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3 octobre 2018

Charbon : la Chine construirait en cachette des dizaines de centrales

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http://www.journaldelenvironnement.net/mediatheque/5/1/8/000002815_5.jpg

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Des centrales à charbon entrent en service alors que le gouvernement chinois avait promis l'arrêt de leur construction. Ces nouvelles capacités dépassent à elles seules la totalité des centrales américaines et mettent en péril le respect de l'accord de Paris.

Le groupe de recherche CoalSwarn dénonce aujourd'hui une manipulation concernant le climat. Selon l'organisation, la Chine prépare un tsunami de charbon, en construisant massivement des centrales en cachette. Alors que le gouvernement avait annoncé leur abandon, de nombreux projets seraient en réalité en construction ou provisoirement gelés en attendant leur redémarrage, affirme CoalSwarn, qui s'appuie sur une série de photos prises par des satellites.

En comparant des vues prises en 2017 et 2018, on constate par exemple que les deux tours de refroidissement de la centrale de Huadian Nanxiong, dont la construction est pourtant censée être arrêtée, ont bien été achevées. Sur d'autres photographies, on peut voir de la vapeur d'eau s'échappant des tours de refroidissement alors qu'il n'y en avait pas auparavant, indiquant que la centrale est en service.

Les photos de la centrale de Shangluo, dans la province de Shaanxi, montrent que les tours de refroidissement ont bien été achevées. Image extraite d'une animation sur le site PlaneteLab. © Ted Nace, PlanetLab

Potentiellement 25 % de plus pour la puissance des centrales à charbon

Au total, la capacité cumulée de cette production cachée s'élèverait à 259 gigawatts (GW), soit « plus que la totalité des centrales à charbonaux États-Unis et une augmentation de près de 25 % par rapport aux capacités actuelles » avertit le rapport publié par CoalSwarn. La raison de cette frénésie remonte à septembre 2014, lorsque le gouvernement central a transféré le pouvoir de délivrer des permis de construire aux autorités locales. Une décision qui a entraîné une multiplication par trois des permis de construire entre 2013 et 2015.

Les gouverneurs locaux ont relancé des projets à l'arrêt pour faire repartir la croissance économique et même régularisé après coup de centrales à charbon illégales. S'apercevant de son erreur, le gouvernement a fait passer dès 2016 une série de restrictions pour refréner les constructions. Ordre qui n'a semble-t-il pas été suivi d'effet, la plupart des chantiers s'étant poursuivis, dénonce CoalSwarn.

L’accord de Paris aux oubliettes

La Chine s'est pourtant engagée dans le cadre de son plan quinquennal à plafonner sa capacité de centrales à charbon à 1110 GW d'ici 2020. Mais si les 259 GW viennent s'additionner aux 993 GW déjà existants, ce seuil sera largement dépassé.

Contrairement aux Etats-Unis, la Chine est aussi signataire de l'accord de Paris, qui prévoit de limiter à 1,5 °C la hausse globale des températures. Le respect de ce seuil imposerait au pays la fermeture de toutes ses centrales à charbon d'ici 2040, d'après un rapport de Climate Analytics, un groupe d'experts sur le climat.

Or, si toutes les centrales prévues sont mises en service, l'objectif ne sera atteint qu'en... 2070. Et la tendance est plutôt inquiétante : au premier trimestre de 2018, les émissions de CO2 chinoises ont augmenté « à un rythme jamais vu depuis sept ans », alerte de son côté Greenpeace.

Mais après tout, comme aucune sanction n'est prévue en cas de non-respect de l'accord de Paris, un beau discours suffit à apaiser les inquiétudes.

Chine : de plus en plus de centrales en service, mais de moins en moins utilisées. © China Electricity Council 2018

CoalSwarn lance donc un appel aux autorités chinoises : « Annuler ces 259 GW de charbon ferait économiser 210 millions de dollars [environ 180 millions d'euros, NDLR], de quoi construire 300 GW de solaire ou 175 GW d'éolien », écrit-elle dans son rapport.

Ces nouvelles constructions sont d'autant plus inutiles que les centrales à charbon chinoises sont déjà largement en surcapacité : leur taux d'utilisation ne dépasse pas 49 % en moyenne, ce qui signifie qu'elles sont plus souvent à l'arrêt qu'en fonctionnement.

C'est finalement peut-être une bonne nouvelle : si les centrales restent inutilisées, le tsunami de charbon n'aura peut-être pas lieu.

  • La Chine avait annoncé l’arrêt des constructions de nouvelles centrales à charbon mais les aurait en fait poursuivies.
  • Ces nouvelles capacités pourraient ajouter 259 GW de capacités à celles déjà existantes.
  • De quoi faire mettre en péril l’accord de Paris, qui prévoit au contraire un déclin du charbon pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C.

Auteure : Céline Deluzarche, Journaliste

Source : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-charbon-chine-construirait-cachette-dizaines-centrales-73041/

1) Evy - signature animée Titi

ATTENTION - « J’attire l’attention de mes lecteurs sur le fait que tous les articles, textes et autres encarts qui sont mis en ligne sur mon blog, le sont à la seule fin de vous informer. Le contenu de ces articles n’engage que leur auteur. Je ne fais que véhiculer des informations. Merci de votre compréhension. »

 

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2 octobre 2018

Les « sans religion » : la nouvelle religion ?

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https://ae01.alicdn.com/kf/HTB1l7CeXMmTBuNjy1Xbq6yMrVXaF/2017-

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Dans les pays où l’on demande aux citoyens d’indiquer leur religion dans les recensements, ou bien dans les sondages questionnant sur l’appartenance religieuse, il a longtemps été courant de proposer une liste de réponses possibles, le dernier item de la liste étant « aucune de ces réponses » (en anglais « none of the above »).

C’est donc en tant que nones que ceux qui ne déclaraient pas d’appartenance religieuse ont d’abord été désignés ; en français, on parle de « sans religion ».

Ce groupe a longtemps été un peu laissé de côté par les sociologues des religions. D’abord parce que le nombre de nones n’était, jusque vers les années 1970 environ, pas très élevé, mais aussi parce que ces sociologues s’intéressaient avant tout aux croyances, et que les nones semblait être un ensemble de personnes sans convictions. Jusqu’à récemment, on concevait en effet ce groupe un peu en creux : c’était le groupe de ceux qui étaient « sans » religion, qui « n’avaient pas » de croyances, qui « n’étaient pas » membres d’une Église. Bref, on le pensait en négatif, par rapport à une appartenance religieuse : le terme « non-religion » fait alors référence à tout ce qui n’est pas « religieux ».

Deux éléments ont conduit désormais les chercheurs à s’intéresser davantage à ces « non-religieux » : l’augmentation du nombre de personnes se déclarant sans religion (plus de 23 % de personnes, en moyenne, déclaraient ne pas appartenir à une religion, dans l’enquête européenne de 2008), mais aussi la prise en compte croissante de la diversité de ce groupe.

Map des « sans religion » par aires géographiques selon des données de 2006 selon pourcentage de la population, basée sur le Dentsu Communication Institute et Zuckerman. Emilfaro/Wikimedia

La religion, un ensemble d’éléments

En effet, lorsqu’on s’intéresse à la religion des personnes, on voit qu’il faut prendre en compte un ensemble d’éléments. Selon le lieu et le temps, les sociologues ont pu inclure dans cette définition les convictions, les visions du monde, les pratiques religieuses individuelles et collectives, l’engagement dans des activités liées à la religion, ou encore ce que les personnes disent d’elle-même. Soit, en termes plus techniques : les croyances, les dogmes, les pratiques et rituels, la militance, l’autodéclaration).

S’il est vrai que ces différents éléments sont souvent liés, on constate de plus en plus souvent des variations importantes : on peut être très pratiquant sans avoir des convictions très fortes, on peut être très engagé sans être pratiquant, etc. Ainsi, on va rencontrer de plus en plus fréquemment telle personne se disant chrétienne mais n’étant pas baptisée, très engagée dans sa paroisse mais n’étant pas sûre de l’existence de Dieu ; ou encore telle autre convaincue que Dieu existe et priant régulièrement, mais n’appartenant à aucun groupe religieux.

En France, par exemple, selon un sondage Ipsos de 2010, 2 % de non-croyants affirment lire la Bible au moins une fois par semaine. On a pu également lire récemment le manifeste de Hendrikse Klaas, un « pasteur athée », Croire en un Dieu qui n’existe pas.

Dans la religion, toutes les modalités de combinaison de ces différentes dimensions existent, et on retrouve dans la non-religion les mêmes variations. Cela fait donc en définitive de la non-religion un groupe peu homogène et mal connu. Voilà pourquoi la non-religion a été le sujet principal du colloque annuel de notre réseau de recherche sur les religions en Europe et au-delà, Eurel.

Un large éventail de visions du monde

Comme la religion, la non-religion inclut un large éventail de visions du monde, incluant des nouveaux athées qui « militent » contre la religion, aussi bien que des personnes affirmant qu’on ne peut rien savoir de l’existence ou de la non-existence de Dieu (agnostiques) mais qui peuvent être des pratiquants, ou encore des personnes totalement indifférentes à la religion et à la religiosité.


Richard Dawkins, athée militant, conférence TED, 2015.
Voir Vidéo ci-après : https://youtu.be/iJ2Tu6AuBg0?t=319

Pourtant, le plus souvent, la non-religion tend à se former en relation, en opposition et dans différents dialogues avec les formes dominantes de religion. De ce fait, celles-ci prendront aussi des formes différentes. De même, la place que la société accorde à la religion va influer sur la façon dont s’exprime la non-religion.

Dans certains pays comme la France ou l’Espagne par exemple, la non-religion peut être une forme de combat contre la domination d’un groupe religieux très fortement présent, elle est donc assez militante ; alors que dans d’autres sociétés, plus indifférentes sur le plan religieux (comme au Royaume-Uni actuellement), c’est presque la position « par défaut ».

Une majorité silencieuse

Dans de nombreuses sociétés européennes, le groupe des non-religieux est en train de devenir une majorité. Cette majorité est souvent silencieuse puisqu’il ne s’agit que rarement de groupes constitués, et qu’il n’y a que très peu de revendications collectives.

Ainsi, en 2016, Linda Woodhead a affirmé qu’au Royaume-Uni, « “no religion” is the new religion » (« la nouvelle religion, c’est la non-religion »).

Cette affirmation devient vraie en France également, pays qui se place au 4e rang par l’importance de l’athéisme avec 29 % de personnes se déclarant « athées convaincues », et où l’on enregistre entre 2005 et 2010 une baisse de 21 % du nombre de personnes se disant religieuses, selon un sondage RedGallup de 2012.

Certains célèbrent la diversité de leur non-croyance lors d’événements fédérateurs comme la Sunday Assembly Church, une « église » sans religion, fondée par deux comédiens britanniques.
Voir Vidéo ci-après : https://youtu.be/UH8RgGyDpzg?t=5

Certains chercheurs pensent également qu’il pourrait y avoir une part importante de « non-religieux » parmi les personnes qui déclarent appartenir à une religion majoritaire historiquement bien implantée, comme l’Église luthérienne dans les pays scandinaves, ou l’Église catholique en France, en Espagne ou en Italie. Le politologue Yann Raison du Cleuziou parle ainsi des « catholiques passagers » en France dans Qui sont les cathos aujourd’hui ? (2014) et le sociologue Jörg Stolz des « distanciés » en Suisse, Religion et spiritualité à l’ère de l’ego (2015).

Il faudrait cependant étudier de près cette question, pour déterminer à quel point l’appartenance peut aller au-delà de l’adhésion formelle au groupe religieux.

Impacts culturels, sociaux et… économiques

Notre colloque d’Oslo a également cherché à analyser comment les différents contextes nationaux peuvent influer sur ce rapport au croire, et notamment en quoi et comment le cadre social, historique et culturel de la religion dominante dans un espace géographique donné va contribuer au « formatage », à la définition de la non-religion (voir ainsi les interventions d’Ethan Quillen ou Chris Cotter).

On cherche également comment la non-religion joue sur la perception sociale de la minorité et de la majorité religieuses (comme l’expliquent Cristiana Cianitto et Rossella Bottoni ou encore Atko Remmel.

Par ailleurs, quel sera l’impact social et culturel lié à la présence croissante de ces groupes, comme l’analyse Stéphane Papi pour le Maroc par exemple ? Comment cela se manifestera-t-il selon les pays ?

Être athée au Maroc, un documentaire diffusé sur Arte (2016).

Voir Vidéo ci-après : https://youtu.be/_yvQRdlSwBA

Certains, comme Jorge Botelho Moniz, vont s’interroger sur le rapport entre non-religion et religion : y a-t-il dialogue ou conflit entre les deux, et si oui qui s’exprime, et au nom de qui ? Plus largement, comment la non-religion est-elle représentée sur les plans politique, culturel et social (voir Anne Lancien notamment), quelle place peut-elle tenir et, comme le souligne Nóra Lengyel, quelle influence peut-elle avoir ?

Enfin, l’existence de la non-religion a également des implications juridiques. Il existe en Europe de nombreux pays dans lesquels l’appartenance religieuse a une importance légale ou administrative. Par exemple, cette appartenance a une incidence sur les impôts en Allemagne ; dans plusieurs pays, les groupes religieux qui bénéficient d’une reconnaissance juridique bénéficient de certaines facilités financières ou juridiques.

Comment la non-religion s’inscrit-elle dans ces configurations, par exemple dans le cas du Brésil étudié par André Luiz Pereira Spinieli ou de l’Italie décryptée par Francesco Alicino ?

Pour une place légale de l’athéisme – Jean‑Yves Méreau, éditions L’Harmattan.

Voir Vidéo ci-après : https://youtu.be/gB931uPOIlw

Cerner les convictions (non)-religieuses

La diversité du groupe, son manque apparent de visibilité, le rendent d’autant plus difficile à cerner pour les chercheurs. Il faut alors se demander comment il est étudié et pris en compte, par exemple comment la population non-religieuse est analysée dans les recensements, comment elle est exposée dans les statistiques sur l’appartenance religieuse, et s’il y a éventuellement des zones d’ombre, des lieux non explorés. C’est notamment ce qu’explorent Teemu TairaTatiana Podolinska et Juraj Majo ou Sivert Urstad.

En retour, l’étude de la non-religion questionne la façon dont sont saisies et définies les modalités de l’appartenance religieuse (voir les travaux de Sofia Nikitaki ou de Timothy Stacey).

Pas plus que le « croire », en définitive, le « ne pas croire » n’est facile à mesurer par des enquêtes.


Le colloque Formatage de la non-religion dans la société post-moderne, perspectives institutionnelles et juridiques, coorganisé par Eurel et le projet « Good Protestant, Bad Religion ? Formatting Religion in Modern Society » (GOBA) de l’Université d’Oslo, s’est tenu à Oslo les 26 et 27 septembre 2018.

Auteure : Anthropologue des religions, CNRS, Université de Strasbourg

Déclaration d’intérêts

Anne-Laure Zwilling ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son poste universitaire.

Source : https://theconversation.com/les-sans-religion-la-nouvelle-religion

1) Evy - signature animée Titi

 

ATTENTION - « J’attire l’attention de mes lecteurs sur le fait que tous les articles, textes et autres encarts qui sont mis en ligne sur mon blog, le sont à la seule fin de vous informer. Le contenu de ces articles n’engage que leur auteur. Je ne fais que véhiculer des informations. Merci de votre compréhension. »

1 octobre 2018

Charles Aznavour - La Boheme

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Charles Aznavour à Paris en février dernier. /

© Christophe Ena / POOL / AFP 

 La bohême - ma chanson préférée de Charles Aznavour

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Bon vent, Monsieur Aznavoir...

Encore Un Grand

qui nous quitte. 

Merci mille fois pour toutes vos belles chansons. 

Vous allez manquer à la chanson française. 

Je vous salue bien bas.

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