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10 août 2016

Politique. La percée féminine

À l'image d'Angela Merkel et de Theresa May, les femmes d'influence, expérimentées et ambitieuses, sont de plus en plus nombreuses à briller en politique.

image: http://www.letelegramme.fr/images/2016/08/10/a-l-image-d-angela-merkel-et-de-theresa-may-les-femmes_3038068.jpg

À l'image d'Angela Merkel et de Theresa May, les femmes d'influence, expérimentées et ambitieuses, sont de plus en plus nombreuses à briller en politique.

Angela Merkel, Theresa May, Hillary Clinton, Aung San Suu Kyi...Ces femmes ont percé le « plafond de verre » pour entrer dans le club très fermé des grands dirigeants politiques. Mais elles restent une minorité qui devra encore batailler dur dans un univers très masculin.

Pour la première fois, une femme, la démocrate Hillary Clinton, pourrait être élue le 8 novembre à la Maison Blanche. Elle est d'ores et déjà, à 68 ans, entrée dans l'Histoire en devenant la première femme investie par un grand parti américain. De l'autre côté de l'Atlantique, les barrières ont commencé à tomber il y a plusieurs décennies déjà. Dès 1979, la conservatrice Margaret Thatcher prenait les rênes du gouvernement britannique. Trente-sept ans plus tard, Theresa May vient de lui emboîter le pas. Elle aussi est souvent dépeinte comme une « dame de fer », tout comme Angela Merkel, aux commandes de l'Allemagne depuis 2005.

Certaines ont pénétré l'univers fermé de la finance, comme la Française Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI). D'autres incarnent le visage moderne de grandes villes européennes, comme Paris, Rome ou Madrid. Pourtant, elles restent une minorité et leur nombre progresse très lentement. « Les femmes représentent actuellement environ un dixième des dirigeants dans les États membres de l'Onu », relevait l'organisation américaine Pew Research Center en juillet 2015. La présence de femmes est « plus répandue dans certaines régions que dans d'autres. Les pays nordiques, à l'exception de la Suède qui n'a jamais eu une femme chef de gouvernement, se distinguent », notait le Pew Research. Pourtant, la tendance n'a pas toujours suivi les lignes de partage Nord-Sud. « En Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi qu'en Amérique latine », des femmes issues de puissantes dynasties ont marqué l'histoire de leur pays, comme Indira Gandhi, en Inde, ou Benazir Bhutto, au Pakistan. L'Afrique, en revanche, reste à la traîne : il a fallu attendre 2005 pour y voir la première femme élue à la tête d'un État, Ellen Johnson Sirleaf au Liberia.

Un tournant ?

Dans ce cercle très restreint, Yuriko Koike, 64 ans, est devenue le 31 juillet la première femme gouverneur de Tokyo. Une exception, dans un pays où de nombreux freins subsistent. Mais les résistances et les inégalités ont la vie dure. Par exemple, en Italie, où Rome et Turin sont désormais dirigées par des femmes, Virginia Raggi et Chiara Appendino. Leur élection marque une avancée mais elle n'est pas « un tournant pour l'Italie, qui reste un pays machiste », relève Sofia Ventura, professeur de sciences politiques à l'Université de Bologne. Pour le chercheur espagnol Juan José Garcia Escribano, de l'Université de Murcie, l'arrivée de femmes en politique pourrait aider à imposer un nouveau style. « Je crois que les Espagnols trouveraient de plus en plus normal que le pays soit dirigé par des femmes capables de trouver des solutions aux problèmes, économiques par exemple, que les hommes ont largement créés », dit-il. Ce style innovant est surtout incarné par les femmes issues des partis de gauche ou de mouvances réformatrices, remarque Arantxa Elizondo, professeur à l'Université du Pays Basque, citant l'exemple des maires de Madrid, Manuela Carmena, et de Barcelone, Ada Colau. Mais parmi les obstacles sur leur chemin, il y a l'image qu'elles continuent de renvoyer à l'opinion publique, souligne Ester Fuchs, professeur à l'Université de Columbia. « Dans le cas d'Hillary Clinton, c'est très clair. On veut que les hommes soient fermes mais si une femme est ferme, on la considère comme une personnalité difficile et non pas forte ». À quand, alors, une femme présidente des États-Unis ?

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/monde/politique-la-percee-feminine-10-08-2016-11176609.php#hok8ytgEIux11r4z.99

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