État islamique. La guerre est déclarée
« Je veux que les Américains comprennent la nature de la menace et qu'ils soient confiants dans le fait que nous serons capables d'y faire face », a déclaré, ce week-end, Barack Obama.
À la veille du 13e anniversaire des attentats du 11-septembre 2001, le président américain Barack Obama s'apprêtait, hier soir, à autoriser des frappes en Syrie et à renforcer l'armée irakienne pour lutter contre l'État islamique (EI).
Dans la nuit, il devait présenter, lors d'une allocution solennelle depuis la Maison Blanche, la stratégie des États-Unis pour « affaiblir et, à terme, détruire le groupe terroriste ».
1. La nouvelle stratégie d'Obama. « Ce soir, le président expliquera comment les États-Unis mettront en place une stratégie pour affaiblir et, à terme, détruire l'EI », a annoncé, hier soir, un responsable américain. Plus tôt dans la journée, le New York Times avait indiqué que le président américain s'apprêtait à autoriser des frappes aériennes contre les combattants de l'Etat islamique en Syrie, comme les États-Unis le font déjà dans le nord de l'Irak depuis le début du mois d'août. « Je veux que les Américains comprennent la nature de la menace et qu'ils soient confiants dans le fait que nous serons capables d'y faire face », avait expliqué Barack Obama, ce week-end, promettant une nouvelle phase, plus offensive encore que les frappes lancées le mois dernier en Irak, tout en restant fidèle à son credo : pas de troupes américaines de combat au sol.
2. John Kerry en tournée au Moyen-Orient. À Bagdad, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, qui a entamé hier une tournée destinée à mettre en place une coalition internationale contre les jihadistes, a affirmé que l'armée irakienne, mise en déroute par l'EI au cours de ces derniers mois, serait « reconstituée et entraînée » avec l'aide des États-Unis et d'autres pays. Le nouveau Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi, a, quant à lui, assuré que son pays était résolu à combattre ce « cancer » que représente l'EI. La visite du secrétaire d'État américain a été marquée par un double attentat qui a fait au moins 19 morts, à Bagdad.
3. Le soutien espéré des pays du Golfe. Après Bagdad, John Kerry se rendra, ce soir, à Amman, puis demain à Jeddah, dans l'ouest de l'Arabie saoudite. Il y rencontrera les chefs de la diplomatie des six monarchies arabes du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar) ainsi que des représentants d'Irak, de Jordanie, d'Égypte et de Turquie. Les Américains veulent obtenir le soutien des monarchies du Golfe qui, après avoir été accusées de financer des groupes radicaux, ont pris conscience de la menace que représente l'EI pour leur propre stabilité.
4. Une coalition de 40 pays. Les États-Unis ont annoncé que plus de 40 pays - dont la France - participeraient, d'une manière ou d'une autre, à la coalition contre les jihadistes de l'État islamique. Sur cette quarantaine de pays, 25 sont nommés dans un décompte fourni par le département d'État. D'autres pourraient collaborer discrètement dans divers domaines : diplomatie, renseignement, assistance militaire, lutte contre le recrutement et les réseaux financiers de l'EI. Parmi les pays qui prendront part, à des degrés divers, à cette coalition, on retrouve le Canada, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni, le Luxembourg, l'Australie, mais aussi l'Albanie, la Pologne, la Norvège, le Danemark, l'Estonie, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, la Turquie, la Suisse, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Hongrie, la Corée du Sud, le Liban...
5. Hollande vendredi en Irak. Après John Kerry, le président français François Hollande se rendra vendredi en Irak, avant d'organiser, lundi, à Paris, une conférence internationale sur « la paix et la sécurité » dans ce pays. Hier soir, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a annoncé que la France participera « si nécessaire à une action militaire aérienne » en Irak. En complément Obama prépare l'Amérique à un long combat « Une décennie de guerre s'achève », lançait Barack Obama à l'aube de son deuxième mandat, lors de sa prestation de serment sur les marches du Capitole en janvier 2013, évoquant le retrait d'Irak et d'Afghanistan. Moins de deux ans plus tard, la donne a changé. Même si l'engagement est, cette fois-ci, de nature différente et que la Maison Blanche assure que ce ne sera pas « l'équivalent de la guerre en Irak », l'opération militaire américaine lancée début août va désormais s'inscrire dans la durée. « Cela prendra peut-être un an, peut-être deux, peut-être trois », reconnaissait, il y a quelques jours, le secrétaire d'État américain John Kerry. Preuve de ce changement de paradigme, Barack Obama a reconnu que, pour mener à bien la lutte contre un groupe « qui n'a pas sa place au XXIe siècle », les États-Unis devraient débloquer des ressources « supérieures » à celles qu'ils consacrent actuellement à la région. Revirement de l'opinion La perception de la menace a aussi changé au sein de la population américaine depuis la décapitation de deux journalistes américains - James Foley et Steven Sotloff - revendiquée par l'EI qui a diffusé les vidéos de leur exécution. Selon un sondage réalisé pour le Washington Post et ABC News, plus de deux tiers des Américains (71 %) soutiennent désormais des frappes aériennes américaines en Irak visant l'EI, contre 54 % il y a trois semaines et 45 % seulement en juin. Plus d'un Américain sur deux juge, par ailleurs, que le président a été trop prudent face à l'avancée fulgurante des jihadistes qui veulent rétablir un « califat », à cheval entre l'Irak et la Syrie. « Il est temps que le président Obama fasse preuve de leadership » en présentant une véritable « stratégie », a martelé, mardi, le sénateur républicain Mitch McConnell. « Il doit fixer des objectifs militaires et expliquer comment ils seront atteints », a-t-il lancé, quelques heures avant de rencontrer Barack Obama à la Maison Blanche en compagnie de plusieurs autres hauts responsables du Congrès. À l'issue de cette rencontre, John Boehner, président républicain de la Chambre des représentants, a notamment souligné qu'il serait prêt à soutenir le président. La Maison Blanche a, elle, évoqué un « échange fructueux » avec les responsables du Congrès, affirmant que Barack Obama estimait être en mesure de prendre les décisions nécessaires pour lutter contre les jihadistes sans avoir à solliciter préalablement le feu vert du Congrès.
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/monde/etat-islamique-la-guerre-est-declaree-11-09-2014-10334110.php?xtor=EPR-3-[quotidien]-20140911-[detailarticle]
Insomnies : dormir, j'en rêve !
Un Français sur trois se plaint de mal dormir, au moins de façon occasionnelle. Et plus de quatre salariés sur cinq ne trouveraient pas le sommeil à cause du stress au travail. Que faire lorsque le sommeil ne vient plus et malgré la fatigue ? Comment éviter la dépendance aux médicaments ?
Qu'est-ce que les insomnies ?
Un sommeil perturbé n'est pas sans conséquence. Il peut entraîner pendant la journée une somnolence, des troubles de la vigilance, une irritabilité voire même un état dépressif.
La durée de sommeil est variable d'une personne à l'autre, mais la moyenne est de 7 heures et demie par nuit. Nous avons tous une sorte d'horloge biologique qui est censée rythmer le sommeil, elle est réglée par différents signaux comme le lever et le coucher du soleil.
Cette horloge biologique se situe au niveau de l'hypothalamus. Tant qu'il fait jour, l'hypothalamus ordonne la libération de différents neurotransmetteurs qui nous maintiennent éveillé. Dès qu'il fait nuit, les signaux cessent et l'hypothalamus ordonne la production de la mélatonine : l'hormone du sommeil. Cette mélatonine commence à être secrétée vers 21 heures et s'arrête vers 7h30 du matin.
Quand ce rythme circadien est perturbé, des troubles du sommeil peuvent survenir suite à un déséquilibre des neurotransmetteurs. Décalage horaire, anxiété, stress, douleurs, maladies... il est important de déceler la cause de l'insomnie pour trouver la solution.
C'est la grande question que tout le monde se pose : que faire pour trouver le sommeil en cas d'insomnie ?
Isabelle est insomniaque. Et pour trouver le sommeil, elle a recours à de nombreuses astuces et fait preuve de beaucoup de créativité…
Anxiété, stress : les perturbateurs du sommeil
Comment retrouver le sommeil sans médicaments ?Aujourd'hui, on a encore trop tendance à chercher le sommeil grâce à des médicaments. C'est ce que dénonce un rapport remis en décembre 2006 au ministre de la Santé. Les médecins français ne consacreraient en effet pas assez de temps aux troubles du sommeil, prescrivant quatre fois plus de somnifères et de tranquillisants que leurs confrères allemands ou britanniques.
Or la prise de ces médicaments doit se faire sur une courte durée, au maximum un mois, car elle peut, dans le cas contraire, dérégler le sommeil et induire une dépendance.
Quelques règles simples facilitent aussi le retour ou la pérennité d'un bon sommeil. Il faut respecter son rythme et aller se coucher lorsque vous en ressentez le besoin. Eviter la consommation d'excitants, les repas trop lourds et le sport le soir permet aussi de mieux dormir.
Le recours aux techniques de relaxation est également préconisé pour traiter les insomnies. Parmi ces techniques, il y a le biofeedback. Son avantage : il permet au patient de voir, sur un ordinateur, son niveau d'anxiété, et d'agir concrètement dessus. À l'hôpital La Pitié-Salpêtrière on utilise cette méthode depuis 2005.
Les bienfaits de la sophrologie et de la relaxation
En cas d'insomnie, il est inutile de s'énerver. Il faut au contraire se détendre et respirer. Une technique loin d'être facile à maîtriser. Des séances de relaxation et de sophrologie peuvent aider les insomniaques.
Les techniques corporelles sont très efficaces pour soulager les patients souffrant d'insomnies anxieuses.
La sophrologie a pour but d'arriver à un état privilégié, entre veille et sommeil. La personne va pouvoir alors stimuler différentes capacités qu'elle ne soupçonne pas ou qu'elle exploite peu. Elle devient capable de se détendre, de se concentrer, de gérer son stress et ses émotions mais aussi de mieux mémoriser, de positiver et de se dépasser. La sophrologie est également utilisée pour accompagner un sevrage médicamenteux.
La sophrologie se pratique sous forme de séances régulières. Des conseils de respiration et de visualisation sont formulés par le sophrologue. Le corps se détend au son de sa voix. Une fois les tensions éliminées, il est possible d'atteindre des zones de la conscience inaccessibles en temps normal.
Quand l'insomnie trouve son utilité
Peintres ou écrivains, nombreux sont les artistes qui travaillent la nuit.Il est pourtant possible d'apprendre à vivre avec ses insomnies et même d'en tirer parti. En effet, l'insomnie n'est pas forcément vécue comme du temps perdu, synonyme de ruminations moroses.
C'est une idée qui n'est pas facile à accepter lorsque l'on traîne sa fatigue toute la journée, à son travail puis à la maison, où les enfants et les tâches ménagères attendent.
Mais au lieu de se focaliser sur l'absence de sommeil et ses conséquences négatives, certains insomniaques arrivent à se consacrer à des activités plus épanouissantes, l'écriture, par exemple.
Il suffit d'entendre cette citation de Céline pour s'en convaincre : "Si j'avais bien dormi toujours, je n'aurais jamais écrit une ligne".
Par La rédaction d'Allodocteurs.fr
Source :
http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-insomnies-dormir-j-en-reve
5 septembre 1791, naissance d'un texte fondateur du féminisme
Une chronique pour découvrir ou redécouvrir les petites et grandes dates de l'histoire à la lumière de l'actualité. Aujourd'hui, Sandrine Chesnel évoque la mémoire de l'une des 1ères féministes françaises.
Le fait du jour
En ce 5 septembre 1791, l’écrivaine Olympe de Gouges s'attelle à l’écriture de sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Quelques jours plus tôt, l’assemblée a adopté une constitution qui ignore complètement la moitié féminine de la population française: s’en est trop pour la révolutionnaire Madame de Gouges, qui réclame notamment pour les femmes le droit de vote, et le droit d’être élue.
Dans sa déclaration, elle écrit : "La femme a le droit de monter à l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune".
Une formule tristement prophétique puisque cette pionnière de la politique au féminin finira deux ans plus tard guillotinée.
Il faudra attendre plus de 150 ans après cet premier manifeste féministe pour que les femmes françaises obtiennent le droit de vote, en 1944, et plus de deux siècles pour qu’une femme dirige le ministère de l’éducation, un des derniers bastions masculins du pouvoir.
Un bastion tombé la semaine dernière avec la nomination de Najat Vallaud Belkacem à la tête du ministère de l’Education nationale.
Source :
http://www.franceinfo.fr/emission/l-ephemeride/2014-2015/5-septembre-1791-naissance-d-un-texte-fondateur-du-feminisme
Jardin insolite : À Rennes, des tomates sur les terre-pleins publics
Yann Bourhis (en arrière-plan) et son copain, Gaby Navennec, bichonnent leurs tomates plantées sur un terre-plein, à la sortie du métro Anatole-France.© Ouest-France.
Le mouvement des Incroyables comestibles, né en Angleterre, fait des émules. A Rennes, des habitants transforment des espaces verts publics en potagers, ouverts à tous.
Le Rennais Yann Bourhis a décidé de planter des tomates au beau milieu du boulevard, sur un terre-plein de son quartier Anatole-France. « Franchement, c'est une super idée, parce que les légumes frais ça coûte cher et beaucoup d'étudiants n'ont pas les moyens », apprécie un jeune homme à la sortie du métro Anatole-France.
Incroyables comestibles
Il s'arrête quelques minutes devant les plants de tomates qui commencent à rougir, sur le terre-plein central, avenue du 41e RI. Pas l'endroit rêvé pour un potager. Qu'importe ! « L'important c'est de faire prendre conscience aux gens que l'on peut transformer nos espaces verts publics en potagers, ouverts à tous », explique Yann Bourhis.
Le mouvement des Incroyables comestibles commence à essaimer à Rennes, où plusieurs habitants cultivent les massifs et pelouses de leur quartier.
Ouest-France
Source :
Le ménisque, vous connaissez ???
Haaarch ! que c'est dur aujourd'hui ! (ça fait deux jours que je ne dors que 3 ou 4 heures grand maximum).
Je suis en pétard parce que tout ce que j'avais mis en place comme activités, et ben, à cause d'un putain de ménisque, c'est stoppé !
Stoppée en plein envol.
Moi qui commençait à être "sportive", entre le travail en salle (20 mn de marche rapide sur tapis de marche) + 20 mn vélo rapide + 1h00 de balnéo "active"), le vélo à assistance électrique (minimum 1h00/maximum 1H30) + la reprise' de l'Aquagym senior qui reprend en octobre...
Et bien non, mon corps en a décidé autrement, il fait sa crise !
Un mouvement trop rapide pour me retourner vers Simone et "clock" qu'il a fait mon genou.
Ça tient à peu de chose tout de même !
Le ménisque : coussinet de cartilage fibreux dans l'articulation du genou (voir croquis ci-dessus).
En 2005, il avait déjà une sale gueule d'après mon toubib ; pour le coup, il ne doit être pas du tout beau à voir.
L'IRM que j'ai subie hier me dira ce qu'il en est exactement et si je dois... passer sur le billard ; mais ça n'arrange pas mes affaires tout ça car j'ai des choses à faire.
Prioritairement, je dois descendre dans le Vaucluse pour voir ma Maman qui va fêter ses 92 printemps et qui connaît quelques petits problèmes de santé en ce moment.
J'aimerais partager quelques moments heureux avec elle, tant qu'il est encore temps !
Alors voilà, il m'emmerde mon corps ; encore une fois, c'est lui qui a le dernier mot mais je n'ai pas dis le mien !
STOP, arrête de râler Evelyne et ne te plains pas, il y a pire que toi ; oui, mais il y a mieux !
Disparition des insectes : une catastrophe silencieuse
Pour François Ramade, professeur émérite d'écologie à l'université de Paris-Sud, les insecticides modernes, notamment les néonicotinoïdes, sont responsables d'une véritable "catastrophe écologique". Et, selon lui, "la réponse des pouvoirs publics des pays développés et des institutions multilatérales est absente ou dérisoire".
Les personnes de plus de 40 ans se souviennent des pare-brise, phares et calandres de voiture constellés de cadavres d'insectes. La propreté des voitures actuelles est le signe d'une disparition massive d'insectes qui doit nous alarmer.
L'agriculture moderne a permis, par l'usage massif d'« intrants », une augmentation considérable de la productivité des cultures. Elle atteint depuis quelques décennies des limites dues à l'impact environnemental de ses pratiques. En effet, l'accroissement de productivité qu'elle a permis n'est pas dû à une révolution biologique dans le contrôle de la photosynthèse, mais à un recours sans cesse accru aux engrais chimiques et aux pesticides, dont les conséquences écologiques néfastes sont connues.
Dès les années 60, la naturaliste américaine Rachel Carson décrivait dans son best-seller Silent Spring la lente éradication des peuplements d'oiseaux par l'usage irréfléchi du DDT et d'autres insecticides organochlorés.
Adieu abeilles, papillons, oiseaux
Un danger plus redoutable nous menace avec l'usage des insecticides néonicotinoïdes, dont la molécule dérive de celle de la nicotine. Cette dernière, cause de l'addiction des fumeurs de tabac, est aussi un très puissant insecticide utilisé entre les deux guerres mondiales. Au début des années 90, les chimistes ont mis au point de nouvelles molécules dont l'imidaclopride, la clothianidine ou le thiamethoxam aussi insecticides que la nicotine, mais d'une plus grande stabilité moléculaire. Elles ont aussi pour « avantage » d'être « systémiques » : elles passent directement du sol dans les plantes par absorption radiculaire et pénètrent via la sève jusqu'à l'extrémité des pousses des feuilles et des fleurs. Elles se maintiennent au-delà de deux ans dans les sols, de sorte que, plusieurs saisons après l'épandage, d'autres plantes seront contaminées.
Ces insecticides sont à l'origine du déclin des pollinisateurs dont les abeilles mais, au-delà, de l'ensemble des insectes et donc de la plupart des oiseaux, majoritairement insectivores. Il faut savoir qu'en sus des abeilles la pollinisation des plantes cultivées est assurée majoritairement (à près de 80 %) par d'autres insectes, surtout des hyménoptères dits apoïdes. Certains d'entre eux sont sociaux, tels les bourdons, mais la plupart de ces bienfaiteurs de l'humanité sont solitaires. Depuis l'introduction des néonicotinoïdes en 1995, on observe un effondrement du nombre d'abeilles et une dégénérescence des ruches. En France, le nombre de ruches a chuté de 2 millions en 1996 à 600 000 aujourd'hui.
Simultanément s'observe une réduction brutale du nombre de pollinisateurs sauvages et, au-delà, de l'ensemble des insectes, comme l'a montré la récente campagne nationale de dénombrement des papillons. Diverses recherches, dont certaines effectuées en France, ont démontré la responsabilité directe des néonicotinoïdes dans cette hécatombe. Des abeilles butineuses équipées de nano-GPS traitées avec de très faibles doses d'imidaclopride se sont révélées incapables de retrouver leur ruche, ce qui explique la disparition des ouvrières et l'extinction des colonies. Ce déclin massif des insectes pollinisateurs constitue une menace calamiteuse pour l'agriculture. La disparition des abeilles et des hyménoptères apoïdes signifierait la fin de nombreux végétaux cultivés et entraînerait des pertes agricoles pouvant atteindre plusieurs centaines de milliards d'euros par an. Pis encore, la sécurité alimentaire de l'humanité ne serait plus assurée.
Solutions européennes dérisoires
Face cette catastrophe écologique en cours, la réponse des pouvoirs publics des pays développés et des institutions multilatérales est absente ou dérisoire. Les agences compétentes de l'ONU, tels la FAO ou le Pnue, ne se sont pas saisies du problème. En France et dans d'autres pays européens, l'interdiction partielle de l'imidaclopride et du fipronil n'est pas suffisante, tout comme la décision récente de l'Union européenne d'interdire pour trois ans le premier de ces insecticides ainsi que la clothianidine et le thiamethoxam. C'est l'interdiction de la totalité des néonicotinoïdes qui s'impose de toute urgence ! Un groupe international d'experts s'est créé en 2009, à l'initiative de Maarten Bijleveld, ancien secrétaire scientifique de la commission écologie de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il a rassemblé les preuves scientifiques justifiant cette interdiction et milite auprès des pouvoirs publics européens et des institutions internationales pour l'obtenir. Où sont les politiques en charge de notre avenir ?
* François Ramade est professeur émérite d'écologie à l'université de Paris-Sud (Laboratoire Ecologie, Systématique et Evolution de la faculté des sciences d'Orsay) et auteur du Dictionnaire encyclopédique de l'écologie et des sciences de l'environnement (Dunod).
Source :
http://www.marianne.net/Disparition-des-insectes-une-catastrophe-silencieuse
US Open: Gaël Monfils se qualifie pour les quarts de finale
TENNIS - «La Monf» s'est imposée face au Bulgare Grigor Dimitrov...
Gaël Monfils a atteint pour la deuxième fois de sa carrière les quarts de finale de l'US Open en battant le Bulgare Grigor Dimitrov 7-5, 7-6 (8/6), 7-5, mardi.
Au prochain tour, le n°3 français et 24e mondial sera opposé soit au Suisse Roger Federer, soit à l'Espagnol Roberto Batista Agut.
Un beau cadeau d'anniversaire
Monfils, qui a fêté ses 28 ans lundi, participera au sixième quart de finale de sa carrière dans un tournoi majeur, dont quatre à Roland Garros, notamment cette année.
Le Parisien, qui se déplace sur le circuit ATP sans entraîneur, a dépassé une seule fois le stade des quarts de finale, en 2008 à Roland Garros, où il avait atteint le dernier carré.
En 2014, son meilleur résultat est sa victoire dans le tournoi de Montpellier, le cinquième titre à son palmarès.
Source :
http://www.20minutes.fr/sport/1436239-20140902-us-open-gael-monfils-qualifie-quarts-finale
L’effet de la pleine lune sur l’homme : Mythe ou réalité ?
Les croyances et superstitions sur la pleine lune ont toujours été nombreuses et variées. Toujours décriées et pointées du doigt, une étude prouve aujourd’hui que la pleine lune a bien un effet sur l’homme : elle réduit de 20 minutes la durée du sommeil. Explications…
Depuis d’innombrables années, les chercheurs veulent savoir si la pleine lune a bien une influence sur le sommeil de l’homme. C’est aujourd’hui chose faite grâce à une récente étude suédoise qui vient d’apporter de nouvelles preuves que la Lune affecte bien le sommeil humain.
Les chercheurs de l'Université de Göteborg ont réuni 47 personnes en bonne santé âgées de 18 à 30 ans pour effectuer cette recherche. A l’origine, l’étude examinait la manière dont les bruits pouvaient troubler le sommeil. Mais « une nouvelle analyse de nos données a montré que la sensibilité, mesurée comme la réactivité du cortex cérébral, est à son maximum pendant la pleine lune », a indiqué le chercheur principal, Michael Smith. « Les sujets dormaient en moyenne 20 minutes de moins et avaient plus de difficulté à s'endormir pendant la phase de la pleine lune. Cependant, l'influence la plus forte sur le sommeil paradoxal paraissait être pendant la nouvelle lune. »
Les résultats sont similaires à ceux d'une étude suisse de 2013. « Il se peut donc qu'il existe une horloge biologique intrinsèque qui est affectée par la Lune, semblable à celle qui régule le rythme circadien », suggère Smith. Toutefois attention, il pense que« des études plus strictement contrôlées ciblant ces mécanismes sont nécessaires avant que l'on puisse tirer des conclusions plus définitives. »
Source :
http://www.entrepatients.net/fr/sante/actualites/894403-troubles-sommeil
Champignons : les signes d'une intoxication
Qu'elle sentait bon, cette poêlée de champignons sauvages... Mais quelques minutes, quelques heures, voire quelques jours après le repas, des troubles divers commencent à apparaître. Or, si de nombreuses intoxications se révèlent bénignes, l'apparition de certains symptômes impose d'alerter immédiatement votre centre antipoison ! Entre le 1er juillet et le 17 août 2014, l''nstitut de Veille Sanitaire (InVS) a répertorié 240 cas d'intoxication par des champignons en France, dont 4 cas graves parmi lesquels un décès, contre 95 cas pour la même période en 2013.
Le délai d'apparition des premiers symptômes
Si une petite quarantaine de champignons de nos sous-bois sont toxiques, ceux-ci ne sont pas seuls responsables des très nombreuses intoxications qui ont lieu en France chaque année. Celles-ci peuvent en effet être causées par la contamination microbienne d'un champignon comestible, la présence de pesticides (cueillette à proximité de zones de culture) ou celle de métaux lourds (notamment à proximité des routes).
Les centres antipoison (CAP) associent généralement la gravité d'une intoxication au temps écoulé entre l'ingestion du champignon et l'apparition des symptômes.
Mais attention ! Cet élément diagnostic perd toute sa pertinence lorsque l'on a consommé des champignons à l'occasion de repas successifs, puisqu'il est alors impossible de savoir si l'intoxication trouve son origine dans le tout dernier repas - et donc si l'incubation a été longue ou courte. De même, lorsque des champignons d'espèces différentes ont été cuisinés ensemble, l'apparition rapide de symptômes peut faire ignorer la survenue ultérieure de signes associés à une intoxication plus lente.
Tremblements, vertiges, troubles de la vue, nausées et vomissements : les symptômes d'intoxication peuvent apparaître jusqu'à 12 heures après la consommation.
En ce cas, ne tergiversez pas : contactez immédiatement votre CAP !
Incubation courte (inférieure à 6 heures) : une évolution le plus souvent favorable
Quatre grands ensembles de signes et de symptômes (ou syndromes) peuvent survenir moins de six heures après ingestion de champignons communs. Si ces intoxications à incubation courte sont le plus souvent bénignes, il faut toutefois rester vigilant.
- Des vomissements, des douleurs abdominales et/ou des diarrhées sévères apparaissant entre 15 minutes et 2 heures après la consommation de champignons, caractérisant un syndrome gastro-intestinal (aussi appelé "résinoïdien"). Ils se dissipent en moins de deux jours. Ce syndrome est typique de la consommation "crue" de champignons porteurs de certaines toxines qui auraient pu être dégradées par la cuisson. Il peut aussi être associé à la présence de contaminants captés par le champignon comestible (pesticides…), ou à une intolérance physiologique (déficit d'une enzyme de digestion, etc.).
Un cinquième syndrome à survenue rapide est associé à la consommation - presque toujours volontaire - de champignons hallucinogènes du genre Psilocybes. Leur absorption entraîne en moins de 30 minutes nausées, hallucinations, troubles visuels, vertiges et tachycardie. Ces troubles peuvent mettre douze heures à se dissiper. Des complications cardiaques et psychiatriques importantes sont susceptibles d'apparaître chez certains sujets.
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Coprin noir d'encre (coprin atramentaire)
Attention : la déshydratation consécutive aux diarrhées peut exposer, dans les situations les plus graves, à un risque d'insuffisance rénale et de coma. Dans certains cas, le syndrome intestinal peut s'accompagner de malaises, d'une baisse de la tension artérielle, de sueurs ou de crampes musculaires. Par ailleurs, l'apparition de ces signes deux heures après la consommation de gyromitres est symptomatique de l'imminence d'une intoxication grave !
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De nombreux clitocybes, ainsi que plusieurs amanites et inocybes contiennent de la muscarine, toxine responsable du syndrome muscarinien. Celui-ci survient de 15 minutes à 4 heures après le repas. Outre les troubles propres au syndrome gastro-intestinal, il se caractérise par une forte sudation, des larmoiements et des écoulements nasals. La muscarine peut également provoquer un ralentissement du rythme cardiaque et une baisse de la tension artérielle.
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Le coprin noir d'encre (coprin atramentaire) contient des doses importantes de coprine, qui acquiert ses propriétés toxiques en présence d'alcool. Le risque subsiste plusieurs après la consommation du champignon ! Les symptômes du syndrome coprinien, qui surviennent de 30 minutes à 2 heures après ingestion d'alcool, sont des nausées, des vomissements, des troubles du rythme cardiaque et l'apparition de rougeurs sur la partie supérieure du corps.
- Un grand nombre d'amanites hallucinogènes sont responsables de nausées, vomissements, d'une accélération du rythme cardiaque et, surtout, d'un état général d'agitation, d'ébriété, de confusion voire de délire hallucinatoire. Les troubles naissent entre 30 et 3 heures après ingestion, et se dissipent en laissant le sujet dans un état de torpeur pouvant durant deux jours.
(1) Par exemple, les morilles crues contiennent des hémolysines, substances destructrices des globules rouges humains.
Incubation longue (6 heures et plus) : appelez immédiatement le centre antipoison !
L'apparition de tout ensemble de signes et de symptômes plus de six heures après l'ingestion des champignons justifie une prise en charge hospitalière d'urgence.
Cinq toxines présentes dans des champignons communs sont à l'origine des syndromes d'intoxication les plus inquiétants.
- L'amanitine (présente dans l'Amanite phalloïde, l'Amanite vireuse, l'Amanite printanière, de même que dans plusieurs Lépiotes et Galères) prend pour cible le foie. De 6 à 36 heures après ingestion des champignons (12 heures en moyenne), débute une diarrhée intense, provoquant une très forte déshydratation. Le foie commence à être atteint 36 heures après le repas, la toxine opérant alors pendant une centaine d'heures.
Dans les meilleurs cas, l'atteinte du foie est modérée ; les douleurs abdominales et diarrhées durent de 3 à 5 jours. Plus fréquemment, les symptômes associés seront ceux d'une hépatite aigüe, qui persisteront de 2 à 3 semaines. Dans les formes les plus sévères de la maladie, ces signes cliniques s'accompagnent d'hémorragies digestives.
S'ils sont traités, les signes régressent en 8 à 12 jours. Environ 15% des intoxications conduisent au décès (hépatite fulminante) au cours de la deuxième semaine qui suit la consommation des champignons. -
L'orellanine (présente dans de nombreux cortinaires) cible pour sa part les reins. Un peu plus de 24 heures avec le repas de champignons débutent des nausées, des vomissements, des crampes et des douleurs musculaires et un affaiblissement général de l'organisme. Les reins sont atteints de une à trois semaines après l'apparition de ces premiers symptômes, entraînant une insuffisance rénale aigüe. Un cas sur deux évolue vers une insuffisance rénale chronique, rendant indispensable une transplantation de reins.
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La gyromitrine - produite par les champignons du genre Gyromitre - cible foie, reins et sang (globules rouges). Les gyromitres (également nommées "fausses morilles") ont longtemps été consommés en France, et vendus sur les étals des marchés. La gyromitrine est en effet détruite à 99% par la cuisson ou un séchage au soleil. Une ingestion répétée de gyromitres cuits ou séchés, ou de champignons crus entraîne, 8 à 12 heures après le repas, des troubles digestifs (vomissements, douleurs abdominales) qui peuvent être les symptômes avant coureurs des évolutions suivantes : hépatite (36 à 48 heures après le repas), insuffisance rénale, destruction des globules rouges, troubles neurologiques (confusion, délire, tremblements). La toxicité des gyromitres n'est démontrée que depuis 1984, et sont donc présentés comme comestibles dans les anciens ouvrages mycologiques. Certains pays européens autorisent encore la commercialisation de ce champignon.
Attention : certaines intoxications sévères entrainent l'apparition des symptômes digestifs seulement deux heures après ingestion !
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Une toxine encore non identifiée, présente dans l'amanite à volve rousse, est à l'origine de troubles digestifs importants (de 2 à 48 heures après consommation) et, surtout, d'une insuffisance rénale aigüe (après 24 heures), celle-ci pouvant durer trois jours. L'évolution est heureusement favorable en trois semaines dans une majorité de cas.
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La consommation durant plus de trois repas consécutifs de trichlome équestre (également appelé trichlome des chevaliers), champignon comestible poussant dans les Landes, peut entraîner, de 1 à 6 jours après le dernier repas, l'apparition de douleurs musculaires et de nausées. Ces signes traduisent le début d'une rhabdomyolyse, c'est-à-dire d'une destruction massive des cellules musculaires. Lorsque les muscles respiratoires ou cardiaques sont atteint, le décès est inévitable. (Par Florian Gouthière), rédigé le 23 juillet 2009, mis à jour le 29 août 2014, par La rédaction d'Allodocteurs.fr
- Source :
- http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-champignons-les-signes-d-une-intoxication