Ce mardi, Jérôme Lavrilleux est en garde à vue à la brigade financière après ses aveux de faux comptes de campagne. Guillaume Lambert, lui, ne fait toujours pas la Une des journaux. Tout juste a-t-il écrit une lettre aux enquêteurs, dont Le Figaro publie des extraits.
Lambert, pourtant directeur de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, jure n'avoir rien su des relations entre le candidat et les sous-traitants sollicités pour l'organisation des meetings: "Au moment de ma nomination, je connais peu Jérôme Lavrilleux, mais je vois qu'il a une solide expérience, qu'il est celui qui assure la relation avec les différents prestataires, ce qui me conduira à me reposer sur sa connaissance d'un milieu qui m'est étranger (...) Je ne dispose dans les faits d'aucun pouvoir hiérarchique sur Jérôme Lavrilleux."
L'actuel préfet de Lozère va plus loin et charge Jérôme Lavrilleux qu'il accuse d'avoir tout fait pour que Bygmalion et ses sociétés restent à la manoeuvre dans l'organisation des meetings. Après les deux premières réunions publiques de la campagne (Annecy et Marseille), Franck Louvrier, très proche de Nicolas Sarkozy et chargé de sa communication, souhaite changer de prestataire. Guillaume Lambert raconte la suite: "Lavrilleux a lié très clairement l'implication de l'UMP dans la campagne au fait de retenir Event (filiale de Bygmalion, ndlr) comme prestataire exclusif. (Dans le cas contraire), il menace d'une implication moins grande de l'UMP."
Cette lettre de Guillaume Lambert n'est qu'une première étape dans l'enquête en cours. Elle ne le protège pas, évidemment, d'un placement en garde en vue. Comme Jérôme Lavrilleux.
Par LEXPRESS.fr
Reuters/Philippe Wojazer
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