Réponse à cette question : cela dépend ! La proportion diminue au cours de la vie, depuis les 80 % du fœtus jusqu'aux 50 % de la personne âgée. Entre les deux, la femme adulte en retient environ 55 % et un homme plutôt 60 %. Et à l'intérieur du corps, la quantité varie largement selon les tissus.
La proportion d'eau dans le corps humain, exprimée en pourcentage de la masse corporelle, se situe autour de 60 % chez l'adulte, le chiffre variant selon les sources. C'est beaucoup puisque cela représente plus de 40 litres pour une personne de 70 kg mais la proportion est tout même inférieure à celle de la tomate et à celle de la méduse, qui atteignent 95 %. La vie est née dans l'eau et, quatre milliards d'années plus tard, cet atavisme n'a pas disparu.
La valeur varie aussi entre les individus et au cours de la vie. Dans le ventre maternel, le fœtus est composé à 80 % d'eau. Le nourrisson descend à 75 % environ et la proportion dépend ensuite du genre. Chez l'homme adulte, elle voisine les 60 %, ou un peu plus. Chez la femme, elle est plus proche de 55 % parce le corps porte davantage de tissu adipeux, pauvre en eau, et un peu moins de muscles. Puis, chez l'une comme chez l'autre, le chiffre diminue jusqu'à environ 50 % pour une personne âgée.
Deux litres et demi d’eau à renouveler quotidiennement
La plus grande partie de cette eau est contenue dans nos cellules. Elles sont petites mais nombreuses : environ 1013 (10.000 milliards). Il y en a aussi dans les tissus interstitiels, dans le sang et dans tous les tissus, avec une répartition très inégale. Voici quelques exemples :
Cette eau est plus ou moins régulièrement entièrement renouvelée. Chaque jour, le corps humain élimine environ 2,5 litres d'eau à travers la respiration, la sueur, l'urine... Il faut donc remplacer ce volume par la boisson et l'alimentation, dont les apports quotidiens sont respectivement (et approximativement) de 1,5 et 2 litres.
Cette molécule (H2O) joue d'innombrables rôles. C'est d'abord un solvant liquide, qui permet les réactions chimiques complexes sur lesquelles la vie s'appuie. Même si les exobiologistes osent l'envisager, la vie sans eau liquide semble difficile à concevoir. En tout cas, la vie telle que nous la connaissons.
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Une usine à Weihai, dans la province du Shandong, en Chine, le 12 décembre 2016. (A QIANG / IMAGINECHINA / AFP)
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"Les impacts sur la santé sont bien pires
qu'on ne le pensait auparavant",
s'alarme un rapport publié par la revue médicale "The Lancet".
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Coups de chaleur, pertes de productivité, expansion des maladies transmises par les moustiques... Le changement climatique a déjà un impact concret sur notre santé, avertit un rapport publié mardi 31 octobre, dans la revue médicale britannique The Lancet(en anglais).
Ce rapport invite à"accélérer la transition vers une société bas carbone".
Les "symptômes" provoqués par l'augmentation des températures moyennes et la multiplication des "événements climatiques extrêmes" sont "clairs depuis quelques années, et les impacts sur la santé sont bien pires qu'on ne le pensait auparavant", souligne le document.
Le rapport estime que le nombre de personnes affectées par les vagues de chaleur a augmenté d'environ 125 millions entre 2000 et 2016, atteignant un record de 175 millions de personnes exposées en 2015.
Les conséquences pour la santé allant "du stress thermique ou coup de chaleur à l'aggravation d'une insuffisance cardiaque pré-existante ou à un risque accru d'insuffisance rénale liée à une déshydratation."
Sur la même période, la hausse des températures a réduit de 5,3% la productivité des travailleurs dans les zones rurales, estime le rapport.
Le réchauffement du climat a par ailleurs élargi le champ d'action du moustique porteur de la dengue, augmentant son aptitude à transmettre la maladie de 9,4% depuis 1950, tandis que le nombre de malades était presque multiplié par deux tous les dix ans.
Vers une hausse de la "fréquence et de la gravité" des catastrophes climatiques
Baptisé "Compte à rebours sur la santé et le changement climatique", ce rapport entend mesurer tous les ans, jusqu'en 2030, les progrès réalisés pour 40 indicateurs clés concernant ces deux sujets.
Lancé en 2015, il est élaboré par 24 organismes de recherche et organisations internationales, dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Ses auteurs reconnaissent qu'il est difficile de démêler les impacts liés au changement climatique de ceux causés par la démographie, la pauvreté ou encore la pollution.
Entre 2000 et 2016, le nombre de catastrophes climatiques (ouragans, inondations, sécheresses...) a augmenté de 46%, observent-ils.
Si l'on ne peut pas encore attribuer de façon certaine ce phénomène au changement climatique, le lien est "plausible", et il y a peu de doute qu'il y aura à l'avenir une hausse de la "fréquence et de la gravité" de ces épisodes, ajoutent-ils.
Après quinze ans d'"inaction relative", les progrès pour s'adapter au changement climatique se sont accélérés ces cinq dernières années, notamment à l'occasion de l'Accord de Paris sur le climat, estiment-ils.
Mais au vu de la multiplication prévisible des phénomènes climatiques extrêmes, de nombreuses "barrières technologiques, financières et politiques" restent à franchir, en particulier dans les pays à faible et moyen revenu, pour s'adapter et limiter l'impact sur la santé, avertit le rapport.
C’est une leçon de vie qui restera toujours gravé dans ma mémoire.
C’était en Tanzanie. Je revenais des gorges d’Olduvai, considérées comme le berceau de l’humanité… car c’est là où tout a commencé pour nous, hominidés !
Encore sous le coup de cette charge symbolique, je me dirigeai vers mon deuxième objectif de la journée : la rencontre avec les Massaï.
Les Massaï sont un des tout derniers peuples au monde à vivre selon les coutumes et traditions de leurs ancêtres – et cela, depuis des milliers d’années !
Semi-nomades, ils migrent chaque année au Kenya lorsque la saison sèche frappe la Tanzanie. Ils emmènent alors leurs troupeaux de vaches, chèvres et moutons… et, arrivés à destination, ils reconstruisent entièrement leur village.
Ce jour-là, j’ai eu la chance d’être accueilli par le fils du chef du village. Il me conduisit dans sa « maison », une sorte d’igloo fait de boue, de bouse de vache et de branchages.
Et c’est dans cet espace minuscule, au confort plus que rudimentaire, qu’il me fit cette confidence qui me laissa sans voix.
Lui, le guerrier massaï qui me faisait face, était diplômé de l’Université de Dar es Salam, la capitale économique de Tanzanie !
Mais, mais… lui-dis-je, n’avez-vous pas eu la tentation de rester en ville ?
Jamais de la vie, me sourit-il avec un enthousiasme et une sincérité désarmante. Je suis beaucoup plus heureux ici !
Cet homme avait goûté pendant plusieurs années au confort de la vie moderne… et pourtant, pour rien au monde il n’aurait renoncé à la vie massaï, rythmée par la tradition, les lois de la nature et la cadence des saisons.
Comment est-ce possible ? Qu’avait-il compris du bonheur qui m’échappait totalement ?
La réponse, je crois, est que notre vie moderne n’a pas que des bons côtés : elle comporte aussi des pièges cruels et difficiles à déjouer… sauf si l’on nous en donne les clés !
Premier piège : l’abondance
Le confort est un bienfait incontestable… mais il ne fait jamais le bonheur.
Des psychologues l’ont montré de façon frappante en étudiant des gagnants du loto : ces « heureux élus » vivent quelques mois d’euphorie… mais au bout d’un an environ, ils reviennent presque toujours à leur niveau de bonheur d’avant.
Ils ont beau avoir une grande maison, une voiture de luxe et un confort matériel incomparable avec leur vie d’avant, ils ne sont pas plus heureux. Pour une raison simple : ils s’y sont habitués.
En fait, il nous est très difficile de nous réjouir d’une source de bonheur si elle est là tous les jours. On finit par trouver cela normal et on n’y pense plus.
On oublie qu’avoir deux jambes pour marcher est une chance énorme… jusqu’au jour où l’on se fracture la cheville.
Les psychologues appellent cela « l’habituation hédonique » : c’est notre tendance à tenir pour « acquis » tout ce que nous avons.
Et sur ce point, les sociétés traditionnelles ont un avantage.
Là-bas, manger à sa faim, boire à sa soif, survivre aux caprices de la nature n’est jamais totalement garanti. Ils en retirent donc un bonheur quotidien plus profond et durable.
Voici comment l’agriculteur et écrivain Pierre Rabhi parle de la petite communauté algérienne de son enfance :
« Ici, l’existence s’éprouve d’une manière tangible. La moindre gorgée d’eau, la moindre bouchée de nourriture donne à la vie sur fond de patience toujours renouvelée, une réelle saveur. On est prompt à la satisfaction et à la gratitude dès lors que l’essentiel est assuré, comme si un jour vécu était déjà un privilège, un sursis ».
Avec l’abondance, au contraire, on risque toujours de ressembler à ces enfants gâtés… qui ne réalisent pas la chance qu’ils ont… et qui n’arrêtent pas d’en réclamer davantage
Plutôt que de penser à ceux qui n’ont pas leur chance, ils trépignent de ne pas posséder ce que leurs camarades viennent d’avoir.
Voilà pourquoi la course à l’accumulation des richesses ne conduit jamais au bonheur ! Car il y aura toujours autour de nous quelqu’un de mieux loti, que l’on pourrait jalouser.
Et c’est une pente d’autant plus dramatique qu’il n’y a rien de plus précieuxdans la vie d’un être humain que d’entretenir des relations saines et profondes avec ses semblables.
Deuxième piège : la solitude
Tout le monde le sait, intuitivement : le plus grand trésor qu’il nous est donné d’avoir sur cette terre, c’est l’amour et l’affection qui nous lie aux autres.
Cela a même été prouvé scientifiquement, grâce à l’incroyable « étude de Harvard », commencée en 1938 et encore poursuivie aujourd’hui.
Depuis 80 ans, des chercheurs examinent minutieusement le parcours de vie de plus de 700 Américains diplômés à la fin des années 1930. Chaque année, ils réalisent avec eux des interviews approfondies et examinent leurs bilans de santé.
Aujourd'hui, leur conclusion est sans appel : ce qui rend heureux et en bonne santé, ce n’est ni l’argent, ni le succès… mais le fait de nouer des relations étroites, amicales ou amoureuses !
Selon le Dr Waldinger, qui a dirigé les recherches :
« La conclusion la plus nette que nous pouvons tirer de cette étude de 75 ans est celle-ci : de bonnes relations nous maintiennent heureux et en bonne santé. C’est tout. »
Le problème, malheureusement, c’est que la modernité ne nous y aide pas vraiment !
Les Massaï, eux, n’ont aucun effort à faire : de leur naissance à leur mort, ils ne sont jamais seuls. Ils jouissent d’interactions permanentes avec les membres de leur village, qui n’est autre qu’une grande famille de 150 personnes environ.
Dans nos sociétés modernes, au contraire, on peut choisir de passer toute la journée derrière un écran de télévision et d’ordinateur, sans jamais sortir de chez soi…
Or la solitude n’est pas seulement liée au malheur : elle est aussi la cause directe d’un état de santé dégradé : mort prématurée, déclin cognitif, crise cardiaque.
Et malheureusement, les « amis virtuels » que nous offre la technologie (Facebook…) ne sont pas d’un grand secours. Rien ne remplace le contact face à face, yeux dans les yeux.
Les nouvelles technologies sont décidément à double tranchant. Si vous n’y prenez pas garde, elles peuvent même vous entraîner dans le dernier grand piège de notre temps :
Troisième piège : la vitesse
Il suffit de passer quelques minutes au cœur d’une grande ville pour en faire l’expérience : bruits, feux rouges, voitures, passants, panneaux publicitaires, vitrines : notre état de conscience est interrompu sans arrêt par un flux ininterrompu de stimulations.
Et avec les nouvelles technologies, c’est encore pire : sonneries, SMS, emails, tweets… notre esprit est sollicité et interrompu en permanence.
Le problème est que notre cerveau n’est pas du tout fait pour cela. C’est au contraire le meilleur moyen de le faire dépérir !
Car notre bien-être dépend en grande partie de notre capacité à être attentif : c’est lorsque nous sommes réellement présents à ce que nous faisons que nous sommes le plus heureux.
Or la sur-stimulation de notre temps détraque notre attention et entraîne notre cerveau dans un tourbillon incessant. Il est incapable de fixer son attention… et en ressort lessivé !
Mais la bonne nouvelle, c'est que ce piège-là, comme les deux autres, possède son antidote !
Ils peuvent tout à fait être déjoués par des solutions simples et faciles à suivre !
Cultivez la simplicité avec ce mantra secret
Et cela commence par un maître mot, la simplicité.
Cultiver la simplicité, ou la sobriété, c’est aller à l’essentiel. Comme dans une vieille maison, il est important de faire le tri… et se débarrasser du superflu et des distractions.
C’est renoncer à l’accumulation de biens matériels dont nous n’avons pas besoin. C’est jouir des plaisirs simples de la vie en y étant pleinement présent.
Être « simple d’esprit », ce n’est pas être stupide, bien au contraire.
C’est fuir les complications et les distorsions de la vie moderne pour mieux embrasser une vie sobre, profonde et authentique.
Ce n’est pas évident, bien sûr. Comme le rappelle le Pr Kabat Zinn :
« Il est tellement facile de regarder sans voir, d’écouter sans entendre, de manger sans rien goûter, de ne pas sentir le parfum de la terre humide après une averse, et même de toucher les autres sans être conscient des émotions que l’on échange »
Heureusement, il existe des exercices pratiques qui nous aident à revenir à l’essentiel.
L’un d’entre eux est le « mantra secret », révélé par le philosophe Matthieu Ricard :
« Voici le mantra qu’un maître tibétain a recommandé. C’est le mantra le plus secret qu’on puisse imaginer, je me demande même si j’ai la permission de le partager avec vous.
Le voici : « je n’ai besoin de rien ».
Répétez-le dix fois de suite. Vous verrez, on se sent si bien ! »
Voilà le premier pas vers le bonheur : réaliser qu’on n’a pas besoin d’avoir « toujours plus » pour être heureux.
Musclez votre esprit, entraînez le à la sérénité
Mais cela ne suffit pas, évidemment.
Si on le laisse à lui-même, notre cerveau se compare, jalouse, rumine… et ce ne sont pas les sur-stimulations permanentes du monde moderne qui l’aident à se calmer !
Voilà pourquoi il est crucial de muscler notre cerveau dans la durée pour l’habituer au calme et à la satisfaction du moment présent.
Et pour y réussir, je ne connais pas meilleure pratique que la méditation en pleine conscience.
Ne soyez surtout pas intimidé par ce terme de « méditation ». C’est beaucoup plus simple et « terre à terre » qu’on ne le croit : il s’agit uniquement de s’arrêter quelques secondes ou quelques minutes dans sa journée, et de se concentrer sur l’instant présent.
Écouter votre cœur battre, sentez votre respiration, faites un « scan corporel » en essayant de ressentir chacun de nos membres (jusqu’à vos doigts de pieds).
Cela peut être éprouvant, au départ. Car il est très difficile d’empêcher notre esprit de « vagabonder » ! On est en permanence obligé de se rappeler à l’ordre (avec bienveillance) et d’en revenir à la concentration sur le moment présent.
Mais quelle récompense, lorsque vous faites l’effort !
Pas seulement pour ces moments de grâce où vous goûtez soudainement à une autre expérience du monde et de vous-même…
…mais surtout pour les effets de long terme de cette pratique pour retrouver la sérénité au quotidien.
Réduction du stress, de l’anxiété, des problèmes cardiaques, des douleurs chroniques, des troubles du sommeil… on ne compte plus les bienfaits de la méditation, prouvés scientifiquement. [8]
Mantra secret, méditation… ajoutez à cela quelques exercices de gratitude et vous serez comblé :
Soyez reconnaissant de ce que vous avez
J’ai consacré une lettre complète aux vertus thérapeutiques du sentiment de gratitude, et aux études scientifiques récentes qui en montrent les éclatants bienfaits pour notre santé.
Mais la gratitude est beaucoup plus qu’un médicament : c’est l’antidote le plus puissant de la modernité… parce qu’elle nous pousse à nous comparer à ceux qui ont moins, plutôt qu’à ceux qui ont plus.
Et c’est si simple ! Voici comment faire, si vous voulez profiter de ses bienfaits :
Dès le matin, au réveil, prenez quelques secondes pour réaliser la chance que vous avez.
Vous auriez pu vous réveiller aveugle, sourd ou paralysé… mais non, votre cœur bat tranquillement, vous respirez sans difficulté, vous avez bien vos deux jambes, vos deux bras et une tête bien faite.
Vous avez la chance d’avoir un toit au-dessus de votre tête. Vous avez l’eau courante, l’électricité à toute heure de la journée, un ordinateur qui vous permet de vous connecter à des informations passionnantes.
Vous vivez dans un pays libre. Vous avez des yeux pour admirer la beauté de ce qui nous entoure.
Maintenant, allez un cran plus loin : soyez reconnaissant de tout ceci. Dites merci. Exprimez votre gratitude.
Si vous être croyant, c’est facile : il vous suffit de remercier le Créateur. Si vous ne l’êtes pas, vous pouvez vous contenter de remercier « la vie » pour tous ses bienfaits.
Essayez de réaliser que ce qu’il y a de positif dans votre vie, vous le devez au moins en partie à quelqu’un d’autre : à vos parents qui vous ont donné la vie, et à tous ceux qui l’ont influencé, etc. Remerciez-les en pensée.
Vous êtes malade, vous souffrez, vous traversez des épreuves ? Faites tout de même l’effort de remercier la vie pour ce qu’elle vous apporte de positif. Des chercheurs ont montré que la gratitude est efficace y compris chez des victimes d’une maladie dégénérescente et incurable. [9]
Voilà, après ces quelques secondes de gratitude, vous pouvez à présent vous lever et bien commencer la journée.
Et le soir venu, juste avant de dormir, prenez à nouveau une à deux minutes.
Cette fois, pensez (ou, mieux encore, notez dans un carnet !) à tout ce qui vous est arrivé de positif dans la journée, et exprimez votre reconnaissance à ceux qui l’ont facilité.
« Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries », disait joliment Marcel Proust.
Et bien sûr, tout au long de la journée, pensez bien à remercier chaleureusement tous ceux qui vous rendent service. Ne considérez jamais rien comme « donné » – par exemple, n’hésitez pas à remercier votre conjoint d’avoir cuisiné… même s’il le fait depuis 30 ans !!
La magie de la gratitude est de nous lier plus étroitement aux autres. Elle nous pousse à la bienveillance envers celui qui nous a rendu service… qui se sentira d’autant plus proche de vous qu’il recevra un « merci » !
Cultivez la simplicité, la sérénité et la gratitude… et vous verrez que l’amour sera décuplé dans votre cœur et celui de votre entourage.
Et c’est bien cela, le plus important dans la vie.
Comme des millions de personnes à travers le monde, 60 % des Américains, des Australiens et des Européens font régulièrement du sport. En 2015, un article scientifique révélait que nous n’avons pas accès à suffisamment de données sur les bienfaits à long terme de certaines disciplines sportives. Mais une étude plus récente prouve que la pratique de certains sports parmi les plus populaires réduit significativement le risque de décès prématuré.
Le fait de ne pas pratiquer d’activité physique régulière cause en effet plus de 5 millions de décès prématurés chaque année. Pour réduire le risque de maladies cardiaques, de diabète de type 2, de cancers et d’un certain nombre d’autres maladies chroniques, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande aux adultes et aux personnes âgées de pratiquer une activité physique pendant au moins 2 heures 30 par semaine.
Ces estimations et ces recommandations sont fondées sur des études qui portent sur tous types d’activité physique d’intensité modérée à élevée. Mais est-ce que le type d’activité physique que nous choisissons a un impact sur les bénéfices que nous en tirons ?
Ces dernières années, la recherche s’est penchée à la fois sur la façon dont nos activités quotidiennes comme le travail, le temps passé dans les transports, les activités domestiques et les loisirs affectent notre santé, mais aussi sur l’impact de la marche et du vélo sur notre état de santé.
Il semble d’après ces études que la marche et le vélo permettent de réduire le risque de décès prématuré de façon équivalente, tandis que l’activité physique pratiquée pendant le temps libre et dans la vie quotidienne semble produire des bénéfices plus importants que les activités physiques liées au travail et aux transports. Cela démontre que pour votre santé, il peut être utile de choisir sciemment telle ou telle activité physique.
Quels sports sont bons pour la santé ?
Les adultes qui font beaucoup de sport et ont un bon niveau d’activité physique au quotidien réduisent de 34 % leur risque de mort prématurée par rapport à ceux qui ne s’adonnent jamais ou rarement à de telles activités. Cette donnée générique, cependant, ne signifie pas que tous les sports ont le même impact sur la santé.
Le rapport de 2015 que nous mentionnons plus haut synthétise toutes les données disponibles quant aux bénéfices pour la santé de 26 disciplines sportives. Selon les résultats qui y sont présentés, il apparaît clairement que la course et le football améliorent à la fois la capacité cardiovasculaire, la capacité aérobie, le fonctionnement du métabolisme, l’équilibre et la maîtrise du poids. Le football améliore également les performances musculaires. Pour les autres sports, les preuves de ces bénéfices sont plus faibles.
Pour mieux comprendre les bénéfices pour la santé de six disciplines sportives populaires – aérobic, cyclisme, football, sports de raquette, course et natation – nous avons récemment analysé l’activité de 80 306 adultes britanniques. L’étude a révélé respectivement 27 %, 15 %, 47 % et 28 % de réduction du risque de décès prématuré chez ceux qui pratiquent l’aérobic, le cyclisme, un sport de raquette ou la natation.
Bien que nous ayons observé une réduction du risque de décès chez ceux qui pratiquent le football et la course (respectivement 18 % et 13 %) au sein de l’échantillon que nous avons étudié, les données recueillies ne permettent pas de généraliser ces conclusions à l’ensemble de la population. Pour autant, cela ne signifie pas que la pratique de ces sports est sans effets sur la santé. Nous ne savons tout simplement pas si les effets observés sur l’échantillon étudié sont le fruit du hasard ou s’ils reflètent les conséquences réelles de ces pratiques sportives à une échelle plus large.
Des études antérieures menées auprès d’hommes américains, chinois et danois prouvent que la course à pied permet de réduire de 27 % à 40 % le risque de décès prématuré. L’étude publiée en 2015 identifie quant à elle un certain nombre de bénéfices santé associés à la pratique du football.
Dois-je faire du sport ?
Chez tous les sportifs (professionnels et amateurs confondus), le taux annuel de blessures est d’environ 6 % mais l’incidence, le type et la gravité des blessures varie considérablement en fonction des sports pratiqués. Heureusement, selon les experts, jusqu’à 50 % des blessures liées au sport peuvent être évitées.
Il y a plus de cinquante ans, Winston Churchill révélait le secret de sa longévité : « C’est le sport, avait-il déclaré, je n’en fais jamais. » Alors, devrions-nous suivre son exemple ou agir en accord avec les dernières données scientifiques qui démontrent les bienfaits du sport pour la santé ?
Bien qu’on ne puisse complètement exclure l’éventualité d’une blessure liée à la pratique du sport et qu’il existe d’autres risques associés à la pratique du sport (comme la mort subite du sportif), les avantages potentiels de la pratique l’emportent largement sur les risques encourus.
Quel(s) sport(s) choisir ?
Il faudra encore quelques dizaines d’années avant de connaître l’impact des différentes pratiques sportives sur la santé. Faut-il pour autant vous installer paresseusement devant la télévision et attendre que les chercheurs annoncent leurs résultats finaux ? Certainement pas.
En fonction de vos goûts, choisissez une activité sportive abordable et facile d’accès, en essayant de minimiser les risques de blessures. Cela augmentera vos chances de rester motivé et de pratiquer cette activité suffisamment longtemps pour en récolter les avantages en matière de santé.
les talons hauts ne sont pas sans risques pour la santé.
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Toutes les études réalisées sur le sujet s'accordent : les pieds, les genoux et le dos sont les 3 zones anatomiques qui souffrent le plus du port de talons hauts.
Par "talons hauts", il faut entendre "talons de + de 8 cm".
Les conséquences sont d'autant plus lourdes que les talons sont hauts.
Impact des talons haut sur les pieds
Jane Tadman, qui travaille au Collège de podologie de Londres, a mené des études sur ce sujet et explique que "porter des talons hauts raccourcit le tendon d'Achille, ce qui cause une restriction des mouvements de la hancheet pousse les orteils contre le fond de la chaussure, ce qui peut donner des crampes et les déformer".
Les orteils sont constammentpliés et doivent supporter une pression d'autant plus forte que les talons sont hauts.
Par exemple :
avec des talons de 5 cm, la pression s'accentue de 57%
avec des talons de 7 cm, la pression s'accentue de 76%
Il a été démontré que le port de talons hauts peut être à l'origine :
de métatarsalgie (douleurs de l'avant-pied, semblables à des brûlures, qui se manifestent lors de la marche, à l'appui ou en position debout prolongée)
d'un raccourcissement du mollet, qui peut rendre très douloureuse, voire impossible, la marche pieds nus (notamment pour les femmes âgées ayant porté des talons hauts toute leur vie).
Impact des talons hauts sur les genoux
Dès 1990, des chercheurs américains ont mené une étude sur une vingtaine de femmes : en les chaussant alternativement avec des baskets et des talons hauts et en mesurant les pressions s'exerçant sur leurs genoux quand elles marchaient, ils ont constaté que les pressions étaient 20% supérieures quand elles portaient des talons. Plus le talon est haut, plus le genou est plié quand le pied se pose au sol, ce qui explique une pression plus forte sur l'articulation, qui provoque une usure prématurée du genou entraînant de l'arthrose.
Impact des talons hauts sur le dos
Marcher avec des talons hauts revient à marcher sur la pointe des pieds : cela crée donc un déséquilibre que la femme compense en se cambrant, c'est-à-dire en creusant les lombaires et en faisant ressortir les fesses. Sur la durée, cette position "non anatomique" peut entraîner des douleurs(lombalgies), des contractures, voire des déformations.
Précautions à respecter
ne jamais porter de talons hauts de façon régulière avant la fin de la croissance
la hauteur de talons idéale est de 3 à 5 cm
les talons de + de 10 cm ne doivent être portés que de façon très occasionnelle (1 à 2 fois par mois maximum)
si vous ne pouvez pas vous passer des talons hauts, pensez à faire chaque jour des étirements au niveu des mollets.
Crédit photo : Woman wearing black leather pants and red high heel shoes in old town - Kaspars Grinvalds - Shutterstock.com
Les fruits rouges regorgent de nutriments protecteurs. Quelles sont leurs valeurs nutritives? Comment les agrémenter? L'éclairage de notre diététicienne et, fruits par fruits, la description de toutes leurs qualités.
Jusqu'à la fin de l'été, ils égaient marchés et potagers. Leur belle couleur vient des anthocyanes, des pigments qui renforcent la tonicité de nos petits vaisseaux sanguins et allègent les jambes en dynamisant le retour veineux.
De plus, leur action antioxydante et anti-inflammatoire contribue à la prévention des maladies cardio-vasculaires, des cancers et, probablement, de la maladie d'Alzheimer. De quoi colorer desserts et encas tout en chouchoutant sa forme.
• Bons pour la peau et la ligne
Véritables cocktails vitaminés, ils participent à la souplesse et à l'hydratation de la peau (grâce à la vitamine E, dans le cassis et la myrtille); ils avivent le hâle (grâce au bêta-carotène, un pigment orangé, très présent dans les cerises et le cassis) et ils préviennent les rides (notamment les fraises, riches en vitamine C, antioxydante).
Autre bon point, les fruits rouges aident à garder la ligne... À l'exception des cerises, leur faible apport en glucides (sucres: 8% en moyenne) en fait un parfait encas, peu calorique (de 35 à 50 kcal pour une coupelle de 100 g) et rassasiants par l'abondance de leurs fibres.
À noter: les fruits rouges peuvent irriter les intestins sensibles. Du fait de leurs petits grains, on les évite en cas de diverticule.
• À chaque fruit rouge, ses qualités nutritives
% de l'apport quotidien conseillé
Astuces pour en profiter
Pleine saison
Fraise
Vitamine C: 75% Vitamine B9: 27%
En soupe avec du jus d'orange pour le tonus
Avril à septembre
Cerise
Bêta-carotène: + de 95%. Vitamine B9: 14%
Une poignée en alternance avec deux abricots ou une tranche de mangue pour une bonne mine.
Mai à juillet
Cassis
Vitamine C: 230% Fibres: 32%
Un grand verre de pur jus le matin contre le rhume.
Juin à août
Framboise
Fibres: 20% Vitamine B9: 15%
Accompagnée d'eau gazeuse en apéritif minceur.
Juin à septembre
Groseille
Vitamine C: 45% Fibres: 36%
Dans un grand bol de fromage blanc contre les fringales.
Juillet
Myrtille
Vitamine C: 23% Vitamine E: 22%
Avec deux carottes et une cuillère de germe de blé pour la peau.
Juillet à août
Mûre
Vitamine C: 36% Vitamine B9: 13%
Une poignée le matin avec des flocons d'avoine pour des jambes légères.
Prévenir l'apparition de nombreuses maladies, favoriser l'optimisme et la joie de vivre… Le psychogériatre Olivier de Ladoucette met en avant les bienfaits de la sieste.
Salvador Dali avait coutume de faire la sieste dans un fauteuil confortableavec une cuillère en argent tenue entre le pouce et l’index à la verticale d’un plateau métallique. À l’approche du sommeil, le relâchement musculaire entraînait la chute de la cuillère. Le bruit signifiait pour le maître la fin de sa sieste. Il prétendait que ces pauses de courte durée étaient particulièrement bénéfiques à son bien-être et à son talent.
Il existe un grand nombre de manières de faire la sieste. De quelques minutes à plus d’une heure, uniques ou répétées, ces périodes de relaxation ou de sommeil sont à faire de convenance personnelle. Dans notre société éprise de vitesse, la sieste est souvent assimilée à un comportement régressif. Pourtant, tout prouve qu’elle est source de bien-être et de santé. Elle prévient l’apparition de nombreuses maladies physiques et psychiques et favorise l’optimisme et la joie de vivre.
En prenant de l’âge, lorsque les réveils nocturnes se multiplient, le déficit de sommeil pourra être récupéré grâce à un petit somme. Nombreuses sont les personnes que j’ai rencontrées (en particulier des femmes) qui se disent incapables de faire la sieste.
D’autres s’y refusent car elles ressentent un sentiment de malaise ou de brouillard au réveil. Ce phénomène, appelé "inertie de sommeil", est habituellement la conséquence d’une sieste trop longue entraînant un plongeon profond dans le sommeil.
En principe, les siestes les plus récupératrices, dont nous émergeons facilement et reposé, durent de 20 à 30 minutes.Ces pauses bénéfiques ne s’improvisent pas. Plus vous serez entraîné, plus vous récupérerez efficacement votre énergie vitale. Profitez de l’été pour apprendre ou vous perfectionner. Une fois que vous y aurez goûté, la sieste deviendra vite un besoin délicieux dont vous ne pourrez plus vous passer!
Notre système de santé est malade. En 2014, le déficit du seul régime général de la Sécurité sociale atteint près de 10 milliards d'euros. Sylvain Louvet, pour "Cash Investigation" diffusé le lundi 14 septembre à 23 heures, montre qu'à force de vouloir équilibrer ses comptes, l'hôpital, "a troqué le serment d'Hippocrate contre les lois du marché".
Sante-nutrition.org – dont le slogan est « Que ton aliment soit ton médicament » – connaît un grand succès. Pourtant, il diffuse des informations souvent exagérées, parfois erronées. Au détriment de ses lecteurs.
« Les pêches torturent les cellules cancéreuses et les poussent à se suicider. »
« Elle a bu du jus de carotte tous les jours pendant huit mois : vous n’allez pas croire ce qui est arrivé… »
« Les vers peuvent envahir votre cerveau si vous mangez cet aliment courant . »
Vous avez peut-être vu passer ce genre d’articles dans une chaîne mail ou sur votre mur Facebook ces derniers jours.
Le modèle est simple : un remède plus ou moins naturel vous est présenté comme miraculeux, et on vous indique que la révélation de ce secret va « énerver l’industrie pharmaceutique » ou « choquer les médecins ».
Le site qui diffuse ces articles s’appelle Sante-nutrition.org. Près de 100 000 personnes ont liké sa page Facebook, certains de ses articles sont partagés plusieurs milliers de fois. Selon les estimations, entre 700 000 (en France) et 2 millions de visiteurs uniques (dans le monde) s’y rendent chaque mois. C’est énorme.
Le fondateur : « Pas formé, pas formaté »
Pour en savoir plus, nous avons essayé de contacter son fondateur, Yann Soinard. Après plusieurs mois d’attente, il a fini par accepter de nous répondre. Il dit avoir 38 ans, et précise que la publicité sur son site permet de financer son salaire et celui de deux autres personnes.
Yann Soinard est un ancien développeur informatique qui se dit « passionné par la santé et l’alimentation naturelle » depuis qu’il a commencé il y a trois ans à regarder les vidéos de Thierry Casasnovas (cet homme qui donne ses conseils pour soigner le cancer sur YouTube, est surveillé par la Mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires – Miviludes – et a monté un énorme business de vente d’extracteur de jus de fruits et légumes).
Yann Soinard revendique n’avoir aucune formation sur le sujet :
« Je n’ai pas été formé, donc je n’ai pas été formaté. Ma mère nous soignait déjà avec de la lavande, mon arrière-grand-mère se soignait avec de la sauge et tout.
Je me forme tout seul, je choisis moi-même de lire tel site ou tel site. L’information, elle est partout sur Internet, pas à l’école où on vous met des choses dans la tête ».
Des traductions d’« articles » américains
Il nous a expliqué ses méthodes de travail :
« Nous faisons surtout de la traduction de sites américains sur la santé naturelle. Il y en a beaucoup, ils sont très en avance sur nous. Quand on voit un article qui a bien marché, qui a été repris par beaucoup de sites, on se dit qu’il y a quelque chose derrière, on le traduit.
J’essaye de vérifier s’il y a des études scientifiques mais il n’y a pas des études scientifiques sur tout. »
Je l’interroge sur un récent article publié sur son site, assurant que l’on peut soigner les varices en mangeant des tomates vertes :
« Pour les varices, il y avait un article américain avec une explication, c’est parce que les tomates vertes sont plus acides, et un témoignage. Voilà, je pars de quelque chose de véridique. La photo qui a été choisie, bon, c’est quelqu’un qui a vraiment beaucoup de varices peut-être que ça ne suffirait pas pour la soigner elle, les tomates vertes. C’est sûr que ça dépend du degré de maladie, mais il y a des gens chez qui ça va marcher, c’est bien d’essayer. »
Quand on lui a demandé ses sources, il a cité : Healty Food House, Living Traditionnaly, Natural News. Il devait nous envoyer le reste par mail. On attend toujours. Ces trois sites, en tout cas, ont tous des sujets et des titres racoleurs, et des articles toujours exagérés, parfois totalement bidons.
Ce qui est filou...
Il suffit souvent de quelques minutes de recherche pour comprendre que la majorité des articles de Santé nutrition, comme ceux des sites américains, comportent beaucoup d’erreurs et/ou d’exagérations. Exemple : ce n’est pas un « aliment courant » qui vous fait risquer de vous faire dévorer le cerveau par des vers, c’est du porc très mal conservé et seuls 300 cas d’infection de ce type sont avérés depuis 1953. Aucun risque pour monsieur Tout-le-monde, donc.
Ce qui est filou, c’est que ces tuyaux très faux sont publiés au milieu d’informations fiables et crédibles. C’est d’abord le cas au cœur même des articles. Prenons pour exemple l’article qui assure que la racine de pissenlit est plus efficace que la chimiothérapie.
Il s’appuie sur les passionnants travaux d’un chercheur canadien, Siyaram Pandey, qui a montré en 2012 que des extraits de racine de pissenlit pouvaient permettre de tuer des cellules cancéreuses. Ce chercheur s’attaque maintenant à un travail beaucoup plus complexe : les tests sur des malades du cancer. Très prudent, il estime seulement que les extraits de racine de pissenlit ont un « bon potentiel » dans la lutte contre le cancer.
Le problème c’est que Santé nutrition ne s’embarrasse pas de ces précautions et affirme, sans aucune raison, que les racines de pissenlit sont plus efficaces qu’une chimio. De même, il s’appuie sur des études qui montrent que la carotte est bonne pour la santé et sur un témoignage contesté pour affirmer que ce légume peut guérir le cancer.
Ensuite, Santé nutrition vole et diffuse également les contenus de sites d’information très fiables et respectables, tels Terra eco ou... Rue89. Et, pour ajouter à la confusion, il publie aussi des citationssorties de leur contexte ou les allégations toutes aussi fausses mais beaucoup plus plausibles du professeur Joyeux sur les vaccins ou ceux de dentistes marginaux qui s’appuient sur des corrélations biaisées pour accuser certains soins dentaires de causer le cancer.
Du café par voie rectale
Beaucoup de gens semblent croire et suivre les propositions de Santé nutrition.
Du coup, sous les articles, des lecteurs racontent leur désarroi... C’est le cas de personnes ayant tenté de faire des lavements et irrigations du côlon – une pratique à la mode à l’intérêt douteux et dangereuse – notamment sous une vidéo diffusée par Santé nutrition qui recommande les lavements au café (vous avez bien lu) qui seraient « absolument magiques et extraordinaires » :
Une lectrice doute de la méthode des tomates contre les varices (Capture)
Une lectrice souffre de l’excès de carotte mais accuse les médecins et industriels (Capture)
Sur YouTube, un lecteur a mal vécu son lavement au café (Capture)
Je fais donc remarquer à l’auteur du site qu’à mes yeux, ses lecteurs servent un peu de cobayes. Il n’est pas d’accord :
« Les gens essayent, ils ne risquent rien puisque ce sont des solutions naturelles. Parfois même je suis surpris de voir à quel point ça marche bien. Il y a des articles, je me rends compte que c’est n’importe quoi, j’arrête de les publier sur Facebook, c’est le cas pour certains articles de Natural News par exemple.
L’important, c’est de diffuser des informations utiles mais vous, vous ne voyez pas le positif, vous faites des articles à charge, vous aviez fait pareil avec Thierry Casasnovas. L’orthorexie et tout, c’est n’importe quoi, on parle de gens qui diffusent des solutions naturelles, j’y crois beaucoup, c’est une bonne chose. »
Noir sur blanc, sur mon écran
Pour s’assurer que nous ne sommes pas les seuls à « ne pas voir le positif » dans son travail, nous avons demandé l’avis d’Ophélie Véron, normalienne et blogueuse réputée, qui s’attèle justement à diffuser des informations fiables et de qualité sur l’alimentation et la santé. Vous ne devinerez jamais ce qu’elle a répondu (par mail) :
« J’allais écrire que je n’ai aucune idée de ce qui peut bien faire le succès d’un site pareil, mais en fait, c’est faux, je sais très bien ce qui fait son succès : des titres racoleurs, des articles prétendument “choc”, de nombreuses publications (évidemment, comme plagier prend peu de temps, on peut facilement publier à la chaîne), une communication bien orchestrée sur les réseaux sociaux (notamment Facebook où les articles – nouveaux comme anciens – sont partagés plusieurs fois par jour), le savant mélange entre informations véridiques et informations complètement fausses (majoritaires), etc. [...]
Il y a un gros problème avec le partage de contenu sur Internet. C’est peut-être parce que je travaille comme chercheuse, mais je suis effarée de voir combien les gens sont prêts à croire absolument n’importe quoi sur Internet : comme si, sous prétexte qu’ils apparaissent en noir sur blanc sur un écran, les propos les plus fous étaient considérés comme la science absolue, et comme si les gens perdaient subitement tout sens critique.
J’ai vu des articles d’une mauvaise foi extrême, écrits par des gens pourtant connus dans leur domaine, qui citent à tout va des études scientifiques, mais quand on y regarde de plus près, on se rend compte que soit ces personnes n’ont pas lu les études en question et se sont arrêtées au titre, avec un contenu qui n’a rien à voir, soit celles-ci ne savent pas lire ces études, extrapolent des informations, se trompent dans les rapports de causalité, transforment les chiffres, etc.
Bref, pour moi, Santé nutrition, c’est un peu le paradigme de ces pratiques, mais ce n’est qu’un site parmi d’autres qui recourent à ces procédés. »
Effectivement, Yann Soinard dit voir des concurrents se positionner sur son marché ces dernières semaines. Des concurrents qui copient-collent les articles déjà copiés-collés par Santé nutrition... et vice-versa. Le filon a l’air porteur. A moins que chacun prenne le temps de vérifier les informations des articles qu’il partage sur Facebook. C’est pas gagné.