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13 août 2017

Dendrochronologie ou l'art de lire l'âge des arbres

 

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Dans la plupart des cas, il est aisé de distinguer chaque cerne du précédent. Si l’on est un peu observateur, on réalise aussi en les comptant que les cernes n’ont pas tous la même largeur. On comprend alors que pour un arbre, il y a des années fastes, marquées de larges cernes, et d’autres moins (années de sécheresse par exemple), marquées de cernes étroits.

Dès le XVIe siècle, Léonard de Vinci avait établi une relation entre la largeur des cernes et les variations climatiques, mais depuis plus d’un siècle, la dendrochronologie a fait de ces observations naturalistes une discipline irremplaçable pour l’étude des arbres et de leur environnement.

En fonction du climat

Les espèces d’arbres ne produisent pas toutes des cernes de croissance annuels visibles. Celles qui poussent en milieu tropical – où les variations climatiques saisonnières sont subtiles voire inexistantes – en sont rarement pourvues, leur croissance étant continue.

Sous les climats tempérés et boréaux, en revanche, où la saisonnalité marquée impose des alternances de périodes de croissance et d’arrêt de croissance, les arbres accumulent année après année des cernes qui finiront par créer des séquences de plusieurs décennies, voire même de plusieurs siècles.

L’examen de ces séquences de cernes ne nécessite pas l’abattage de l’arbre, mais seulement l’extraction d’une fine carotte de bois dans le tronc, à l’aide d’une tarière, sans préjudice pour sa santé.

Extraction d’une fine carotte de bois. Author provided

Mesurer, dater, expliquer

Une fois les carottes de bois extraites, le travail du dendrochronologue se divise en trois étapes. La première consiste en la mesure précise de la largeur de chaque cerne. La seconde permet d’attribuer avec certitude une date à sa formation. La troisième concerne la recherche des causes des variations de ces largeurs.

Certaines variations sont propres à un individu, comme celles liées à la disparition soudaine d’un voisin gênant, lors d’un orage, d’un coup de vent ou d’une coupe forestière, qui engendrera une augmentation de la taille des cernes jusqu’à ce que de nouvelles contraintes apparaissent.

D’autres affectent la plupart des arbres d’un peuplement, d’un massif ou d’une région. C’est le cas, par exemple, d’épisodes de gelée tardive ou de sécheresse dont l’intensité et l’ampleur géographique sont variables et qui entraînent une réduction plus ou moins forte de la croissance annuelle de tous les arbres dans la zone concernée.

Exemple de réduction de croissance radiale observée sur une souche de douglas lors d’une succession de sécheresses de 2003 à 2006. La barre verte montre un cerne large avant cette période climatique difficile.

Surprenantes découvertes

Au début des années 1990, notre équipe a pu, grâce aux données dendrochronologiques, mettre en évidence une augmentation progressive de la croissance annuelle des arbres forestiers au cours de l’ère industrielle.

Paradoxalement, cette découverte a été faite à l’occasion de recherchessur des dépérissements forestiers importants qui alertaient les gestionnaires et défiaient la communauté scientifique.

Les variations de la croissance des arbres, mises en regard des données climatiques, ont permis de conclure que les facteurs déclencheurs des dépérissements étaient liés essentiellement à des évènements de sécheresse exceptionnels et pas, comme on le suspectait, à la pollution de l’atmosphère. Au contraire, l’augmentation des températures, de la concentration en CO2 dans l’atmosphère ou des dépôts atmosphériques azotés issus de l’agriculture étaient plutôt des facteurs stimulant la croissance des arbres.

Se préparer aux sécheresses

Aujourd’hui, la réalité des changements globaux s’est précisée et les projections climatiques vers le futur également. Les fortes sécheresses des décennies passées constituaient des évènements rares, induisant systématiquement des épisodes de dépérissement forestier. Elles devraient augmenter en fréquence et en intensité dans les décennies à venir.

Face à l’augmentation prédite des contraintes climatiques et aux risques induits pour la santé et la productivité des forêts, la communauté scientifique est sollicitée par les gestionnaires forestiers qui doivent sans attendre anticiper la capacité des arbres à s’accommoder (ou pas) des nouvelles conditions environnementales et adapter progressivement la forêt.

L’étude des impacts des changements climatiques sur le fonctionnement des arbres n’est cependant pas aisée car le recours à l’expérimentation reste très limité. D’une part, les arbres forestiers sont des organismes de très grande taille, difficiles à placer dans des conditions expérimentales contrôlées. D’autre part, l’évaluation de ces effets est à inscrire dans un temps long, car les impacts d’une perturbation, qu’elle soit due au climat ou à des insectes, peuvent avoir des retentissements très longtemps après l’aléa.

Étudier le passé pour prédire l’avenir

Extraire des carottes des arbres, c’est accéder rétrospectivement à toute l’histoire de leur vie. S’offrent ainsi, en un temps record et à moindre coût, autant d’expérimentations « naturelles » permettant l’étude de la chronologie de croissance de nombreux individus, sur de très longues périodes.

Cette approche nécessite cependant de composer avec d’autres difficultés. La principale est qu’en conditions naturelles, de très nombreux facteurs (sol, climat, peuplement forestier, âge des arbres, dépôts azotés, concentration en CO2 atmosphérique, etc.) agissent conjointement sur les arbres, rendant les interprétations complexes.

De nombreuses questions sur le fonctionnement des écosystèmes forestiers sont aujourd’hui abordées par la dendrochronologie. La résilience des arbres, c’est-à-dire leur capacité à retrouver un fonctionnement normal après une période de fortes perturbations, est par exemple évaluée en ciblant dans la chronologie des cernes, les périodes de crise, et en étudiant l’évolution de la croissance des années qui suivent.

Carottes de bois issues de chênes pédonculés croissant en forêt de Tronçais dans l’Allier.

Ces études permettent d’identifier quelles sont les caractéristiques des arbres capables de surmonter un évènement stressant, comme les sécheresses estivales de 1976 ou 2003, et quelles sont les conditions de sol ou de sylviculture qui peuvent affecter la réponse des arbres.

D’autres informations précieuses

Les cernes recèlent, en réalité, bien d’autres indications que la seule croissance des arbres. Leur radiographie aux rayons X, pratiquée depuis 50 ans, révèlent des variations de densité du bois qui permettent une meilleure reconstitution des contraintes climatiques et des quantités de carbone fixées dans le bois par la croissance, information nécessaire pour estimer au mieux le rôle des écosystèmes forestiers dans le cycle du carbone.

Radiographies de carottes de pins. Author provided

L’analyse de la composition chimique des cernes peut également apporter des informations très pointues sur le fonctionnement physiologique des arbres, des années après. L’étude de la composition en isotopes stables du carbone du bois peut être, par exemple, reliée au fonctionnement foliaire des arbres. L’analyse isotopique des cernes a ainsi montré que, chez un grand nombre d’espèces, les arbres étaient devenus, au cours du siècle passé, plus efficaces dans l’utilisation de l’eau : pour une même quantité d’eau consommée, leur assimilation de carbone est aujourd’hui supérieure à ce qu’elle était au début de l’ère industrielle. Leur fonctionnement a été modifié vers une meilleure performance par unité de quantité d’eau utilisée.

Cette découverte, comme beaucoup d’autres, aurait été quasiment impossible sans le recours à l’approche dendrochronologique pour dater, quantifier et comparer les changements de fonctionnement des arbres à court, moyen et long terme.

Auteurs : 

Chargé de recherche, unité « Écologie et écophysiologie forestières », INRA

Directrice de recherche, unité « Écologie et écophysiologie forestières », INRA

Ingénieur de recherche, unité « Écologie et écophysiologie forestières », INRA

Déclaration d’intérêts

Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur poste universitaire.

Source : http://theconversation.com/la-dendrochronologie-lart-de-lire-dans-les-cernes-des-arbres

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6 août 2017

Pourquoi entend-on le bruit de la mer dans les coquillages ?

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http://idata.over-blog.com/4/00/72/32/photo-blog/blog-photos-N-3/photo-blog--5-/photo-blog--6-/photo-blog-7/deviens-coquillage-tawara-machi-L-1.jpeg

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Coller son oreille à un coquillage. Petits ou grands, nous l'avons tous déjà fait. Pour entendre le bruit de la mer et nous rappeler un peu la douceur des vacances. Mais est-ce vraiment le souvenir de son environnement d'origine que nous restitue le coquillage ?

Comment est-il possible qu'un coquillage garde en mémoire le bruit des vagues sur la jetée ? La réponse est simple. Mais elle risque de décevoir les plus romantiques. Cela n'est tout simplement pas possible. Les sons que nous percevons lorsque nous collons notre oreille à un coquillage ne sont donc pas ceux de la mer.

En réalité, le coquillage - comme d'ailleurs tout objet cylindrique creux et fermé - fait caisse de résonnance. En d'autres termes, il amplifie les sons qui le pénètrent. Ceux qui arrivent à l'ouverture de la cavité se réfléchissent sur les parois plus ou moins lisses et dures du coquillage. Et selon la forme et les dimensions de celui-ci, le son perçu par notre oreille sera différent. Ainsi, sera-t-il plus grave pour une cavité plus importante.

Si l’on croit entendre le bruit de la mer dans les coquillages, c’est parce que nous associons ces objets à nos vacances au bord de l’eau. © KRPhotography, Pixabay, CC0 Public Domain

Les coquillages amplifient le son de la vie.

Quant à l'origine de ce bruit qui se répercute sur les parois du coquillage alors qu'il est collé à notre oreille, elle est attribuée à notre propre circulation sanguine. Et nous l'entendons d'autant mieux que le geste isole quelque peu notre oreille des bruits de l’extérieur. Il suffit par ailleurs d'éloigner ou de rapprocher le coquillage de notre oreille pour provoquer des variations de ce ronronnement régulier.

Et si ce bourdonnement nous rappelle le son de la mer, c'est sans doute par association d'idées. Finalement, c'est le coquillage qui nous ramène à nos vacances. Car remarquez que l'expérience peut aussi bien être vécue en accolant un simple verre à moutarde à votre oreille ou juste votre main. Les personnes souffrant d'acouphènes pulsatiles — dus à une hypertension artérielle, à un souffle au cœur ou à une inflammation de l'oreille — entendent, quant à elles, ces bruits en permanence.

Nathalie Mayer, Journaliste

Source : http://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/physique-entend-on-bruit-mer-coquillages-7647/

1 août 2017

Comment faire durer un bouquet de fleurs ?

 

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Lorsqu'on reçoit, qu'on achète ou qu'on compose, avec celles de son jardin, un bouquet de fleurs coupées, on souhaite en profiter le plus longtemps possible. Voici une série de conseils simples et efficaces pour conserver les fleurs en vase dans les meilleures conditions. 


• Il faut choisir un vase adapté à la forme des fleurs et au volume (l'épaisseur) du bouquet. En effet, les fleurs doivent pouvoir s'ouvrir avec ampleur.

• Toujours retirer l'emballage et les ficelles ou les cordelettes qui lient les fleurs les unes aux autres.

• Coupez systématiquement les tiges sur 2 cm, de préférence en biseau. Pour les tiges ligneuses, c'est-à-dire apparentées à du bois fin (mimosa, lilas), il convient d'écraser la base avec un marteau ou un objet lourd, ou de la fendre.

• Retirez les feuilles de la tige à hauteur de l'eau du vase, afin qu'elles ne pourrissent pas dans l'eau.

• Versez une cuillerée à café de bicarbonate de soude (non alimentaire) à l'eau des fleurs avant d'immerger le bouquet.

• Plongez le bouquet aussi vite que possible dans de l'eau fraîche. Les bouquets emballés avec du cellophane, lorsqu'il sert aussi de bulle d'eau, permettent d'allonger ce laps de temps. Les fleurs peuvent tenir 1 ou 2 jours.

• Changez l'eau tous les deux jours, vous éviterez ainsi que les bactéries colonisent l'eau du vase. Préférez une eau de pluie filtrée ou une eau à température ambiante. A chaque renouvellement d'eau, recoupez un peu les tiges. Certains ajoutent un peu d'eau de Javel, du bicarbonate de soude, une aspirine ou encore du vinaigre blanc à l'eau des fleurs pour limiter la propagation des germes. A chacun sa méthode...

• N'exposez pas vos fleurs directement au soleil, elles pourraient flétrir rapidement, et éloignez-les des sources de chaleur (radiateur, ordinateur, cuisinière...).

• Tenez vos fleurs à bonne distance des courants d'air, des lieux de passage fréquent et des corbeilles à fruits. Il faut savoir que certains fruits (comme les bananes) émettent du gaz (éthylène) lorsqu'ils mûrissent, et ceci est néfaste pour les fleurs. 

• Achetez des fleurs de saison fraîchement coupées...

24 juillet 2017

Schistes et gaz de schiste

                    

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Le terme de schistes apparaît en géologie.

Il ne désigne pas une roche précise mais plutôt une texture de roche particulière. Celle de roches présentant un débit en feuillets plus ou moins minces, ondulés ou irréguliers, suivant des plans de schistosité.

On appelle ainsi les plans suivant lesquels les minéraux constitutifs de la roche sont orientés parallèlement les uns par rapport aux autres sous l'influence de contraintes tectoniques.

Les schistes sont associés aux zones de métamorphisme général.

Ce sont des roches métamorphiques formées en profondeur par la pression et la température à partir de roches préexistantes. Les schistes peuvent présenter des natures différentes (schistes ardoisiers, schistes chloriteux, talcschistes, etc.) mais beaucoup sont issus du métamorphisme de degré moyen d'argiles anciennes. On y retrouve souvent du mica. Ils contiennent aussi d'autres minéraux qui donnent aux schistes des couleurs et des textures diverses.

Globalement, les schistes présentent un aspect feuilleté, lisse et brillant.

Gaz de schistes : un terme qui prête à confusion

Si le terme de schiste désigne bien, pour les géologues, une roche métamorphique, il est parfois aussi employé pour qualifier une roche sédimentaire argileuse.

Dans ce cas — et uniquement dans ce cas —, le schiste peut renfermer des hydrocarbures sous la forme de gaz que l'on appelle alors, les gaz de schistes.

De ce point de vue, le terme employé par les Anglo-saxons prête moins à confusion. Pour eux, les gaz de schistes sont des shale gas, le terme shale désignant spécifiquement et plus largement, les schistes sédimentaires.

 

Par la rédaction de Futura

 

Source : http://www.futura-sciences.com/planete/definitions/geologie-schistes-1607/

 

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13 juillet 2017

La biodiversité des forêts, un atout contre le réchauffement climatique

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La diversité des espèces végétales atténuerait significativement l'impact négatif du changement climatique. Lequel, en efet, entraîne en effet des sécheresses accrues ralentissant la décomposition des litières et donc la remise à disposition au sol du carbone et de l'azote.

  • En forêt, les litières au pied des arbres régulent le recyclage de la matière organique et la remise à disposition des éléments nutritifs.
  • Une expérience sur une parcelle forestière de type méditerranéenne soumise à un stress hybride important afin de simuler le changement climatique en cours montre que la présence de plusieurs espèces végétales atténue significativement l’impact négatif de la réduction des précipitations sur cette décomposition.

Pour étudier la décomposition des litières dans les forêts, processus clé du fonctionnement des écosystèmes qui régule le recyclage de la matièreorganique et la remise à disposition des éléments nutritifs, une équipe de l'Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE-CNRS, université Aix-Marseille, université d'Avignon, IRD) a effectué une expérience durant deux ans sur le site de l'O3HP (Oak Observatory at OHP), dans les Alpes de Haute-Provence. L'objectif était de comparer la dégradation de trois types de litières (mélange de feuilles d'une à trois espèces végétales : chêne pubescentérable de Montpellier, sumac-fustet) dans deux parcelles forestières. L'une était soumise à une sécheresse accrue grâce à un système d'exclusion des pluies printanières et estivales performant, et l'autre comme parcelle témoin. Par la même occasion, ils ont suivi l'évolution des communautés d'organismes décomposeurs et prédateurs (abondance, diversité et interactions trophiques) colonisant ces litières.

La sécheresse printanière et estivale accrue entraîne, dans tous les cas, un ralentissement de la décomposition de la litière et donc de la remise à disposition au sol du carbone et de l'azote. Cependant, la présence de plusieurs espèces végétales dans la litière atténue significativement l'impact négatif de la réduction des précipitations sur cette décomposition.

 

De l’intérêt de préserver la biodiversité

Concernant les organismes de la mésofaune (la faune de taille intermédiaire entre la microfaune et la macrofaune) présents dans ces litières, ils sont favorisés par le mélange d'espèces (plus de diversité et d'abondance), ce qui explique pour partie la meilleure décomposition observée. Néanmoins, la parcelle où le stress hydrique a été fortement augmenté montre des diminutions importantes dans l'abondance et la diversité des organismes colonisant les litières variables en fonction du groupe considéré. On observe ainsi, en liaison avec l'augmentation de la sécheresse, une modification du rapport entre organismes décomposeurs et prédateurs entrainant une pression de prédation plus importante, une modification du rapport entre collemboles et acariens oribates favorable à ces derniers, un impact à des degrés divers au sein des collemboles entraînant jusqu'à la disparition du groupe des Neelipleones.

Cette étude publiée dans la revue Journal of Ecology souligne à la fois les modifications extrêmement rapides de la biodiversité présente dans la litière suite à une sécheresse accrue et surtout l'intérêt de conserver une diversité d'espèces végétales dans les forêts méditerranéennes de manière à limiter les conséquences du changement climatique en cours. Ces recherches s'inscrivent dans une problématique générale visant à mieux comprendre les relations biodiversité-fonctionnement dans les écosystèmes et l'intérêt de conserver une biodiversité élevée face aux contraintes environnementales croissantes.

 

Visualisation sans précédent et en 3D de la circulation du CO2 dans l'atmosphère

La circulation du CO2 dans l'atmosphère comme vous ne l'avez jamais vue  Dans cette vidéo de la Nasa, il est possible de visualiser, pour la première fois, avec un niveau de détails impressionnant et en trois dimensions, le cycle du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, sur une année. Dans la perspective de mieux prédire l’évolution du changement climatique en cours sur le long terme, les scientifiques ont besoin de recueillir un maximum de données sur la circulation de ce gaz à effet de serre émis massivement par nos activités humaines. 

CNRS, publié le 12/07/2017

Sourcehttp://www.futura-sciences.com/planete/actualites/foret-biodiversite-forets-atout-rechauffement-climatique-67940/

 

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20 mai 2017

Élévation du niveau de la mer : le risque d’inondation des côtes va doubler

 

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http://www.sauvonsleau.fr/upload/docs/image/jpeg/2013-11/130607_145714_130607-littoral-f-493x328.jpg

Le réchauffement climatique qui élève le niveau des mers menace les villes côtières et les populations qui vivent dans certaines îles du Pacifique. Une élévation du niveau de la mer de 5 à 10 cm doublera la fréquence des inondations au niveau des tropiques entre 2030 et 2050.

  • Le niveau des mers augmente de 4 mm par an environ dans le monde.
  • D'ici quelques décennies, le risque d'inondations sera doublé au niveau des côtes des régions tropicales.
  • Les populations des villes littorales, des îles du Pacifique au niveau de la mer, sont particulièrement menacées.

Chaque année, le niveau des mers dans le monde monte de 3 à 4 mm, mais ceci pourrait s'accélérer à cause du réchauffement climatique et de la fonte des glaces. À l'horizon 2100, la hausse devrait atteindre entre 30 cm et un mètre, voire plus. Or cette élévation favorise les inondations lors des marées hautes, augmente l'érosion des côtes, modifie la dynamique des vagues et accroît le risque d'inondation.

À quoi faut-il s'attendre exactement dans les années à venir ? Une recherche parue dans  Scientific Reports a analysé ces différents facteurs, en tenant compte notamment des vagues et des tempêtes. L'étude a trouvé que les zones qui seront les premières affectées se trouvent à de basses latitudes, là où les marées sont moins importantes : l'élévation du niveau de la mer y est proportionnellement plus significative.

Cinq à dix centimètres d'augmentation, ce serait deux fois plus d'inondations des côtes au niveau des tropiques dès 2030. L'augmentation constante du niveau de la mer ne cause pas directement des inondations : la plupart du temps, elle est inférieure aux fluctuations normales causées par les marées, les tempêtes ou les vagues. Mais l'élévation du niveau de la mer augmente rapidement la fréquence et la sévérité des inondations côtières : de grandes vagues risquent plus de submerger les protections mises en place sur les côtes.

La ville d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, est particulièrement menacée. © romayan, Fotolia

Des populations côtières devraient se déplacer

L'élévation qui devrait avoir lieu d'ici 2030 à 2050 doublera le risque d'inondation dans des villes comme San Francisco aux États-Unis, Bombay en Inde, Ho Chi Minh au Vietnam ou Abidjan en Côte d'Ivoire. Ceci aura un impact sur l'économie des villes côtières et les conditions de vie dans les îles du Pacifique situées au niveau de la mer. Ces îles sont particulièrement vulnérables aux inondations lors des tempêtes.

La hausse du niveau de la mer semble quasiment inévitable. Le réchauffement du climat et des océans, la fonte des glaces, causent une montée des eaux qui devrait se poursuivre pendant de nombreuses décennies. Les émissions de  gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone dans l'atmosphère restent élevées malgré les politiques mises en œuvre.

Pour Sean Vitousek, de l'université de l'Illinois à Chicago, qui a dirigé cette recherche et qui s'exprime dans  The Guardian, « nous allons devoir [réduire les émissions de dioxyde de carbone] et concevoir les côtes pour arrêter beaucoup de ces événements ». Il donne ce conseil aux lecteurs la prochaine fois qu'ils iront à la plage : « pensez à ce que serait cette zone dans certains de ces scénarios de montée du niveau de la mer, d'un demi-mètre ou d'un mètre. Vous verrez que c'est une proposition assez effrayante ».

Hausse du niveau de la mer : une preuve de l'effet des activités humaines

Article du CNRS paru le 2 décembre 2014

Quelle est l'influence de l'Homme sur l'élévation du niveau de la mer ? En s'appuyant sur les données d'un vaste réseau de marégraphes disséminésaux quatre coins de la planète, une équipe internationale montre que la hausse du niveau des océans observée depuis plus d'un siècle dans les enregistrements marégraphiques ne peut, dans deux tiers des cas, être expliquée sans tenir compte de l'impact de nos activités. La cause première est-elle le réchauffement ou les aménagements du littoral ? L'étude ne le dit pas.

Installés vers la fin du XIXe siècle dans plusieurs villes portuaires de la planète pour faciliter la navigation, les marégraphes nous fournissent également un aperçu de l'évolution du niveau des océans au cours des 100 à 150 dernières années. Par l'analyse de ces données séculaires provenant de 59 marégraphes disséminés à travers le globe, une équipe franco-allemande est parvenue à déterminer, pour la première fois, la contribution des activités humaines dans l'élévation du niveau de la mer.

Pour mener à bien leurs investigations, les chercheurs se sont appuyés sur le fait que, de manière naturelle, le  niveau de la mer en un lieu précis et à un instant t dépend en partie des valeurs qui l'ont précédé. Un peu comme si celui-ci possédait une mémoire de toute l'histoire antérieure de ses fluctuations. « En appliquant des méthodes statistiques aux enregistrements marégraphiques dont nous disposions, nous avons pu tenir compte de cet effet mémoire et distinguer ainsi la part naturelle de la part anthropique de l'élévation du niveau des océans à la fois à l'échelle régionale et globale », précise Mélanie Becker, scientifique au sein d'Espace-DEV (IRD / Université Montpellier 2/ Université de La Réunion/ Université des Antilles et de la Guyane) et principal auteur de ces travaux.

Contribution anthropique minimale dans la tendance du niveau de la mer détectée dans les marégraphes de l'Atlantique du nord au cours du XXe siècle. Chaque cercle correspond à la position d'un marégraphe. Les couleurs correspondent à la répartition de la composante anthropique (rouge) et naturelle (gris) dans la tendance du niveau de la mer. © Mélanie Becker

Les activités humaines ont élevé le niveau de la mer de 1 mm/an

L'étude, publiée dans la revue  Geophysical Research Letters, montre ainsi qu'au niveau des villes de New-York, Baltimore, San Diego, Marseille et Mumbai, l'impact de l'Homme a contribué à plus de 50 % à l' élévation du niveau de la mer au cours du XXe siècle. Il en va de même le long du littoral sud de la mer du Nord et dans la mer Baltique. À l'échelle de la planète, l'équipe estime par ailleurs qu'au cours du XXe siècle, les activités humaines ont engendré une élévation de 1 mm par an du niveau des océans, soit plus de la moitié de la hausse observée durant cette période.

Néanmoins, bien que la méthode employée montre sans ambiguïté l'implication à long terme des activités humaines sur l'élévation du niveau de la mer, elle ne fournit aucune information sur les causes de cette hausse : « En recoupant les données issues des enregistrements marégraphiques avec l'analyse détaillée et contextualisée de chaque situation locale étudiée, nous pourrons déterminer si l'élévation du niveau des océans résulte de perturbations locales telles que les aménagements portuaires ou d'un bouleversement à grande échelle comme le  changement climatique », conclut Mikhail Karpytchev, chercheur au LIENSs (CNRS / Université de La Rochelle) et coauteur de ces travaux.

La banquise arctique en mars 2017 : maximum hivernal historiquement bas

http://www.dailymotion.com/video/x5g1plg_la-banquise-arctique-en-mars-2017-maximum-hivernal-historiquement-bas_news

La banquise hivernale arctique de 2017 était la plus petite jamais observée  Comme on peut le voir dans cette vidéo de la Nasa, l’expansion de la banquise hivernale a atteint sa plus grande extension le 7 mars 2017. La surface de mer couverte de glace fut alors la plus basse jamais mesurée lors d'un maximum saisonnier. Les zones grises plus foncées traduisent une couverture glacée plus fine qu’ailleurs, donc plus fragile. La banquise estivale, fin septembre 2016, était à un niveau très bas. L’hiver a eu ensuite du mal à s’installer. Aux antipodes, la banquise estivale autour de l’Antarctique était aussi à un niveau historiquement bas. 

Auteur : Marie-Céline Jacquier, Journaliste

Sourcehttp://www.futura-sciences.com/planete/actualites/oceanographie-elevation-niveau-mer-risque-inondation-cotes-va-doubler-56263/

 

 

18 mai 2017

Pour sauver les arbres en péril du canal du Midi, courons !

 

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http://www.locaboat.com/images/destinations/croisiere-midi-camargue/platanes-du-midi.jpg

1, 2, 3 canal !, c'est le nom d'une opération organisée le dimanche 14 mai à Toulouse. Moyennant une petite participation, des amoureux du canal du Midi pourront courir ou marcher en famille et aider ainsi à sauver ses berges. Depuis des années, une opération d'arrachage des platanes et de replantages d'autres essences est menée pour lutter contre un impitoyable champignon.

Autour du vénérable canal du Midi - 350 ans -, des platanes sont régulièrement arrachés pour combattre un fléau : le chancre coloré, un champignon qui ronge le bois de ces arbres. Plantés à 8 m les uns des autres, ils ont depuis longtemps entremêlé leurs racines et c'est par là que le parasite, apparu en 2006, poursuit son inexorable progression. L'arrachage est donc la seule solution.

Or, ces platanes ne sont pas là que pour faire de l'ombre mais aussi pour stabiliser les berges. Depuis 2013, VNF (Voies Navigables de France), le gestionnaire des cours d'eau, a lancé un appel au peuple pour financer le replantage d'autres essences, chêne chevelu, tilleul à grandes feuilles, érable plane, micocoulier et peuplier blanc. Entreprises et particuliers ont répondu à l'appel et 5.700 arbres ont déjà été plantés. Il en reste encore beaucoup à ajouter et il faut aussi effectuer un travail de restauration des berges.

Pour renouveler l'adhésion du public, comme en 2016, VNF organise le dimanche 14 mai, une journée de marche et de course à Toulouse, au départ du muséum d'histoire naturelle. Tout le monde peut y participer puisque cette sortie se décline en trois versions : une marche de 2,5 km et deux courses, l'une de 5 km et l'autre de 10 km. Le droit d'inscription (respectivement 9, 15 et 17 euros par personne au-dessus de 10 ans) servira intégralement à l'opération de replantage.

En péril, les arbres du canal du Midi appellent les entreprises à l'aide

Article de Delphine Bossy publié le 16 décembre 2013

Depuis 2006, les platanes bordant les rives du canal du Midi sont atteints d'une maladie aujourd'hui incurable, le chancre coloré. VNF (Voies navigables de France) se bat pour contenir la maladie et créait la semaine dernière le club des entreprises mécènes du canal du Midi. À ce jour, déjà 11 entreprises se sont jointes à la cause. Dans ce contexte, Jacques Noisette, représentant VNF à Toulouse, fait le point de la situation pour Futura-Sciences.

Le canal du Midi, ou plutôt sa superbe voûte arborée, qui lui a valu son entrée au patrimoine de l'Unesco, est malade. Depuis 2006, un champignon, couramment appelé le chancre coloré (Ceratocystis platani), décime exclusivement les platanes le long du canal. À ce jour, on ne connaît aucun moyen de contenir la maladie, si ce n'est en abattant et brûlant les arbres sur place. Voies navigables de France (VNF) développe depuis des années un projet de protection du canal. Il vise à contenir la maladie et restituer au site son image si emblématique.

La semaine passée, VNF créait le club des entreprises mécènes du canal du Midi. Les dons recueillis seront entièrement versés au projet d'abattage et de replantation d'essences résistantes au chancre coloré. Jacques Noisette est impliqué dans le projet depuis la détection des premiers arbres malades. Représentant de VNF à Toulouse, il répond aux questions de Futura-Sciences et fait le point sur la situation et les projets à venir pour préserver ce site classé, et fierté des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Les alignements de platanes le long du canal du Midi forment une voûte arborée qui fait le charme du site. © Thomas Claveirole, Flickr, cc by sa 2.0

Futura-Sciences : Le chancre coloré a été repéré pour la première fois en 2006 dans les platanes du canal du Midi, qu’en est-il aujourd’hui ?

Jacques Noisette : Le canal du Midi s'étend sur 240 km, et regroupe 190.000 arbres, dont 42.000 platanes. En 2006, les premiers arbres atteints par le chancre coloré ont été découverts dans le secteur de Villedubert, à proximité de Carcassonne. À ce moment-là, on parlait de quelques arbres malades. Mais le chancre s'est rapidement propagé le long du canal, en direction de la mer. Ensuite, l'infection est remontée vers le nord, le foyer le plus septentrional est à Castelnaudary. Aujourd'hui, on estime que plus de 10.000 arbres sont concernés. Ils sont soit malades, soit morts, soit sains mais si proches d'un foyer qu'ils sont condamnés. De plus, nous devons circonscrire la maladie en abattant des arbres de chaque côté du foyer.

Comment le chancre coloré se propage-t-il ? Et pourquoi affecte-t-il autant le canal du Midi ?

Jacques Noisette : Au début, le chancre se répandait le long du canal du Midi en direction de la mer, nous pensions donc que le facteur de transmission principal était l'eau. Mais ensuite les foyers infectés sont repartis en amont. L'eau ne sachant pas remonter, il y avait d'autres causes. De fait, la propagation n'a rien de linéaire, et c'est bien là le problème. La maladie survient par contact et blessure sur l'arbre. Il existe de multiples façons de la répandre et notamment via le puissant système racinaire des platanes.

Le chancre coloré est un champignon macroscopique qui entre à l'intérieur de l'arbre et bouche les canaux de sève. Il peut le tuer en deux à trois ans. Les platanes du canal du Midi ont été plantés au XIXe siècle, avec seulement 7 ou 8 m d'écart entre chaque. Aujourd'hui, les platanes sont connectés entre eux, leurs racines sont interconnectées, et deviennent des autoroutes pour le champignon. Il suffit qu'il y en ait un d'infecté et tous ceux liés sont alors des proies faciles.

Par ailleurs, ce champignon pénètre dans l'arbre à partir d'une blessure. Les racines des platanes sont immergées, il arrive donc qu'un bateau effectuant une manœuvre heurte quelques racines. D'autres s'amarrent aux arbres. Enfin, les travaux d'entretien des espaces naturels, en bordure du canal, peuvent aussi être des facteurs de propagation si les instruments ne sont pas désinfectés correctement.

Le chancre coloré attaque exclusivement les platanes, mais il existe d'autres chancres, commme le chancre nectrien qui attaque les pommiers par exemple. © Wikipédia, GNU 1.2

Si les platanes sont si connectés, comment éradiquer ce champignon ?

Jacques Noisette : Malheureusement à ce jour, il n'existe aucun moyen de tuer le chancre coloré. Ce champignon aurait été introduit en France en 1945, lors des débarquements américains en Provence. Les munitions des soldats étaient rangées dans des caisses en bois probablement contaminées. Depuis, le chancre s'est répandu dans toute la Provence et a décimé les forêts de platanes. L'Inra travaille depuis longtemps sur ce fléau, mais les recherches n'ont pas permis de développer un quelconque « antidote ». Lorsque les arbres sont malades, il n'y a hélas aucune autre solution, conformément à la réglementation, que de couper et brûler sur place les plantations.

La particularité du canal du Midi est que les platanes ont été plantés tous en même temps, ils ont près de 150 ans et sont donc tous vulnérables. En outre, seule une essence d’arbre a été plantée, c'est une monoculture. Rien ne peut donc limiter la propagation de la maladie. C'est un peu comme un château de cartes, touchez en une et tout tombe.

VNF est très impliquée dans le projet de sauvetage des plantations du canal du Midi, comment agissez-vous pour le sauver ?

Jacques Noisette : Nous avons lancé les premières campagnes d'abattage en 2006. C'est un travail assez laborieux, car il faut désinfecter tous les outils, couper et brûler sur place. Le canal n'est pas large, il faut veiller à surtout ne pas répandre les spores du champignon durant les abattages. En collaboration avec les deux régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon et les services de l'Etat, nous avons monté un projet de restauration des plantations. Depuis 2011, nous avons replanté sur trois sites, à Trèbes, Villedubert et Castelnaudary. Nous allons démarrer cet hiver une nouvelle campagne de replantation.

À ce jour, l'objectif est de recréer l'image du canal du Midi, notamment cette voûte. Le platane ne sera pas replanté, nous avons donc cherché des essences qui permettraient de recréer la monumentalité du canal. Sur 60 % des espèces du linéaire, il a été décidé de ne prendre que des arbres de nos régions, comme le chêne, l'orme, le peuplier blanc ou le pin. Pour les 40 % restants, nous préconisons une espèce dite « jalon », qui sera récurrente sur tout le long du canal, et devra répondre à un certain nombre de critères : une taille supérieure à 30 m, une bonne adaptabilité au bord de l'eau, vivre plus de 150 ans, résister aux différents parasites, s'adapter à différents sols et milieux, présenter un ombrage de qualité avec un potentiel de voûte, être caduque, présenter de préférence une écorce claire.

Les différents candidats à l'espèce jalon seront replantés et observés durant dix ans, laps de temps nécessaire pour élire le meilleur candidat. À Trèbes et Castelnaudary, nous avons replanté des platanors. C'est une variété de platane qui résiste au chancre coloré et compte parmi les sept essences.

Vous venez de lancer le club des entreprises mécènes du canal du Midi, pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ?

Jacques Noisette : Le projet de restauration des plantations du canal du Midi a été estimé à environ 200 millions d'euros sur 20 ans. C'est évidemment hors de capacité pour VNF seule. L'État avait proposé que cette somme soit financée par trois tiers : l'État/VNF, les collectivités territoriales et le mécénat. Ce dernier vise trois cibles, le grand public, les entreprises et les grands mécènes.

Nous avons lancé la première grande campagne de dons auprès du grand public en juillet et novembre. La semaine dernière nous avons lancé le deuxième volet, avec la création du club des entreprises mécènes du canal du Midi. Les industriels se sentent aussi concernés par la restauration du canal. Airbus, Arterris, Le Boat et bien d'autres entreprises nous soutiennent. Nous mènerons une campagne auprès des grands mécènes un peu plus tard.

Quels sont les objectifs pour 2014 ?

Jacques Noisette : D'un point de vue financier, l'objectif de VNF est de réunir 30 millions d'euros sur 15 ans, tout mécénat confondu. Pour l'année 2014, nous prévoyons 4.000 abattages, et nous replanterons un millier d'arbres.

Concernant des traitements éventuels, des entreprises privées nous ont contactés, dont en particulier l'entreprise toulousaine Setec, parce qu'elle propose d'expérimenter un système qui permettait de détecter l'infection, de la ralentir ou même de traiter les arbres. Le dossier est actuellement en cours d'étude au Ministère de l'agriculture, mais s'il est validé, le protocolesera déployé. Sur les prochaines campagnes d'abattages, sur le secteur de Castelnaudary et de Sallèle-d'Aude, une vingtaine d'arbres infectés ne serons pas coupés, ils serviront d'arbres tests. Couper tous ces beaux platanes nous fait mal au cœur, mais nous devons tous sauvegarder ce superbe site. Il est classé au patrimoine de l’Unesco, c'est de notre devoir de le protéger et de le restaurer, pour le transmettre aux générations futures.

Jean-Luc Goudet, journaliste

Sourcehttp://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-sauver-arbres-peril-canal-midi-courons-50878/

 

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13 mai 2017

Les 10 plantes les plus toxiques que l'on rencontre en France

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C'est pour assurer leur défense que certaines plantes sécrètent des poisons. 

Les effets de ces substances toxiques, sur nos animaux domestiques ou sur nous-mêmes, 

peuvent aller de la simple démangeaison jusqu'à la mort. 

Tour d'horizon de quelques-unes des plantes les plus dangereuses de France.

 

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L’Aconitum napellus, la fleur la plus dangereuse du monde

Les plantes de l'espèce Aconitum napellus sont réputées les plus toxiques du monde. En tout cas, elles sont extrêmement dangereuses. Parmi ses noms communs, certains comme le tue-loups, l'arsenic végétal ou la reine des poisons sont particulièrement significatifs. Ingérer un morceau de l'une de ces plantes — ou son simple contact chez l'enfant —, et plus particulièrement de ses racines, peut entraîner une défaillance cardiaque. Car elles contiennent de l'aconitine, un puissant neurotoxique.

Le laurier rose, une jolie plante hautement toxique

L’ingestion de 3 grammes de laurier-rose peut suffire à tuer un chien. © dolvita108, Pixabay, CC0 Public Domain

Dans le Midi, le laurier rose est parfois utilisé comme mort au rat. C'est dire... L'ingestion d'une simple feuille peut provoquer des troubles cardiaques risquant d'entraîner la mort. Ces effets résultent de la présence dans toutes les parties du laurier-rose de substances cardiotoniques. Cette plante est d'autant plus dangereuse qu'elle peut être confondue avec le laurier sauce utilisé en cuisine. En cas de doute, n'hésitez donc pas à demander conseil à votre pharmacien.

Le muguet, tueur du 1er mai

Au-delà de 3 à 5 baies ingérées par l’adulte et de 1 ou 2 baies ingérées par l’enfant, le muguet peut provoquer un arrêt cardiaque. © Unsplash, Pixabay, CC0 Public Domain

Le muguet, cette plante que l'on aime tant offrir à l'occasion du 1er mai, est en fait l'une des plantes les plus toxiques qui poussent en France. Car le muguet contient des cardiotoniques. Son ingestion — tout comme celle de l'eau d'un vase ayant contenu la plante — provoque des nausées, des céphalées, des diarrhées puis des troubles cardiaques susceptibles de conduire à la mort.

Le ricin, plante potentiellement mortelle

Par ingestion, les doses létales de ricin varient entre 3 et 8 graines, selon les personnes et leur âge. © gokalpiscan, Pixabay, CC0 Public Domain

Le ricin est une plante appréciée des jardiniers, car elle apporte de belles touches de couleurs. Mais elle cache en elle un poison mortel : la ricine. Et sa dangerosité est encore accrue par le fait que la graine de ricin a une saveur de noisette très agréable.

La grande ciguë, un poison à l’odeur nauséabonde

Un adulte peut succomber après une absorption de 6 grammes seulement de feuilles de grande ciguë. © Hans, Pixabay, CC0 Public Domain

Dans la Grèce antique, la ciguë était offerte comme dernière boisson aux condamnés à mort. Selon les doses, la grande ciguë provoque des maux de tête, des vertiges, des paralysies et des convulsions. Heureusement, la plante adulte dégage une odeur désagréable d'urine de souris qui n'encourage pas à l'ingérer.

Le lierre, toxique et allergisant

Le lierre est dangereux pour l’enfant dès l’ingestion de deux à trois baies. © solidmaks, Fotolia

Le lierre est une plante grimpante très répandue. Elle est également allergisante... et particulièrement toxique. L'ingestion de ses baies notamment, peut entraîner des vomissements et des diarrhées importantes et même provoquer des hallucinations, des convulsions et la mort par asphyxie.

Le colchique, poison des prés

Pour un adulte, l’ingestion de colchique peut être mortelle dès 5 grammes de graines ou 50 grammes de feuilles. Chez l’enfant, dès 1 gramme de graines ! © Anemone123, Pixabay, CC0 Public Domain

Le colchique — celui quin selon la chanson, pousse dans les prés et marque la fin de l'été — contient un alcaloïde fortement actif : la colchicine. Son ingestion provoque des symptômes qui s'aggravent avec les heures et les jours qui passent : de la brûlure buccale aux vomissements puis à la chute de la température corporelle pour finir par la mort.

Le gui, une baie hautement toxique

Ingérer 15 baies de gui peut suffire à tuer un Homme. © Hans, Pixabay, CC0 Public Domain

Le gui sous lequel on a coutume de s'embrasser au moment des fêtes de fin d'année est une autre plante toxique. Et ses baies et ses graines le sont plus encore. Peut-être pas si surprenant pour une plante parasite... Son ingestion provoque des troubles comme des douleurs abdominales ou des vomissements. Mais à forte dose, les baies de gui peuvent être responsables d'hypotensions, de paralysies, d'arrêts cardiaques et même de mort par asphyxie.

La belladone, reine de la magie noire

Un enfant peut succomber à l’ingestion de seulement 5 baies de belladone. © Hans, Pixabay, CC0 Public Domain

Le chèvrefeuille des haies

Pour un enfant de moins de 3 ans, l’ingestion de plus de 2 baies de chèvrefeuille des haies peut avoir de graves conséquences. © Cellograf, Pixabay, CC0 Public Domain

Nathalie Mayer,

journaliste 

Source http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/plante-10-plantes-plus-toxiques-on-rencontre-france-67286/

 

 

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10 mai 2017

La chasse au moustique tigre est ouverte !

 

La chasse au moustique tigre est ouverte !

La chasse au moustique tigre est ouverte !     

C'est le retour du moustique tigre. Les services de lutte anti-vectorielle commencent leur travail. Cette année, le dispositif de surveillance est activé dans six nouveaux départements.

En 2017, sur la trentaine de départements touchés, six le sont pour la première fois : l’Aisne, la Corrèze, la Lozère, la Maine-et-Loire et le Val d’Oise (tous placés en alerte orange au 1er janvier 2017) et le Gers (placé en alerte rouge immédiatement).

Présence du moustique tigre en France au 1er janvier 2017

L’Aveyron et le Haut-Rhin voient leur niveau de surveillance passer en alerte rouge tandis que huit départements se sont débarassés du nuisible : l’Allier, la Côte d’Or, l’Essonne, les Hautes-Alpes, l’Indre-et-Loire, le Puy-de-Dôme, la Seine-Saint-Denis et l’Yonne n’auront pas à craindre ses piqûres.

Depuis 2004, l’insecte poursuit son expansion en France. Originaire d’Asie, il a tout d’abord colonisé l’Europe à partir de l’Italie.

Pour limiter sa progression et tenter de l’éliminer, l’Etat surveille ce moustique vecteur de nombreuses maladies telles que la denguezika ou le chikungunya. L’opération consiste à éradiquer les gîtes larvaires. Des actions de prévention sont également prévues pour les particuliers. Les autorités sanitaires préconisent de vider les eaux stagnantes qui permettent la reproduction de moustiques.

Le dispositif de surveillance se déroulera comme chaque année du 1er mai au 30 novembre. Si vous croisez un moustique tigre, prenez le en photo et envoyez son "signalement" sur le portail www.signalement-moustique.fr ou l’application mobile iMoustique.

Par la rédaction d'Allodocteurs.fr

 

Source : http://www.allodocteurs.fr/maladies/maladies-infectieuses-et-tropicales/la-chasse-aux-moustiques-tigre-est-ouverte_22377.html

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8 mai 2017

Antarctique:une faille spectaculaire entaille une plateforme glaciaire sur 110 km

 

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Les plateformes glaciaires se forment et se brisent régulièrement en Antarctique en créant de grands icebergs tabulaires. Celles issues de la « famille Larsen » sont particulièrement instables en raison du réchauffement climatique. Récemment, des chercheurs ont repéré sur l'une d'elles une nouvelle fracture longue d'une quinzaine de kilomètres. Mais fin 2016, ils avaient déjà découvert une faille profonde et longue de plus de 110 km. Aujourd'hui, elle n'en mesurerait déjà pas moins de 180 et pourrait donner naissance au plus grand iceberg du monde...

Il y a quelques années, la désintégration de la plateforme glaciaire Larsen Ben Antarctique avait déjà fait parler d'elle car elle représentait une illustration frappante de l'effet du réchauffement climatique. Rappelons qu'une plateforme glaciaire, encore appelée barrière de glace, est très généralement une portion d'inlandsis qui s'écoule et s'étend sur l'océan en bordure de l'Antarctique, du Groenland et dans l'archipel arctique canadien.

Parfois, il peut s'agir aussi d'une portion de banquise, donc d'eau de mer gelée, recouverte d'une couche de neige compactée. Les plateformes glaciaires sont destinées à subir le vêlage et des icebergs tabulaires s'en détachent donc périodiquement au bout de quelques années ou décennies.

Antarctica’s Larsen B Ice Shelf: The Final Act

https://youtu.be/H2a3Oemo1e4

La dislocation de la barrière glaciaire Larsen B. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Nasa, JPL

Une faille de 110 km de long et 530 m de profondeur

Certaines barrières glaciaires peuvent rester stables durant plusieurs milliers d'années, mais cette persistance est rare. En contact à la fois avec l'océan et l'atmosphère, elles sont particulièrement sensibles aux variations d'un changement climatique auxquelles elles répondent en général assez vite. C'est le cas, depuis une vingtaine d'années, des plateformes glaciaires disparues Larsen A et B. Elles constituent deux des trois segments de la barrière de Larsen associés à trois baies distinctes s'étendant le long de la côte orientale de la péninsule Antarctique.

La faille de Larsen C, une barrière glaciaire en bordure de la péninsule Antarctique, est spectaculaire avec ses 110 km de long et ses 90 m de large. Mais elle n'occupe qu'une petite partie de la calotte polaire. © Nasa

La Nasa observe les barrières glaciaires dans le cadre de la mission IceBridge débutée en 2009. Le 10 novembre 2016, ce suivi a permis de détecter une faille spectaculaire de plus de 110 km de long, 530 m de profondeur et 90 m de large entaillant la plateforme glaciaire Larsen C. À l'échelle du continent Antarctique, dont la taille est d'environ 5.500 km et qui est donc 50 fois plus étendu, ce n'est nullement préoccupant, même si cela traduit une fois de plus la menace que fait peser sur l'Antarctique le réchauffement climatique en cours.

On doit en tout cas s'attendre dans un futur proche, mais encore indéterminé, à ce qu'un iceberg de la taille d'un département, de l'ordre de celui de la Drôme, se détache de la plateforme Larsen C.
 

AMAZING Massive Icebergs Caught on Camera BEST Massive Icebergs 

http://dai.ly/x5g6l68  

Une impressionnante chute d’iceberg de la taille de Manhattan  Adam Lewinter et Jeff Orlowski ont filmé une rupture historique sur le glacier de Sermeq Kujalleq, au Groenland. L'événement a duré 75 minutes et le glacier s'est retiré de plus de 1,6 km. Un impressionnant spectacle que nous vous proposons de découvrir en vidéo. 

 

Par Laurent Sacco, Futura

 

Source http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-antarctique-faille-spectaculaire-entaille-plateforme-glaciaire-110-km-65488/

 

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