Il va relier symboliquement les deux années, en passant du toit de l’opéra de Rennes à celui de l’hôtel de ville », décrit Benoit Quéro, le patron de Spectaculaires, les Allumeurs d’images.

Record du monde

Il a travaillé sur ce projet avec une équipe nantaise qui avait fait venir, l’an passé, des artistes espagnoles pour une danse verticale. Cette fois, c’est Théo Sanson, 28 ans, qui va évoluer au-dessus du public. 

Ce champion de slackline (sport extrême, qui se pratique avec une sangle) vient de battre le record du monde de la traversée la plus haute, dans le désert de l’Utah (États-Unis), en marchant sur un câble tendu à 500 m du sol.

« A la fois poétique et spectaculaire »

À Rennes, il fera une traversée aérienne, « à la fois poétique et spectaculaire, annonce Benoit Quéro, ce sera plus un rendez-vous avec l’émotion qu’un feu d’artifice. »

Son et lumière chaque soir

Du 18 décembre au 3 janvier, la façade de l’hôtel de ville s’illuminera chaque soir, avec une nouvelle création de la société Spectaculaires, les Allumeurs d’images. Le spectacle s’intitule cette année « À la recherche des temps perdus ».

Une projection toutes les 30 minutes, de 18 h à 22 h, qui embarquera le public à bord de la fusée de la Reine du comité des fêtes interstellaire… 

Ouest-France  

Source : http://www.rennes.maville.com/actu/actudet.php

23 novembre 2015

Après les attentats, le Mont-Saint-Michel est déserté par les touristes

 

Après les attentats de Paris, les toursites se font plus rares dans les ruelles du Mont-saint-Michel

Après les attentats de Paris,

les toursites se font plus rares dans les ruelles du Mont-saint-Michel

L'onde de choc économique des attentats qui ont touché Paris se répercutent en Normandie, notamment au Mont-Saint-Michel, premier monument français visité hors de la ville de Paris et de la région parisienne. Les annulations de réservation se multiplient ces derniers jours.

Certes, ce n'est pas la pleine saison mais il est toute de même plus facile que d'ordinaire de circuler sur le Mont depuis quelques jours.

Les répercussions des attentats de Paris se ressentent jusqu'en Normandie. Les touristes semblent avoir déserté la Merveille.

Restaurants avec un nombre de couverts divisé par deux, magasins de souvenirs, personne n'est épargnée. "Quand vous voyez ce qui s'est passé à Paris et dans d'autres pays, il n'y a pas que l'argent, c'est un temps, on verra après", déclare, philosophe, Emmanuel Conan, responsable du magasin "Les Mouettes".

Pour certains, en revanche, difficile de faire preuve de la même philosophie quand leur emploi est en jeu.

Chez les hôteliers, on enregistre actuellement beaucoup plus d'annulations que de réservations. En cette saison, le site accueille traditionnellement bon nombre de jeunes touristes japonais.

Compte tenu des événements récents, leurs parents préfèrent les garder "à la maison".

Le groupe hôtelier Sodetour a donc décidé de fermer quatre de ses huit établissements à partir du 30 novembre pour une période de quatre mois.

68 salariés vont se retrouver en chômage partiel voire total.

CM - Reportage de Jean-Baptiste Pattier et Joël Hamard

Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/manche/sud-manche/apres-les-attentats-le-mont-saint-michel-est-deserte-par-les-touristes

22 novembre 2015

Rennes. La nouvelle gare, un enjeu breton majeur

 

© AREF
Un impressionnant chantier a débuté à la gare de Rennes.
Une métamorphose pour créer une porte d'entrée moderne
de la Bretagne pour TGV à grande vitesse,
TER et autres moyens de transport.
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Pourquoi une nouvelle gare ?

« Il ne s'agit pas que de rénover une gare, affirme Nathalie Juston, la directrice régionale de la SNCF. Ce n'est pas non plus qu'une histoire de lignes ou de trains. La nouvelle gare ? C'est avant tout l'ambition d'un territoire qui veut offrir à tous les Bretons de nouvelles mobilités. Le TGV à grande vitesse qui, en 2017, mettra Rennes à 1 h 27 de Paris, des TER mais aussi des connexions intelligentes avec tous les autres modes de transport. » Un chantier hors norme aussi porté par la Région, le département et Rennes métropole.

« La future gare de Rennes, c'est la porte d'entrée et de sortie de la Bretagne dans son ensemble, estime Gérard Lahellec, vice-président chargé de la mobilité et des transports à la Région. L'arrivée de la LGV mais aussi l'effort que nous mettons dans le développement des TER appellent à un réaménagement de la gare pour assurer sa fluidité. C'est ce qui motive notre engagement important et c'est un enjeu majeur. Avec cette infrastructure, Rennes n'est pas tourné que vers Paris. Aussi vers la pointe bretonne. »

Emmanuel Couet, président du Rennes Métropole rappelle de son côté que, « au printemps 2017, notre métropole sera plus que jamais la porte d'entrée de la Bretagne. La gare sera au carrefour de toutes les mobilités et de tous les grands équipements que nous construisons aujourd'hui dont la ligne B du métro. »

Des chiffres et des hommes

Aujourd'hui, la gare accueille, en moyenne, près de 63 000 voyageurs. À l'issue des travaux, sa fréquentation passera à 128 000 passagers jours et correspondra aux besoins de mobilité des Bretons. Une capacité que l'actuelle gare, qui frise déjà l'asphyxie, aurait été incapable d'absorber. « Notre priorité est que les passagers puissent circuler sans encombre dans la gare. » Côté, chantier, ce ne sont pas moins de 700 000 heures qui seront consacrées uniquement à la rénovation de la gare.

Quant au budget global, il est de 107 millions d'euros hors taxe. Une enveloppe partagée entre l'État (10 millions), la Région (25 millions), le Département (5 millions), Rennes métropole (26 millions), Rennes (10 millions), la SNCF (26 millions) et SNCF Réseau (5 millions).

Un défi d'ingénierie

Si tout se passe bien, la nouvelle gare, ou plutôt le pôle d'échanges multimodal devrait être livré début 2018. Un chantier très complexe. « Notre défi est de pouvoir réaliser l'ensemble des travaux tout en maintenant le trafic ferroviaire et l'accès la gare aux voyageurs en toute sécurité » précise Nathalie Juston. Actuellement, c'est la façade nord de la gare qui est livrée à l'appétit des mâchoires d'une grignoteuse. Suivront 6 phases étalées dans le temps.

En juillet 2016, l'emblématique entrée avec son horloge sera détruite et débutera la construction de la nouvelle couverture de la gare à base de ballons spéciaux gonflables ! Quatre grues géantes seront aussi installées et la fameuse passerelle, enjambant les voies et reliant le quartier nord au sud, sera installée en janvier. Sans compter sur la création d'un nouveau quai et l'allongement de plusieurs autres. En tout, un chantier qui mobilise 300 ouvriers.

Une gare dans la cité

La nouvelle plateforme ne sera pas qu'une gare. « Ca sera aussi un lieu de vie et d'échange totalement intégré dans son quartier et dans la cité. Un véritable lien urbain avec des commerces, des services, des outils numériques » assure la directrice de la SNCF. Une gare qui sera aussi partie intégrante d'EuroRennes, le grand projet d'aménagement urbain du quartier de la gare.

Des commerces sur 2 300 m2

L'espace commercial de la gare va doubler sa surface en passant de 1 200 m2 à 2 300 m2 sur trois niveaux. Le groupe privé Demeter concessions (famille Ruello), qui gère depuis 1991 les boutiques, va investir 20 millions d'euros et commercialisera donc les futures surfaces commerciales. « Nous allons proposer douze coques, dont deux de 500 m2détaille Christophe Gaultier, le directeur du développement à Demeter Concessions. Il y aura une brasserie, des sandwicheries, de la restauration rapide, des cafés, des boutiques d'objets connectés, un espace beauté, etc. Nous commençons à démarcher des enseignes mais nous sommes également approchés par de grandes marques internationales. Des marques qui n'existent pas à Rennes ». L'enjeu est de taille car la future gare accueillera chaque jour plus de 120 000 personnes, soit 120 000 clients potentiels.

Christophe Gaultier précise également que l'espace commercial a été pensé : « en fonction des nouveaux comportements des consommateurs et des voyageurs. Il sera moderne et connecté. Il s'inclura également dans le nouveau quartier EuroRennes ».

L'espace commercial comportera également un Relais H (géré directement par la SNCF), une boutique Korrigo et un espace pour les loueurs de voitures. Les premières boutiques seront livrées en 2017 et l'espace commercial sera intégralement achevé en 2018.

Des immeubles de bureaux futuristes

Il y a un an, élus, architectes et aménageurs ont dévoilé le projet Trigone, qui s'inscrit dans le futur quartier Euro Rennes. L'îlot Trigone comprend trois immeubles de bureaux et locaux commerciaux de sept à huit étages. Ils sortiront de terre, à l'horizon 2017. C'est l'un des éléments majeurs du projet Euro Rennes, qui vise à remodeler l'ensemble du paysage urbain de la gare, dans la perspective de la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) en 2017 et de la seconde ligne de métro, en 2019.

L'ensemble immobilier comprend 12 000 m2 de bureaux et commerces, deux jardins intérieurs dont l'un sera accessible au public en journée, ainsi qu'un parking semi-enterré d'une centaine de places.

Pour réaliser cette vaste opération, la Poste va détruire le parking sur plusieurs niveaux qui existe actuellement face au bureau du Colombier.

Samuel NOHRA

Source : http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/rennes-nouvelle-gare-enjeu-breton-majeur-08-11-2015-239568

21 novembre 2015

La renaissance du terminal portuaire du Verdon

Deux portiques et neuf cavaliers ont été installés sur le terminal du Verdon. © Bordeaux Port Atlantique

© Bordeaux Port Atlantique Deux portiques et neuf cavaliers ont été installés sur le terminal du Verdon.

Les porte-conteneurs n'emprunteront bientôt plus la centaine de kilomètres de l'estuaire de la Gironde pour remonter leur cargaison sur les quais de Bassens. 

Un investissement de 10 millions d'euros par une filiale d'Eurotunnel, Europorte, a permis de remettre à niveau les infrastructures du port du Verdon, notamment deux portiques de déchargement.

Europorte a remporté mi-2014 l'appel d'offres pour la gestion du terminal.

L'activité porte-conteneurs était à l'arrêt depuis la décision de Bordeaux Port Atlantique de retirer la gestion de l’infrastructure à la société BAT en 2013 suite à des dysfonctionnements

Le Grand Port maritime de Bordeaux se veut ambitieux pour son terminal conteneurs du Sud-ouest.

Le communiqué de presse précise que toutes les activités conteneur seront regroupés sur son site remodelé :

"Troisième port de la côte atlantique en volume de trafic,

Bordeaux Port Atlantique 

fait partie du réseau prioritaire européen de transport multimodal.

Le TCSO vise à regrouper toute l'activité conteneur sur un site unique (...)"

Dès 2016, la capacité de la plateforme logistique devrait être portée à 70 000 conteneurs pour atteindre à moyen terme 200 000 conteneurs /an

Une trentaine de salariés a été recrutée par Europorte .

G.D - Publié le 18/11/2015

Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr/aquitaine/gironde/bordeaux/la-renaissance-du-terminal-portuaire-du-verdon

20 novembre 2015

COP 21 : à El Hierro, les énergies renouvelables font leurs preuves

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Une meilleure utilisation des énergies renouvelables figure au menu de la COP 21. Localement, des expériences ont déjà eu lieu, avec de bons succès. Territoires isolés, les îles sont de bons terrains pour trouver des alternatives au fioul, arrivant par bateau et donc au prix de revient élevé. Alain Gioda, historien du climat à l'UMR Hydrosciences de Montpellier à l'IRD (Institut de recherche et développement), nous parle de l'île El Hierro, dans les Canaries, qui travaille depuis des décennies à une autonomie en énergie. Cette aventure scientifico-politique est également racontée (entre autres actualités) sur son blog : Climat'O.

À l'ouest de l'archipel des Canaries, par un peu moins de 28° de latitude nord, l'île d'El Hierro est soufflée par les alizés et le brouillard y est fréquent. C'est donc l'énergie éolienne qui a été choisie, complétée par l'hydraulique, pour remplacer l'utilisation d'une centrale thermique à fioul pour produire l'électricité. © Alain Gioda, IRD

À l'ouest de l'archipel des Canaries, par un peu moins de 28° de latitude nord, l'île d'El Hierro est soufflée par les alizés et le brouillard y est fréquent. C'est donc l'énergie éolienne qui a été choisie, complétée par l'hydraulique, pour remplacer l'utilisation d'une centrale thermique à fioul pour produire l'électricité. © Alain Gioda, IRD

Les îles peuvent-elles être des laboratoires pour la transition énergétique ?

Alain Gioda : On peut dire qu’une île, c’est un monde en miniature. Mais il est vrai qu’elles sont des endroits à part. Il y passe moins de flux, il y a peu d’échanges. Ce sont des points froids de l’humanité. En revanche, oui, elles peuvent être des laboratoires. Les enjeux de la COP 21 sont d’abord politiques, mais sur les îles, le réchauffement, c’est la réalité ! On peut prendre l’exemple du Groenland, la plus grande des îles (si l’on considère l’Australie comme un continent). La fonte des glaciers et l'extension moindre de la banquise, c’est une réalité aujourd’hui. Pour l’archipel des Kiribati, des atolls de la Micronésie, dans l’océan Pacifique, la hausse du niveau de la mer a déjà des conséquences socio-économiques. C’est le cas aussi en Bretagne, sur l’île de Sein, qui ne dépasse les flots que de deux mètres en moyenne.

L’expérience d’El Hierro peut-elle être un exemple ?

Les gens qui agissent ainsi sont déjà de l’autre côté du miroir. C’est le côté de ceux qui trouvent des solutions… La COP 21 ne peut pas être un succès total mais cela peut montrer qu’on peut faire mieux. Pour avancer, il faut afficher un rêve, pour catalyser les énergies, frapper les imaginations. À El Hierro, les « 100 % d’énergies renouvelables », c’est un objectif pour mettre la barre très haut. Il y a toujours des réticences. L’expérience montre qu’il y en a de deux formes face à ce genre de projets. Certains se méfient des sciences de l’ingénieur. Ils n’aiment pas les machines. D’autres, à l’inverse, pensent que les technologies sauront tout résoudre. Ceux-là parlent parfois de « l’écologie de la chèvre ou de la bougie ». Entre ces deux groupes, il y a un large espace que je propose d'occuper.

Pour que cela marche, il faut que les gens s’approprient leur territoire. C’est ce qui se passe à Samsø, une île du Danemark [où l’électricité provient en totalité d’énergies renouvelables, NDLR]. En Allemagne, la commune de Schönau, en Forêt Noire, produit elle-même son électricité. Il faut voir sur l'Internet en accès libre le film L’esprit de Schönau… Ce n’est qu'une fois cette appropriation faite que des techniciens peuvent apporter des solutions. À El Hierro, on est un peu entre les deux. Le projet n’est pas né de la base. C’est au départ un projet technologique d'un élu. Mais les gens se le sont approprié en portant presque toujours les tenants du projet au pouvoir par les élections depuis plus de 30 années.

Sur l'île d'El Hierro, les cinq éoliennes de 64 m fournissent une puissance totale de 11,5 MW. Le surplus d'énergie est utilisé pour une usine de dessalement mais aussi pour actionner une pompe qui monte l'eau du réservoir inférieur vers le bassin supérieur. Durant les périodes sans vent, on laisse l'eau s'écouler vers le bas et des turbines produisent de l'électricité. Le complément est fourni par une centrale thermique. La proportion de ces trois sources est ajustée en permanence. © Idé
Sur l'île d'El Hierro, les cinq éoliennes de 64 m fournissent une puissance totale de 11,5 MW. Le surplus d'énergie est utilisé pour une usine de dessalement mais aussi pour actionner une pompe qui monte l'eau du réservoir inférieur vers le bassin supérieur. Durant les périodes sans vent, on laisse l'eau s'écouler vers le bas et des turbines produisent de l'électricité. Le complément est fourni par une centrale thermique. La proportion de ces trois sources est ajustée en permanence. © Idé

Il y a la question du prix : l’énergie produite par ces énergies renouvelables est plus chère. Les populations des îles, ou d’ailleurs, doivent-elles accepter de payer plus ?

Bien au contraire, l’énergie des îles est souvent produite par du fioul ou du charbon. Il s’avère que ce mode de production revient plus cher que les énergies renouvelables (entre 2 et 5 fois plus). Mais en Europe, le surcoût est partagé par tous les consommateurs du pays. En France, c’est la CSPE (Contribution au service public de l’électricité). Sur l’île de Sein, par exemple, le coût de revient de la production d’électricité avec du fioul est d’environ 50 centimes hors taxes le kWh. EDF le vend à 5 centimes aux consommateurs (pour la partie production de la facture), et perçoit donc 45 centimes de CSPE par kWh. L’éolien est aujourd’hui produit autour de 9 centimes, le solaire 25 centimes et l’hydrolien 30 centimes. Aux Canaries, une taxe semblable est en place, avec le même résultat.

Cette situation n’incite pas les acteurs en place à investir dans les énergies renouvelables. Le système d’aides est ainsi biaisé et favorise en fait l’installation de centrales thermiques ou de générateurs. Dans les îles tropicales, la demande d’énergie augmente avec la croissance de la climatisation, même quand elle n’est pas vraiment nécessaire avec le régime dominant des alizés… Mais dans les cas que je viens de citer, Samsø, Schönau et El Hierro, sans oublier Eigg en Écosse, etc., ils l’ont fait.

Quelles sont les clés du déblocage ?

Sur les îles comme ailleurs, la motivation peut venir d’un gros pépin ou pire de la succession de gros pépins : les deux chocs pétroliers des années 1970, les accidents nucléaires de Tchernobyl puis de Fukushima, les tempêtes plus fréquentes qui ont ravagé l’île de Sein et incité à devenir plus autonome. L’indépendance énergétique par rapport aux pays producteurs de pétrole et d'uranium est aussi une motivation à l’échelle d’une nation. La production locale d’énergie, c’est une indépendance plus grande, un risque moindre de conflits armés et une opportunité extraordinaire de développement d’un territoire. La santé publique est aussi une forte motivation, quand la pollution de l'air devient trop forte par exemple.

En fait, tout est déjà prêt pour une vraie transition énergétique. Il ne manque qu’un engagement humain et une volonté politique face aux lobbies quelquefois surpuissants. C’est aussi une affaire de génération. À part les adeptes du « no future », les jeunes sont partants. Il est intéressant que la COP 21 ait aussi un volet artistique, avec des jeunes artistes engagés comme l’Argentin Tomás Saraceno.

Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-cop-21-el-hierro-energies-renouvelables-font-leurs-preuves

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