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23 mai 2015

Egalité homme-femme : l'exécutif corrige sa copie

 

La commission des Affaires sociales de l'Assemblée

a commencé mardi soir à examiner le projet de loi Rebsamen.

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Plusieurs amendements

sur l'égalité professionnelle devraient être adoptés.

Face à la fronde, François Rebsamen a tenté la semaine dernière de calmer le jeu en assurant que, non, son projet de loi de réforme du dialogue social ne sacrifie pas l'égalité entre hommes et femmes dans l'entreprise.

Mais il n'a pas rassuré. Les féministes maintiennent la pression. Vendredi, Yvette Roudy, à l'origine de la loi fondatrice de 1983, a rendu publique une lettre ouverte. Mardi, une vingtaine de chercheuses et chercheurs, ont publié une tribune sur Lesechos.fr.

Et, mardi toujours, lors de la remise par Jean-Christophe Sciberras de son rapport sur la lutte contre les discriminations, les ministres François Rebsamen, Christiane Taubira et Patrick Tanner ont été interpellés par les syndicalistes sur le sujet, en particulier par la CGT et la CGC.

Marisol Touraine ne devait pas être mécontente de ne pas être là pour se faire tancer, elle qui avait alerté des problèmes posés par la dilution de la thématique de l'égalité professionnelle avant la tempête sans être entendue, bien que le Haut Conseil à l'égalité ait, lui aussi, mis en garde…

La commission des Affaires sociales a commencé mardi dans la soirée à examiner le projet de loi dont les articles 13 et 14 sont au coeur de la polémique.

Un certain nombre d'amendements vont être présentés pour rectifier le tir. Le premier, d'origine gouvernementale, vise à sécuriser l'obligation pour l'employeur de mettre à la disposition des représentants du personnel les informations et éléments de diagnostic et analyse contenus dans le rapport de situation comparée dans « une rubrique dédiée à l'égalité professionnelle dans la base de données unique ».

Sans accord, des pénalités

Le gouvernement donnera aussi un avis favorable à cinq amendements d'origine parlementaire, présentés par la députée PS Sandrine Mazetier, au nom de la délégation aux droits des femmes et par le rapporteur du projet de loi, Christophe Sirugue.

Premier point, la négociation sur la qualité de vie au travail va être rebaptisée « négociation sur la qualité de vie au travail et l'égalité professionnelle », une façon de bien signifier que le second thème n'est pas soluble dans le premier.

Les dispositions suivantes auront aussi le soutien de l'exécutif : intégration de la problématique de mixité des métiers dans la négociation sur la gestion des emplois et des parcours professionnels ; interdiction de modifier par accord les informations concernant l'égalité professionnelle à fournir dans la base de données unique ; affirmation du fait que la négociation sur l'égalité homme-femme devra se fonder sur ces informations ; réaffirmation de l'imposition à l'employeur d'une pénalité si l'entreprise n'est pas couverte par un accord sur l'égalité homme-femme.

De quoi convaincre que l'édifice patiemment construit pour changer la donne dans les entreprises depuis trente ans ne va pas s'écrouler ?

Nul doute que les textes des amendements seront décortiqués par les spécialistes.

Ce qui est sûr, c'est que la polémique fait désordre alors que le 6 mai dernier, le Premier ministre, Manuel Valls, soulignait que « beaucoup a été fait pour l'égalité femme-homme ».

Leïla de Comarmond, Les Echos
Source : http://www.lesechos.fr/journal20150520/lec1_france/02177262344-egalite-homme-femme-lexecutif-corrige-sa-copie-1120950.php?ryefdqpKE345t8Cg.99
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21 mai 2015

Syrie : l'Etat islamique a pris le contrôle de la quasi-totalité de la cité antique de Palmyre

 Une vue de Palmyre (Syrie), le 18 mai 2015.

 Une vue de Palmyre (Syrie), le 18 mai 2015. (STR / AFP)

La cité de Palmyre, vieille de plus de 2 000 ans, revêt une importance stratégique pour l'organisation jihadiste.

Les jihadistes de l'Etat islamique (EI) contrôlent la quasi-totalité de la cité antique de Palmyre, assure l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Selon l'ONG, les forces gouvernementales se sont retirées mercredi 20 mai des différents secteurs de cette ville de l'ouest de la Syrie, théâtre de violents combats entre l'armée fidèle au président Bachar Al-Assad et l'organisation jihadiste depuis l'assaut l'ancé par celle-ci le 13 mai.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a fait état du "retrait massif des forces du régime de tous les secteurs". Il a cependant précisé que les jihadistes n'étaient pas entrés dans la prison (à l'est de la ville) ni au siège des Renseignements militaires (à l'ouest) où se trouvent un grand nombre de soldats loyalistes. 

La télévision syrienne a indiqué de son côté que les forces gouvernementales se retiraient de Palmyre "après avoir assuré l'évacuation de la plupart des civils". Elle a ensuite précisé que les jihadistes essayaient désormais d'entrer dans les sites historiques de la ville. 

Une cité stratégique 

La cité de Palmyre, vieille de plus de 2 000 ans, revêt une importance stratégique pour l'EI puisqu'elle ouvre sur le grand désert syrien, limitrophe de la province d'Al-Anbar en Irak, qu'il contrôle déjà en grande partie. 

Contacté par l'AFP, le directeur des Antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim, a affirmé que "la situation était très mauvaise", s'inquiétant du sort du site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité. "Je suis vivement préoccupée par la situation du site de Palmyre. Les combats menacent l'un des sites les plus significatifs du Moyen-Orient et la population civile qui s'y trouve", a pour sa part déclaré la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova. "Je réitère mon appel en faveur d'un arrêt immédiat des hostilités sur le site", classé au patrimoine mondial de l'humanité, a-t-elle dit dans un communiqué.

Dimanche, l'organisation jihadiste a déjà pris le chef-lieu de la province d'Al-Anbar, la ville irakienne de Ramadi, infligeant un important revers à Bagdad et à son allié américain.

Par

20 mai 2015

Cercueils en carton !

         http://www.letelegramme.fr/images/2015/05/19/cercueil-en-carton-quatre-adresses-en-bretagne_2367800_660x348.jpg                    http://www.letelegramme.fr/images/2015/05/19/cercueil-en-carton-quatre-adresses-en-bretagne_2367798_660x369.jpg

En 2006,
la berrichonne Brigitte Sabatier a une idée un peu folle :
créer des cercueils en carton,
destinés uniquement à la crémation.
Moins chers, personnalisables et écologiques,
ses créations se heurtent à l'hostilité des lobbies du funéraire.
Mais elle s'accroche et se développe partout en France, y compris en Bretagne.
Si Linda de Suza s'est rendue célèbre avec sa valise cartonnée,
que diriez-vous d'effectuer votre ultime voyage dans un cercueil en carton ?
C'est possible grâce à Brigitte Sabatier.
Sa société AB Crémation propose depuis plusieurs années des cercueils
100 % made in France,
à la fois écologiques et personnalisables.
Un coup de pied dans la fourmilière, qui n'a pas plu à tout le monde,
dans un univers du funéraire souvent opaque et aux tarifs conséquents.
Les cercueils en carton de cette chef d'entreprise
coûtent environ 50 % moins chers que les bières en bois,
et sont livrables en 24 heures, partout en France.
En Bretagne, quatre sites proposent ces produits,
à Lannilis, Plancoët, Lanester et Saint-Malo.
Précisons que ces cercueils ne peuvent,
pour le moment, être utilisés pour les inhumations.
En un mot, s'en aller vers le boulevard des allongés,
d'accord, mais le faire à votre image, c'est mieux non ?

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr
/economie/cercueil-en-carton-quatre-adresses-en-bretagne-19-05-2015-10634364.php
19 mai 2015

Nous sommes les Républicains

les republicains

 

Pétition

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Si la République est « une et indivisible », les Républicains sont pluriels et variés.

Aucun parti ne peut s’arroger le monopole de l’appellation qui est notre patrimoine commun.

Les Républicains sont l’ensemble des Françaises et des Français attachés à la forme républicaine et démocratique, expression naturelle de la souveraineté nationale.

Aucun parti, aucune faction ne peut prétendre détenir seul un titre qui appartient à tous.

Le risque d’un dépérissement du mot, et donc de l’idée républicaine, est d’autant plus grand que ce changement de nom s’apparente à un énième ripolinage destiné à masquer l’implication d’un parti impliqué dans de nombreuses et scabreuses affaires politico-financières.

Les Républicains sincères, qu’ils soient de droite, du centre ou de gauche, ne peuvent pas accepter que leur titre de gloire soit associé à des malversations éclaboussant les principes de la République qui sont la vertu et l’exemplarité.

Le risque d’une confusion est tout aussi grand. Dans le langage courant comme dans le langage politique, l’expression « les Républicains » ne se réduit à une partie de l’hémicycle. Il n’est pas acceptable d’amputer la langue de cette manière et de rendre hémiplégique toute une partie de l’opinion publique et du peuple souverain qui se trouverait privé de son signe de reconnaissance au profit d’un seul parti.

Le risque d’une déception, tant le bonapartisme semble être l’impensé de ce parti politique, est d’autant plus patent qu’il est en contradiction avec la promesse d’une République exemplaire qui tient à cœur à tous les Républicains.

Si dans le passé, des partis ont pu s’affirmer « républicain » (Union pour la nouvelle République, Parti républicain, Rassemblement pour la République), il y a lieu de constater que le nom du parti résultait de l’association de plusieurs termes rendant impossible l’appropriation du terme générique « république » ou « républicain ». Il n’existait ni appropriation privée d’un bien public, ni risque de confusion et encore moins de déception. Les noms de ces partis étaient respectables car ils annonçaient clairement la couleur : ils ne prétendaient exercer une quelconque hégémonie sur un terme aussi généreux que générique comme « Les Républicains ».

Pour toutes ces raisons,

en signant la présente pétition, JE SOUTIENS l’action en justice afin d’obtenir la nullité de la marque « LES REPUBLICAINS » déposée à l’INPI (Publication 2014-12-05 (BOPI 2014-49) au profit de l’UMP.

Cette marque descriptive ne peut pas faire l’objet d’une privatisation éhontée.

Source :

http://noussommeslesrepublicains.org/petition/

16 mai 2015

Les mots

Nous avons l'immense privilège et la chance de nous exprimer dans cette belle langue qu'est le français.

Cette langue très riche nous offre une multitude de vocables pour traduire nos peines,

nos joies, nos sentiments, notre sensibilité,  etc.

J'ai une véritable passion pour elle et je fais en sorte de l'enrichir au travers de mes lectures.

C'est une véritable joie quand je découvre un nouveau mot, que je recherche son sens original,

et que je peux me l'approprier.

Mais je suis très attentive à ne pas faire de maladresse dans l'utilisation des mots car souvent,

ils contiennent un sens très fort, voire violent.

De plus, ils peuvent avoir une dimension inattendue, de l'ordre du religieux par exemple.

Et c'est pour cette raison, que je mets un soin tout particulier à les choisir.

Quand je rencontre des mots comme :

MAUDIT ou MECREANT

je m'interroge...

Et je me dis que l'usage de ces deux mots n'est pas anodin !

En effet, quand on recherche leur sens, on trouve :

MAUDIT : qui encourt la réprobation, méprisable, détestable, exécrable.

Très mauvais, dont on se plaint avec amertume ou colère. Réprouvé, condamné.

Source : http://www.cnrtl.fr/definition/maudit

Oups, je ne savais pas que j'étais aussi abjecte !!!

MECREANT : qui a une religion autre que la religion chrétienne (considérée comme seule vraie).

Etymologie : mal croire.

Source : http://www.cnrtl.fr/definition/mecreant

Désolée, mais je ne suis pas mécréante,

mais non-croyante ou athée (celui qui nie l'existence d'un dieu).

Je constate avec tristesse que notre langue française est bien galvaudée

et je conseille à toutes et à tous, de faire très attention, avant d'employer des mots dont ils ne connaissent apparemment pas,

la signification, de se relire

ou d'aller sur un site sérieux

qui pourra les aider à comprendre le sens

de leurs propos.

A bon entendeur, salut !

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14 mai 2015

12 mai 2015 – Compte rendu – Entretien Ministère de la Santé

 

 

Mamie zen

!!! Bravo !!!

J’aimerais, tout comme vous, que cette voix soit unique

et surtout, arrêter de hurler chacun de son côté,

car personne n’entend nos cris séparément…

Mais ensemble :

TOUT EST POSSIBLE !

Chapeau à toutes et à tous

et merci mille fois pour votre courage,

d'avoir surmonter votre fatigue et vos douleurs

pour "monter" sur la capitale,

afin qu'on nous "entende"

au plus haut de nos instances nationales,

à l'Elizée !!!

Evy

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12 mai 2015 – Compte rendu – Entretien Ministère de la Santé

rapport1 

12 MAI 2015 – COMPTE RENDU – ENTRETIEN MINISTÈRE DE LA SANTÉ

"Bonjour à tous,

Nous avons donc été reçus par le Dr Bignolas, responsable du service maladie chronique de la direction générale de la santé, ainsi que le Dr Cacqueray (spécialiste de la fin de vie et de la douleur en particulier).

L’entretien a été très enrichissant et nous avons tous eu le sentiment d’être face à des personnes réceptives, souhaitant communiquer et faire avancer les choses. Nous avons pu exprimer et échanger sur les points essentiels, notamment :

  • Reconnaître la fibromyalgie en tant que maladie,

  • l’errance médicale,

  • les problèmes institutionnels que nous rencontrons,

  • les reconnaissances  ALD et invalidité,

  • l’impact de la maladie et du handicap engendré, physique comme social,

  • la détresse morale des malades,

  • l’absence de traitements efficaces, la surmédication paradoxale qui en découle souvent,

  • l’absence ou le manque de formation des professionnels de santé,

  • l’absence de transparence des institutions,

  • etc… tout ce qui vous importe ils sont d’ailleurs parfaitement conscients de l’ensemble de vos préoccupations.

Il en ressort une grande avancée pour nous tous :  depuis 2 ans, une étude de l’INSERM était en cours de gestation, mais faute d’accords de financements, elle était en stand-by. Grâce à votre mobilisation depuis plusieurs mois, les choses se sont nettement accélérées, le financement a été accordé en mars (l’étude est financée pour moitié par le ministère de la santé et pour l’autre par l’Inserm), et elle vient de débuter.

Si on fait un bilan rapide, jusqu’à présent, il n’existe qu’un rapport d’orientation de la HAS nettement insuffisant, et un rapport de l’académie de médecine, rien d’autre.

Dorénavant, l’Inserm va prendre en charge ce dossier et réaliser une vaste étude concernant la fibromyalgie. Pour ceux qui ne le savent pas, l’Inserm est l’institut national de la santé et de la recherche médicale dépendant à la fois du ministère de la santé et du ministère de la recherche.

Pour la première fois en France, la recherche concernant la fibromyalgie va enfin débuter !

Cette étude va être vaste, et explorer  toutes les facettes repérées de la maladie, allant de l’efficacité des traitements médicamenteux et non médicamenteux, de l’évaluation du handicap et de son retentissement social,  son l’étiologie (l’étude des causes possibles de la fibromyalgie),  etc.

Le Dr Bignolas a exprimé son souhait de nous faire participer activement à cette étude, et de nous rencontrer régulièrement pour faire un point sur son avancée et pouvoir échanger sur les différentes problématiques posées. Nous allons nous revoir dans 6 mois pour faire un premier point ensemble, nous pourrons donc communiquer régulièrement sur les avancées de l’étude.

Une formidable avancée, nous avons posé les bases de notre reconnaissance !

Vu l’ampleur de la tâche concernant l’étude de l’Inserm, il est évident que cela ne va pas se faire aussi vite que beaucoup pourraient espérer et il va falloir être un peu patient. Mais patient ne veut pas dire rester les bras croisés et passifs, bien au contraire !

D’ailleurs, nous allons être reçus à la demande de la HAS (Haute Autorité de Santé) courant Juin.

Nous allons également très prochainement interpeller la Direction de la Sécurité Sociale, pour mettre en exergue les incohérences et aberrations nous concernant et échanger sur ces points afin de trouver des solutions.

Nous remercions toutes les personnes qui se mobilisent à nos côtés, selon leurs possibilités et leurs moyens, sans qui tout cela n’aurait pas été possible.

Nous remercions aussi les deux députés présents messieurs Decool et Dolez, ainsi que l’élue de la santé de Miramas, Mme Peyraud. Ils ont décidé de se battre à nos côtés. Il est à prévoir une initiative intéressante de leur part. (nous vous tiendrons informés)."

***

Source :

http://fibromyalgie-12mai.ringconcept.fr

12 mai 2015 - Compte rendu - Entretien Ministère de la Santé

12 MAI 2015 - COMPTE RENDU - ENTRETIEN MINISTÈRE DE LA SANTÉ Bonjour à tous, Nous avons donc été reçus par le Dr Bignolas, responsable du service maladie chronique de la direction générale de la santé, ainsi que le Dr Cacqueray (spécialiste de la fin de vie et de la douleur en partic
13 mai 2015

Fibromyalgie vidéo-photo

Source : https://www.youtube.com/watch?v=YHQGIo01UtE&feature=youtu.be

!!! ATTENTION !!!

J'attire l'attention de mes lecteurs sur le fait que tous les articles, textes et autres encarts qui sont mis en ligne sur mon blog, le sont à seule fin de vous informer. Le contenu de ces articles n'engage que leur auteur. Je n'ai pas la prétention de connaître "la vérité" et ne fais que véhiculer l'information. Merci de votre compréhension.       

10 mai 2015

Cahiers de doléances : Homos, des familles comme les autres ?

9 mai 2015

Daladiérisme, nous revoilà!

À gauche, le socialiste André Philip. Charles Hernu figure derrière l'ancien ministre de la défense Edouard Daladier...

À gauche, le socialiste André Philip. Charles Hernu figure derrière l'ancien ministre de la défense Edouard Daladier..

Retour sur une époque en miroir de la nôtre : quand le radical-socialiste Édouard Daladier, entre 1938 et 1940, liquidait les acquis du Front populaire. Il croyait adapter la gauche aux temps modernes en se conciliant la droite : il fit le lit de l'extrême droite. Ce fut le «daladiérisme», qui n’est pas sans résonner en ce printemps 2015.

Déjà dans l’histoire de France, alors que montaient les périls, il est arrivé qu’une gauche de gouvernement fourbue, décomposée, fît le lit de l’extrême droite. Durant la guerre d’Algérie, Guy Mollet et son proconsul Robert Lacoste cassèrent du fellaga et la démocratie. Au point de frayer la voie, en 1958, à des factieux fascisants jouant la carte d’un général qu’ils espéraient aussi phalangiste qu’eux : de Gaulle. Mauvaise pioche, Charles XI allait se montrer républicain !

Ce qui n’empêcha pas les républicains – c’est-à-dire la gauche – de manifester le 28 mai 1958 à Paris. 500 000 personnes défilèrent contre une sorte de monstre du Loch Ness de la politique française : le césarisme. Aux yeux de ceux qui battaient le pavé, l’homme du 18-Juin récapitulait les deux Napoléon, Pétain, sans oublier un autre général, Boulanger.

En tête de ce cortège vintage : François Mitterrand, facteur de modernité – son œil sait repérer l’objectif du photographe. À sa droite, un spectre chapeauté : Édouard Daladier (1884-1970). Toujours député du Vaucluse à 74 ans, se drapant dans les plis de la morale démocratique, ce revenant incarne pourtant un fiasco tragique : le glissement, entre 1938 et 1940, de la Chambre de Front populaire vers le bâton du maréchal Pétain.

Ce fut le “daladiérisme”, qui n’est pas sans résonner en ce printemps 2015 : comment une gauche déboussolée croit pouvoir assécher la droite en épousant ses valeurs, au seul profit d’une extrême droite qui attend son heure...

La période est connue à travers le prisme d’une politique extérieure confrontée au danger hitlérien, auquel tentèrent de parer les accords de Munich en abandonnant la Tchécoslovaquie au Führer (30 septembre 1938). Pourtant, les affaires intérieures françaises de l'époque s’avèrent symptomatiques : Daladier au pouvoir, c’est l’assujettissement du parti radical par son aile droite, au nom d’une nécessaire adaptation aux réalités modernes.

Des caciques radicaux s´étaient toujours montrés réticents au Front populaire et à son programme. Ils freinaient des quatre fers dans des journaux alors influents : Émile Roche dans La République, ou Albert Milhaud dans L’Ère nouvelle. Ce dernier, cité par l’historien Serge Berstein, écrit ainsi, en janvier 1938 : « Dans le pays, il n’y a plus que deux partis, celui de l’ordre et celui du désordre. Les bons apôtres diront que le parti de l’ordre, c’est la réaction. Le parti de l’ordre, c’est le parti du salut de la nation, de la République, de la démocratie. La France veut un chef : elle préférera de beaucoup un chef légal à un chef révolutionnaire de gauche ou de droite. La formule du Front populaire portait en germe une contradiction interne, celle d’un gouvernement inféodé à des délibérations d’irresponsables du point de vue politique : elle est périmée. »

Le 12 avril 1938, lorsque Édouard Daladier devient président du conseil en succédant au deuxième cabinet Blum, c’est pour liquider le Front populaire au nom de la rigueur budgétaire. Pendant quelques mois, à coups de ruses tactiques passant pour hésitations, le chef du gouvernement avance masqué. Il continue de donner des gages à sa gauche pour l’anesthésier.

Pourtant le masque finit par tomber, avec le discours radiodiffusé du 21 août 1938 : « Il faut remettre la France au travail. Ce ne sont pas des sacrifices que je demande aux Français, c’est un effort plus vigoureux… » Au prétexte de ne d’abord viser que les industries travaillant pour la défense nationale, il s’agit, de la part de l’ancien ministre de la défense de Léon Blum en 1936, de détruire la loi des 40 heures. La langue de bois de l’époque évoque un « aménagement » : supprimer le samedi chômé (finie “la semaine des deux dimanches”) et recourir aux heures supplémentaires. Ces dernières ne seront pas rémunérées « à un taux prohibitif » : le patronat exulte, qui vient de surcroît d’obtenir des allègements fiscaux.

Albert Milhaud, coryphée de ce tournant réactionnaire effectué par une prétendue gauche en faveur d’une droite avérée, s’époumone dans L’Ère nouvelle, le 23 août 1938 : « Le discours du président Daladier sonne le glas des vacances illimitées dont, depuis 1936, une politique téméraire avait doté notre pays. »

En octobre 1938, à la suite des accords de Munich qui jouent l’apaisement avec l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste au détriment du pacte franco-soviétique de 1935, les communistes – hier alliés au sein du Front populaire – deviennent ennemis intérieurs. Ne veulent-ils pas mettre le pays sens dessus dessous, tout en soufflant sur les braises de l’antifascisme au seul prétexte d’attirer les foudres hitlériennes sur les démocraties occidentales plutôt que sur la Russie stalinienne ? Édouard Daladier accuse le parti de Maurice Thorez « de saboter l’autorité gouvernementale en toute circonstance ».

L’affrontement avec la gauche et les syndicats provoque une fronde : Pierre Cot, Pierre Mendès France ou Gaston Monnerville protestent contre les injustices politiques, économiques, fiscales et diplomatiques. Jean Zay, ministre de l’éducation nationale et des Beaux-Arts, prisonnier de la solidarité gouvernementale, n’en pense pas moins. Daladier passe en force, à coups de décrets-lois, excipant de la menace extérieure pour faire taire, au nom des sentiments patriotiques, toute conscience progressiste.

La droite, ravie de trouver un tel régisseur, lui donne quitus. Dans Le Figaro du 28 novembre 1938, un d’Ormesson de service, prénommé Wladimir, triomphe : « Tout ce qui a une âme et une volonté française est aujourd’hui derrière M. Daladier. »

Le cocorico s’accompagne forcément du haro sur les étrangers. Le 14 avril 1938, Albert Sarraut, ministre de l’intérieur radical-socialiste, réclame aux préfets « une action méthodique, énergique et prompte en vue de débarrasser notre pays des éléments indésirables trop nombreux qui y circulent et y agissent au mépris des lois et des règlements ou qui interviennent de façon inadmissible dans des querelles ou des conflits politiques ou sociaux qui ne regardent que nous ».

Le 2 mai 1938, un décret signé Daladier se propose de « créer une atmosphère épurée autour de l’étranger de bonne foi ». Le 12 novembre 1938, un autre décret-loi, « relatif  à la situation et à la police des étrangers », complète le dispositif. Les expulsions sont facilitées. Et des « camps de concentration »  sont créés pour les étrangers « indésirables » que l’on ne peut renvoyer dans leur pays (les républicains espagnols, puis les Allemands ou Autrichiens anti-nazis – souvent juifs –, sans oublier les « nomades »). La langue politico-administrative de l’heure stipule : « Le nombre sans cesse croissant d'étrangers résidant en France impose au gouvernement, investi du pouvoir législatif dans un domaine nettement défini, d'édicter certaines mesures que commande impérieusement le souci de la sécurité nationale, de l'économie générale du pays et de la protection de l'ordre public. »

La guerre va durcir le trait. 1er septembre 1939, un décret-loi prévoit « le rassemblement dans des centres spéciaux de tous les étrangers de sexe masculin ressortissant de territoires appartenant à l'ennemi » âgés de 17 à 50 ans (étendu, dès le 5 septembre, de 50 à 65 ans). Le 18 novembre 1939, un décret-loi étend les mesures d'internement aux « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique » sur décision du préfet. Les communistes en font principalement les frais.

Édouard Daladier laisse sa place de président du conseil à son ministre des finances Paul Reynaud le 20 mars 1940, qui passe le relais à son vice-président du conseil, le maréchal Pétain, le 16 juin 1940.

Et le directeur du cabinet civil d'un Pétain devenu chef de l'État, Henry du Moulin de Labarthète, affirme benoîtement dans ses mémoires publiés à Genève en 1946, que le régime de Vichy s’est d’abord contenté de reconduire la législation française et son arsenal de camps, non sans se féliciter de son existence : « C’était ce que l’on appelait, au ministère de l’intérieur, l’héritage du “daladiérisme”. »

Le ministre de l’intérieur du gouvernement de Vichy était en 1940 Marcel Peyrouton (1887-1983), brillant esprit de gauche avant-guerre, ayant épousé une demoiselle Malvy (issue d’une dynastie radicale exemplaire). Collaborateur indéniable parvenu à se faire acquitter par la Haute-Cour en 1948, il écrivait deux ans plus tard, avec une dose de mauvaise foi impudente qui vaut néanmoins le détour : « On a beaucoup parlé des camps administratifs ou de concentration, dont le gouvernement de Vichy, à l’imitation des nazis, aurait assuré l’ouverture et le peuplement. C’est inexact. C’est M. Daladier qui, en 1939, en fut le père. Il les réservait aux communistes. Le Maréchal en hérita. Mais en exigea l’aménagement. Des médecins les visitèrent, en proposèrent l’assainissement. Leurs plans furent retenus. De très nombreuses améliorations naturelles et morales y transformèrent les conditions de vie. Elles devinrent plus supportables, sans pour autant être agréables. »

Il n’existe sans doute pas meilleur témoignage de la Schadenfreude (joie malsaine) qui saisit l’ultra droite française face à un héritage politique, délicieusement empoisonné, reçu de la gauche. Qu’est-ce qui peut bien pousser nos socialistes de gouvernement à persévérer dans cette vacillation diabolique ?

Leçon d'Histoire pour une gauche au pouvoir. C'est ainsi que l'historien Jean-Noël Jeanneney titrait, en 1977, un livre consacré à la faillite du Cartel (1924-1926) : quand le radical-socialiste Édouard Herriot se heurtait au “mur d'argent”. On a beau lui faire la leçon, la gauche française continue de recevoir de bonnes leçons, mais n'en tire aucune leçon. N'est-ce pas ce dont attestent, sous nos yeux, le hollando-molletisme et le vallso-daladiérisme ?

  Par Antoine Perraud

Source : http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/090515/daladierisme-nous-revoila?utm_campaign=2771980&utm_medium=email&utm_source=Emailvision

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!!! ATTENTION !!!

"J'attire l'attention de mes lecteurs sur le fait que tous les articles, textes et autres encarts qui sont mis en ligne sur mon blog, le sont à seule fin de vous informer. Le contenu de ces articles n'engage que leur auteur. Je n'ai pas la prétention de connaître "la vérité" et ne fais que véhiculer l'information. Merci de votre compréhension."   

8 mai 2015

Le généticien et essayiste Axel Kahn est à Rennes,

Le généticien et essayiste Axel Kahn est à Rennes, ce jeudi,

pour présenter son nouveau livre.

Après une rencontre avec des lycéens, il est à l’espace Ouest-France.

Axel Kahn a rempli l’espace Ouest-France, ce jeudi soir, lors de cette conférence organisée avec le librairie Le Failler pour présenter son livre Entre deux mers, Voyage au bout de soi, paru aux éditions Stock.

Il y raconte son périple à pied à travers la France en 2014 : de la Pointe du Raz, en Bretagne, jusqu'à Menton et la Méditerranée.

Plus tôt dans la journée, le célèbre généticien est intervenu au lycée de l’Assomption, à la rencontre des élèves de première et terminale.

« L’avenir ne m’appartenant plus, j’essaye de faire en sorte qu’en sortant de cette salle, vous soyez capable de mieux maitriser le vôtre », a-t-il déclaré devant les jeunes, avant de conclure par un message transmis par son père avant de mourir, « être humain et raisonnable ».

Ouest-France  

Source : http://www.rennes.maville.com/actu

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