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13 novembre 2017

EN 1883, LE PRÉFET EUGÈNE POUBELLE IMPOSE LE RAMASSAGE DES ORDURES À PARIS

 

Les boites à ordures de la rue Emile Zola à Paris, 1913 ; source Gallica BnF

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EN 1883, LE PRÉFET EUGÈNE POUBELLE IMPOSE LE RAMASSAGE DES ORDURES À PARIS.

L'IDÉE SE HEURTE À L'HOSTILITÉ DE LA POPULATION, ET LE MÉTIER DE CHIFFONNIER, MENACÉ, DEVIENT L'EMBLÈME DE CE MÉCONTENTEMENT.

Le 24 novembre 1883, le tout nouveau préfet de la Seine, Eugène Poubelle, signe un arrêté qui oblige les propriétaires parisiens à fournir à chacun de leurs locataires un récipient muni d'un couvercle pour accueillir les déchets ménagers.

Parallèlement, le ramassage des ordures est mis en place.

Le préfet a même prévu la collecte sélective : trois boîtes sont obligatoires, une pour les matières putrescibles, une pour les papiers et les chiffons, et une pour le verre, la faïence et les coquilles d'huîtres.

C'est une date-clé dans l'histoire de l'hygiène publique.

Pourtant, à l'époque, l'arrêté Poubelle se heurte à une vaste levée de boucliers de la part de la population parisienne...

Les chiffonniers, en particulier, sont menacés de perdre leur gagne-pain – et ils sont quelque 40 000 à Paris.

 

https://youtu.be/oSYZeHc8azs

 Toute une partie de la presse se montre hostile. Henri Rochefort, dans un violent éditorial intitulé "40.000 affamés" paru en une de La Lanterne du 23 janvier 1884, s'insurge :

"L’ordure qu’il est urgent d’envoyer avant toutes les autres au dépotoir, c’est l’arrêté Poubelle. On y joindrait même son auteur, que nous n’y verrions aucun inconvénient. […] M. Poubelle nous paraît disposer avec une étrange désinvolture de ce qui appartient à tout autre qu’à lui. Ces détritus sont à nous, qui les avons payés quand on nous les a présentés sous forme de victuailles, d’étoffes ou de papier. Il nous plaisait de les abandonner aux chiffonniers ; mais s’il ne nous convient pas d’en faire profiter un entrepreneur désigné par le préfet, notre droit est absolu."

La Croix du 7 février 1884 publie la lettre d'une chiffonnière désespérée par l'arrêté du préfet :

"Je suis chiffonnière, j'ai soixante-dix ans, et je travaille depuis soixante ans, je suis presque aveugle, et mes pauvres os ne me soutiennent quasiment plus. Je meurs de misère : que faire ? Avant l'arrêté Poubelle, je trouvais à peu près de quoi vivre : maintenant, plus rien, rien. Voudriez-vous bien faire savoir à M. Poubelle qu'il me rendrait service en me faisant abattre : c'est le complément nécessaire à sa mesure. Mes remerciements sincères.

 Veuve Maurice,

Rue Lesage, n° 6"

      Le Petit Caporal du 20 janvier 1883 fait quant à lui paraître un "Chant des Chiffonniers" qui s'en prend nommément à Poubelle :

"Encore un nouvel arrêt

De notre étonnant préfet

C'est une gaffe nouvelle

De Poubelle

De Poubelle

 […]

 Faisant un' affair' d’État

De l'enlèvement des tas

Il renverse notre écuelle

Ce Poubelle

Ce Poubelle

Il nous la f... belle !"

L'arrêté suscite aussi la colère des propriétaires, qui payent de nouvelles charges, et des concierges, obligées d'accomplir des tâches supplémentaires.

L'essentiel des décisions du préfet sera pourtant appliqué, et l'exemple de Paris sera peu à peu suivi en province.

Le mot "poubelle", devenu nom commun, entrera en 1890 dans le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle.

 

Souce : https://www.retronews.fr/actualite/le-tres-impopulaire-arrete-poubelle

 

Evynou35

 

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11 novembre 2017

Proposition de loi visant à améliorer l’accompagnement et le traitement des personnes souffrant de fibromyalgie,

N° 300

_____

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUINZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 17 octobre 2017.

PROPOSITION DE LOI

visant à améliorer l’accompagnement et le traitement des personnes souffrant de fibromyalgie,

(Renvoyée à la commission affaires sociales, à défaut de constitution d’une commission spéciale
dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par

M. Arnaud VIALA,

député.

EXPOSÉ DES MOTIFS

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Mesdames, Messieurs,

Suite aux travaux de la commission d’enquête parlementaire sur la fibromyalgie instituée le 10 mai 2016, je me permets de vous proposer cette proposition de loi reprenant certaines réflexions issues de cette commission.

La fibromyalgie se caractérise, pour les personnes qui en sont atteintes, par un état douloureux musculaire chronique et une fatigue continue pouvant aller de la simple gêne dans le quotidien à l’épuisement complet forçant à rester allonger. Cette affection chronique touche près de deux millions de personnes en France, dont une large majorité de femmes. Les personnes atteintes de fibromyalgie évoquent un ensemble de symptômes tels que des douleurs diffuses, constantes et chroniques, des paresthésies des membres, des perturbations psychiques importantes de type dépression, ou encore un épuisement constant et un sommeil fortement perturbé. Si les symptômes sont nombreux, les examens physiques, biologiques et radiologiques ne décèlent pourtant aucune anomalie. Comme le relève le rapport d’enquête parlementaire : « Le diagnostic se construit (…) par élimination, le médecin devant s’assurer que ces symptômes ne relèvent pas d’une autre pathologie comme la sclérose en plaques ou la myopathie ».

Les patients atteints de fibromyalgie souffrent réellement et décrivent un mal-être constant qui impacte négativement leur vie personnelle et professionnelle. Beaucoup perdent leur emploi et ne parviennent plus à se maintenir dans une vie sociale. La fibromyalgie entraîne ainsi un isolement pouvant plonger les malades dans une précarité humaine, affective et sociale.

L’élaboration de critères de classification a récemment permis une amélioration du diagnostic de la fibromyalgie, sans toutefois parvenir à convaincre certains personnels du corps médical qui la perçoivent encore comme une construction de l’esprit, une maladie psychosomatique. Il n’existe pas de traitement spécifique, notamment médicamenteux, ni de prise en charge bien établie.

Le corps médical reste encore peu formé et informé sur le syndrome fibromyalgique qui demeure, il est vrai, difficile à cerner et à diagnostiquer. Les associations de patients ayant témoigné dans le cadre de la commission d’enquête ont souligné cette méconnaissance par certains médecins généralistes, ce qui pouvait parfois conduire au déni de leurs souffrances. Le syndrome fibromyalgique pâtit ainsi d’un déficit évident de considération du fait de son invisibilité et de sa cause indéterminée.

1. – L’amélioration de la prise en charge de la fibromyalgie au titre de l’Affection de Longue Durée, dite ALD

Le dispositif des affections de longue durée permet la prise en charge de patients ayant une maladie chronique dont la gravité nécessite un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse. La liste des affections de longue durée est établie par décret après avis de la Haute Autorité de santé. Cette liste, dite ALD 30, compte aujourd’hui 29 affections représentant près de 400 maladies. Il existe, en outre, la possibilité de se voir reconnaître le régime des ALD pour une affection ne figurant pas sur cette liste, dite ALD 31, dès lors qu’elle nécessite un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse. En 2014, en France, près de 11,3 millions de personnes bénéficiaient du dispositif de l’ALD, dont plus de 700 000 d’ALD hors liste.

Le syndrome fibromyalgique ne fait pas partie de la liste des ALD 30. Comme l’a mis en évidence le rapport d’enquête parlementaire, faute de doctrine précise élaborée par la HAS dans ce domaine, « la prise en charge de la fibromyalgie au titre de l’ALD n’est pas satisfaisante car il existe de fortes présomptions d’un traitement différencié d’un point du territoire à l’autre ». Lors de son audition devant la commission d’enquête, le docteur François-Xavier Brouck, directeur à la direction des assurés de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), a reconnu que l’appréciation de la condition « coût du traitement » n’était pas homogène. Cette situation est principalement imputable à l’hétérogénéité des demandes, tant en volume qu’en libellé diagnostic.

Pourtant, il importe avant tout que la reconnaissance de l’ALD hors-liste puisse être garantie aux cas sévères et coûteux en soins, de manière homogène sur le territoire national. Selon la CNAMTS, il appartient à la HAS d’établir des recommandations de prise en charge. Comme le préconise le rapport, celles-ci pourraient ainsi permettre de « réaliser des actions de formation auprès du réseau afin d’obtenir la meilleure cohérence des avis donnés ».

2. – La reconnaissance du syndrome fibromyalgique en tant que maladie

Selon l’Académie nationale de médecine, la fibromyalgie est qualifiée de syndrome car elle ne correspond pas aux critères de la définition médicale d’une maladie. Auditionné le 31 mai 2016 à l’Assemblée nationale dans le cadre de la commission d’enquête sur la fibromyalgie, le professeur Daniel Bontoux, membre de l’Académie nationale de médecine et rhumatologue, indiquait que « Le terme maladie dans le langage médical courant correspond à un ensemble de symptômes anormaux résultant d’une même cause connue ; son identification aboutit à l’établissement d’un diagnostic et d’un traitement approprié quand il existe. Le syndrome est quant à lui un ensemble de symptômes qui ne constitue pas une entité ou un concept dont l’identification corresponde à une cause parfaitement connue... La fibromyalgie, n’ayant pas de cause connue – peut-être en aura-t-elle un jour –, ne peut donc être considérée comme une maladie. »

En pratique, les professionnels de santé utilisent les deux termes et cette question n’a pas d’incidence sur la prise en charge de leurs patients.

Il convient de rappeler que le contenu de la terminologie médicale ne peut relever du pouvoir législatif, ni même du pouvoir réglementaire. En conséquence, le code de la santé publique ne contient aucune définition d’une quelconque maladie. Certes, sa troisième partie « Lutte contre les maladies et dépendances » évoque expressément de nombreuses maladies, affections ou troubles : la lèpre et la tuberculose (articles L. 3112-1 à L. 3112-3), les virus de l’immunodéficience humaine et les infections sexuellement transmissibles (articles L. 3121-1 à L. 3122-6) ; elle fait référence aux « maladies humaines transmises par l’intermédiaire d’insectes » (article L. 3114-5) ; la partie réglementaire du même code fait référence à la notion d’« anomalie biologique » (article R. 3113-2) et contient des listes de maladies (article D. 3113-6 : liste des maladies soumises à obligation de signalement ; article D. 3113-7 : liste des maladies soumises à obligation de notification) dans le cadre des dispositions visant à lutter contre les épidémies et certaines maladies transmissibles. Mais, dans tous les cas, la norme juridique – légale ou réglementaire – prend pour fondement une « évidence médicale » qui ne ressortit que d’un savoir purement médical et qui lui est donc extérieure.

Les difficultés persistantes rencontrées par le corps médical pour cerner précisément le périmètre des troubles relevant du syndrome fibromyalgique et formuler des diagnostics incontestables font que la fibromyalgie échappe, pour l’instant – et notamment en France –, à cette « évidence médicale » qui permettrait d’en faire le fondement de normes juridiques effectives.

Il est néanmoins possible de contourner la difficulté en s’appuyant sur le fait que la fibromyalgie est inscrite dans la classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes établie par l’organisation mondiale de la santé (CIM-10). On notera, à cet égard, qu’une modification de cette classification validée par les instances compétentes en octobre 2006 a individualisé la fibromyalgie, qui est désormais inscrite sous la référence M79.7 et fait l’objet de trois sous-rubriques, alors qu’elle était, depuis sa première inscription en 1992, incluse dans la rubrique « M79.0 Rhumatisme, non spécifié ».

Pour asseoir la reconnaissance juridique, il conviendra que le code de la santé publique y fasse référence comme fondement d’une politique de santé publique. À cet égard, les dispositions concernées devront figurer sous la troisième partie « Lutte contre les maladies et dépendances » de ce code, mais évidemment pas sous le livre Ier « Lutte contre les maladies transmissibles », le livre II « Lutte contre les maladies mentales », le livre III « Lutte contre l’alcoolisme », le livre IV « Lutte contre la toxicomanie », le livre V « Lutte contre le tabagisme et lutte contre le dopage » ou le livre VII « Prévention de la délinquance sexuelle, injonction de soins et suivi socio-judiciaire ». L’emplacement le plus approprié paraît être le livre II bis « Lutte contre les troubles du comportement alimentaire », sous réserve de le renommer « Lutte contre des troubles et affections divers » ; un titre Ier pourra alors être consacré, comme aujourd’hui, au sujet « Nutrition et santé » et un titre II pourra être consacré à la fibromyalgie.

3. – Le panier de soins

Si les traitements médicamenteux de la fibromyalgie sont pris en charge dans les conditions de droit commun par l’assurance maladie, d’autres possibilités, pourtant déterminantes dans le traitement de la douleur comme la balnéothérapie, les séances de kinésithérapie ou les consultations d’un psychologue, sont peu ou pas prises en charge.

Pour permettre le remboursement par l’assurance maladie de ces prises en charge non médicamenteuses, l’article L. 160-8 du code de la sécurité sociale, qui fixe la liste de la couverture des frais contre le risque et les conséquences de la maladie, pourrait être complété.

La loi n° 2013-504 du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l’emploi a généralisé l’accès à une complémentaire santé pour tous les salariés et a institué une couverture minimale appelée panier de soins, codifiée à l’article L. 911-7 du code de la sécurité sociale. Un décret en date du 8 septembre 2014 précise le contenu de ce panier de soins avec des niveaux minimums de garanties.

Dans le cadre de la généralisation des garanties santé complémentaires, un forfait de soins adaptés à la prise en charge de la fibromyalgie pourrait être inclus dans le panier de soins. Ces soins seraient définis par la Haute Autorité de santé.

Tels sont les objectifs de la proposition de loi que nous vous proposons :

– l’amélioration de la prise en compte de la fibromyalgie parmi les troubles ouvrant droit à l’ALD ;

– la reconnaissance du syndrome fibromyalgique en tant que maladie ;

– la création d’un panier de soin adapté à chaque malade permettant un meilleur accompagnement des personnes souffrant de la fibromyalgie.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er

Le a du 4° de l’article L. 160-14 du code de la sécurité sociale est complété par une phrase ainsi rédigée :

« La Haute Autorité de santé diffuse des recommandations de prise en charge aux médecins-conseils de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés afin d’assurer l’égalité de traitement des patients fibromyalgiques au regard de l’accès au régime de l’affection longue durée. »

Article 2

Le livre II bis du code de la santé publique est ainsi modifié :

I. – L’intitulé du livre est ainsi rédigé :


« Livre II 
bis


« Lutte contre des troubles et affections divers »

II. – Il est complété par un titre ainsi rédigé :


« TITRE II


« LUTTE CONTRE LA FIBROMYALGIE

« Art. L. 3241-1 A. – La politique de santé contribue à la prévention et au diagnostic précoce des troubles relevant du syndrome fibromyalgique tel que mentionné à la rubrique M79-7 de la classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes établie par l’organisation mondiale de la santé.

« Art. L. 3241-1 B. – L’État organise et coordonne la prévention et le traitement du syndrome fibromyalgique.

« Les dépenses entraînées par l’application du présent article sont à la charge de l’État, sans préjudice de la participation des régimes d’assurance maladie aux dépenses de soins de ville et d’hospitalisation, et aux dépenses médico-sociales des centres mentionnés à l’article L. 3311-2.

« Art. L. 3241-1 C. – Les modalités d’application du présent titre sont déterminées par décret en Conseil d’État. »

Article 3

Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :

I. – L’article L. 160-8 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« 7° La couverture des frais, dans la limite d’un forfait déterminé par décret, d’un panier de soins non médicamenteux défini par la Haute Autorité de santé éligible à la prise en charge de la fibromyalgie. »

II. – Au II de l’article L. 911-7, après le quatrième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« 4° Un forfait de soins défini par la Haute Autorité de santé éligible à la prise en charge de la fibromyalgie. »

Article 4

Les charges qui pourraient résulter pour l’État et pour les organismes de sécurité sociale sont compensées à due concurrence par la création de taxes additionnelles aux droits visés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Source : http://www.assemblee-nationale.fr/15/propositions/pion0300.asp

 

Signature E

 

 

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28 octobre 2017

Les tourbières, des réservoirs à carbone… imperturbables

 

http://www.cen-auvergne.fr/local/cache-vignettes/L300xH225/tr-bourdouze_haut_marais1_LLC_Large_-2-3099e.jpg
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Qu’elles soient exposées au vent froid de Suède ou au soleil d’Italie, les tourbières – des milieux humides riches en matière organique – ne changent pas leur mode de fonctionnement et, au final, stockent toujours autant de carbone.

C’est en étudiant les communautés végétales de 56 tourbières d’Europe, et leur évolution en fonction du climat, qu’une équipe de chercheurs européens incluant le CNRS et l’Université de Toulouse en sont arrivés à cette conclusion.

Un constat qui laisserait à penser que les tourbières demeureraient de bons réservoirs à carbone, même en cas de réchauffement climatique.

Leurs résultats ont été publiés dans le journal Nature Communications.

 

Vue sur la végétation caractéristique des tourbières : les mousses Sphagnum fallax et S. magellanicum tapissent le sol et servent de support aux graminées et éricacées. La plante carnivore Drosera anglica est visible au premier plan en compagnie d'Andromeda polifolia et Calluna vulgaris. © Vincent Jassey

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Un sol gorgé d’eau, un tapis de mousses, des graminées à perte de vue, des arbustes à fleurs, des myrtilles, quelques plantes carnivores… Voilà à quoi ressemble une tourbière.

Et tandis que les plantes de surface libèrent du carbone au cours de la respiration, la mousse, elle, meurt et s’accumule au cours du temps sur le sol humide pour former la tourbe et conduit ainsi à l’enfouissement d’une très grande quantité de carbone.

« Les tourbières ne recouvrent que 3 % de la surface terrestre mais stockent 500 gigatonnes de carbone dans leur sol, ce qui est autant que les forêts boréales qui occupent 10 % de la surface terrestre, précise Vincent Jassey, écologue au Laboratoire d’écologie fonctionnelle et environnement (Ecolab) du CNRS, et ayant participé à cette étude. 

Ces écosystèmes ont donc un rôle clé dans le piégeage du carbone ». Pour savoir si cette forte capacité à piéger le carbone pourra être maintenu avec le changement du climat, Vincent Jassey et ses collègues ont étudié diverses tourbières d’Europe pour observer la façon dont les communautés végétales se comportent sous différentes latitudes.

« Mon collègue Bjorn Robroek 1 a sillonné l’Europe et a réalisé 560 relevés de végétations dans 56 tourbières aux climats très variés, relate Vincent Jassey. Certaines tourbières dans le nord de la Suède sont exposées à des températures de -20°C, d’autres, en Irlande, affrontent de fortes précipitations, tandis qu’en Italie, les tourbières sont plutôt soumises à des températures très douces ».

En débutant leur étude, les chercheurs ont une hypothèse. Ils supposent que les plantes vascularisées (graminées, éricacées, plantes carnivores, etc.) vont prendre le pas sur le couvert de mousses au fur et à mesure que le climat va se réchauffer, et qu’elles vont, potentiellement, entraîner une stimulation de l’activité microbienne et une diminution de l’accumulation de carbone.

En analysant leurs données, les chercheurs découvrent que les caractéristiques morphologiques, physiologiques et phénologiques2 de la végétation, qui affectent les capacités de stockage des tourbières, restent les mêmes quel que soit le climat.

« C’était une réelle surprise pour nous, confie Vincent Jassey. En réalité, les espèces de mousses et de plantes adaptées aux climats froids et secs laissent progressivement la place, en se déplaçant le long du gradient de température, à des espèces plus adaptées aux climats chauds et humides mais avec des caractéristiques identiques. Globalement, la proportion de mousses et de plantes reste similaire ce qui n’affecte pas les capacités de stockage du carbone des tourbières ».

Ainsi, les résultats de cette étude laissent à penser que les tourbières peuvent être considérées comme de sérieux pièges à carbone et donc comme solutions d’atténuation des effets du changement climatique.

 1 Université de Southampton, Royaume-Uni

2 Relatifs à des évènements périodiques comme la floraison, la feuillaison, la coloration des feuilles, etc.

Référence :

Robroek BJM*, Jassey VEJ*, Payne RJ, Martí M, Bragazza B, Bleeker A, Buttler A, Caporn SJM, Dise NB, Kattge J, Zając K, Svensson BH, van Ruijven J, Verhoeven JTA. Taxonomic and functional turnover are decoupled in European peat bogsNature Communications. 2017, 8:1161. DOI: 10.1038/s41467-017-01350-5.

* co-premiers auteurs

 Contacts :  Vincent JASSEY – Laboratoire d’Ecologie Fonctionnelle et Environnement - ECOLAB (CNRS - UPS - INPT) - vincent.jassey@univ-tlse3.fr

Source http://www.scoop.it/?_tmc=43B6qSCM9wwzcr0c5Mt1_zL1XgHhsEzbqDidRiSpUSk

 

Evy - signature animée Titi

26 octobre 2017

Feux de forêt et déforestation : destruction record des surfaces boisées en 2016

  

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Entre déforestation et incendies de forêt, les surfaces boisées du Globe avaient beaucoup souffert en 2015 et surtout 2016, avec un record historique : une surface égale à celle de la Nouvelle-Zélande était partie en fumée. Mais l'année 2017 est en bonne voie pour pulvériser cette performance.

La perte des surfaces forestières dans le monde a atteint en 2016 un niveau record de 29,7 millions d'hectares, soit la superficie de la Nouvelle-Zélande, selon des estimations publiées lundi par le Global Forest Watch (GFW). Ce bond de 51 % sur un an s'explique surtout par les nombreux incendies ayant sévi dans le monde l'an dernier. Les récents brasiers en Californie et au Portugal devraient hisser 2017 vers un nouveau record de forêts détruites.

La forte augmentation des feux de forêt en 2015 et 2016 s'explique en partie par les effets du courant cyclique chaud du Pacifique El Niño, actif durant cette période — le second plus intense jamais enregistré —, qui a créé des conditions très sèches dans les Tropiques. Il a aussi joué un rôle dans les forêts boréales et tempérées.

Incendie au Portugal vu par le satellite européen Sentinel-2 le 7 octobre 2017. © Copernicus 2017, ESA, Pierre Markuse

La déforestation se poursuit

Selon le GFW — un partenariat de surveillance des forêts lancé par l'organisme de recherche World Resources Institute (WRI) —, le changement climatique accroît aussi l'intensité et le coût des feux de forêt. Outre les incendies, la déforestation liée à l'agriculture, la coupe de bois et l'activité minière ont également contribué à l'importante réduction des forêts en 2016.

Le Brésil, l'Indonésie et le Portugal notamment ont subi des accroissements particulièrement importants de pertes de couverture forestière par le feu en 2016. Ainsi, elle a doublé au Brésil avec la région amazonienne qui a perdu 3,7 millions d'hectares, soit plus du triple de 2015.
Autre responsable des pertes record des surfaces boisées en 2016 : la déforestation. © TravelStrategy, fotolia

4 % des forêts portugaises ont brûlé

Quant au Portugal, il a perdu 4 % de ses surfaces boisées, la plus grande proportion tous pays confondus et près de la moitié des forêts calcinées dans toute l'Union européenne. Selon le rapport, la prévalence d'eucalyptus — qui brûlent facilement — combinée à une mauvaise gestion des sols et au manque de mesures de prévention comme des coupe-feux, explique ce bilan.

La République du Congo a subi l'incendie de forêt le plus étendu jamais signalé en Afrique centrale avec 15.000 hectares détruits début 2016. À Fort McMurray, au Canada, les flammes ont ravagé en mai plus de 600.000 hectares et provoqué 8,8 milliards de dollars de dégâts.

Les incendies de forêt et la déforestation peuvent entraîner une hausse des décès prématurés, des maladies et avoir un impact économique très négatif, prévient le rapport. Lequel souligne qu'ils peuvent aussi affecter les sources d'eau et la biodiversité et qu'ils libèrent d'énormes quantités de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère.

 

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Auteur : Rédaction de Futura

Source : http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/surveillance-forets-feux-foret-deforestation-destruction-record-surfaces-boisees-2016-69005/

 

NB : via le lien ci-dessus, vous pourrez voir une vidéo édifiante !

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21 octobre 2017

Trois bonnes raisons de sauver les primates

 

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 http://www.dailymotion.com/video/x3metmz

Les primates rassemblent de nombreux singes, grands et petits. Menacées par la chasse et le changement de leur habitat, certaines espèces sont aujourd'hui en voie de disparition.

Futura-Sciences a rencontré Annette Lanjouw, primatologue, lors de son allocution à TEDxCannes afin qu'elle nous parle de leur protection.    

Les primates, comme de nombreux animaux sauvages, sont fortement menacés par la présence de l'Homme dans leur milieu naturel. Que ce soit à cause du braconnage, de leur capture ou de l'exploitation de la forêt, leur nombre diminue d'année en année.

Annette Lanjouw et la fondation Arcus travaillent en permanence à leur sauvegarde par des actions communes avec la population locale.

La présence de primates est indispensable à l'écosystème des forêts qu'ils habitent.

En effet, en se nourrissant de fruits, ils participent à la dispersion des graines et à l'équilibre d'un milieu complexe qui risque de grands bouleversements soi ces animaux disparaissaient.

© Futura-Sciences

Auteur : Jonathan Sare, Futura

Pour en savoir plus http://www.futura-sciences.com/planete/videos/interview-trois-bonnes-raisons-sauver-primates-3371/

 

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Evy - signature animée Titi

 

 

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28 septembre 2017

Séisme de magnitude 3,9 à Rennes !

photo un séisme de 3,9 sur l'échelle de richter a eu lieu la nuit dernière au sud de rennes.2

Un séisme de 3,9 sur l'échelle de Richter a eu lieu la nuit dernière au sud de Rennes. © Visactu

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La terre a tremblé cette nuit au sud de Rennes

Un tremblement de terre a été ressenti dans la nuit de mercredi à jeudi vers 3 h 45 au sud de Rennes.

Selon le site du Réseau national de surveillance sismique qui enregistre automatiquement les secousses de la Terre, il s’agit d’un séisme de magnitude 3,9, dont l’épicentre était situé à 15 km de Vern-sur-Seiche et 5 km de Janzé.

Les vibrations ont également été ressenties à Rennes et aux alentours.

«J’étais dans mon lit quand d’un seul coup, j’ai entendu un bruit, comme un grondement et la terre s’est mise à vibrer », raconte cette habitante de Vern-sur-Seiche, commune située à une dizaine de kilomètres au sud de Rennes. « J’ai poussé un cri d’exclamation et j’ai regardé l’heure : il était 3 h 43. Ça n’a duré que quelques instants, mais la sensation était vraiment effrayante ».

Les petits tweets qui rassurent

Cette mère de famille a eu bien du mal à se rendormir ensuite, tout comme cette autre témoin, une habitante du quartier de la Poterie à Rennes qui a, elle aussi, ressenti la secousse dans la nuit. 

« Avec les séismes que l’on voit un peu partout à travers le monde, on se pose des questions quand d’un seul coup, la Terre se met à vibrer. Moi, j’habite au 3e étage alors j’ai préféré me lever et partir plus tôt au travail ».

Et elle n’est pas la seule à témoigner.

Le centre départemental de secours d’Ille-et-Vilaine a reçu une dizaine d'appels dans la nuit.

Sur Twitter, les internautes ont posté une avalanche de petits tweets cette nuit comme pour se rassurer qu’ils n’avaient pas rêvé :

  • "C’était pas un tremblement de terre ça #Rennes ? C’était petit mais c’était chelou." Auteur : MV
  • "Je viens de ressentir un tremblement de terre sur #Rennes #Chantepie y a 2 minutes" Auteur : VP
  • "Pile je me réveille en pleine nuit, pile y a un petit tremblement de terre, j'étais la "je rêve encore ?!" #rennes. Auteur : C.
  • "ptdr merci Twitter je croyais être folle mais non y'a bien eu un tremblement de terre mdr". Auteur : PEP
3,9 sur l'échelle de Richter

Le séisme a été enregistré par le Réseau national de surveillance sismique qui publie automatiquement les secousses sur son site Internet. Les premières informations diffusées (et qui ont été validées tôt ce jeudi matin par un analyste) font état d’un tremblement de terre de magnitude 3,9 sur l’échelle de Richter. L’épicentre était localisé à 15 km de Vern-sur-Seiche et 5 km de Janzé.

Des données confirmées par ailleurs par le site de la Direction des applications militaires du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). 

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Source : http://www.rennes.maville.com/actu/

 

Evy - signature animée Titi

 

 

 

 

27 septembre 2017

"Tu fais quoi dans la vie ?" - Ce texte populaire livre une réponse puissante

 

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Il est triste de limiter la vie à notre métier ou notre niveau social. Ce texte populaire répond avec désinvolture au fameux "tu fais quoi dans la vie ?".

Se définir par son travail est en réalité tellement restrictif. Cela signifie-t-il qu’avant d’entrer sur le marché de l'emploi, nous n’étions personne ? Et qu’après la retraite, ou dans une situation de chômage, de maladie ou de handicap, nous n’existons plus ?

Une réflexion partagée par Psychanalyse Jungienne dans ce texte dont on ne connaît plus l’origine mais qui, pourtant est devenu très populaire.

Regardez :

"Et toi, tu fais quoi dans la vie ?"

Qui ne s’est pas entendu poser cette question ? Lors de la rencontre avec une nouvelle personne, dans un dîner, lors de retrouvailles avec des copains d’enfance, ou encore en discutant avec un voisin.
« Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? »
J’ai invariablement envie de répondre : « Moi ? oh dans la vie, je me promène, je m’éclate, j’apprends des choses, je lis, j’admire la nature, je communique avec des gens, je m’émerveille, je profite, JE VIS, quoi ! ».
Pourtant je sais bien que la question véritable est « quel est le métier que tu exerces ? », comme si notre profession était toute notre vie, comme si notre activité professionnelle était le premier, voire le seul critère pour nous définir.
Alors oui, je sais, la plupart des gens passent la plupart de leur temps AU TRAVAIL, mais je ne suis pas « juste » mon activité professionnelle. Et surtout, je n’aime pas les étiquettes. Je n’aime pas être mise dans une case selon que je suis secrétaire, ingénieur, femme de ménage, chef d’entreprise ou avocate.
D’autant moins que, derrière cette question apparemment innocente « qu’est-ce que tu fais dans la vie », il y a souvent un besoin de se comparer, de savoir ce que vaut l’autre par rapport à soi.
"Il est assez stérile d’étiqueter les gens et de les presser dans des catégories." (Carl Gustav Jung).
Vous n’êtes pas ce à quoi vous ressemblez physiquement, vous n’êtes pas ce que vous faites, vous n’êtes pas ce que vous possédez, vous n’êtes pas ce que les autres pensent de vous… Arrêtons de mettre les gens dans des cases, de coller des étiquettes selon que vous êtes maigre, grosse, blonde, handicapée, femme de ménage, cadre supérieur, issue d’une famille bourgeoise, de nationalité étrangère etc.
Vous êtes bien plus qu’un corps physique, une couleur de cheveux, une nationalité ou un métier. Vous êtes, avant tout, un être spirituel qui vit une expérience humaine, avec des idées, avec des rêves, des sentiments.
Vous êtes VOUS.
Soyez pleinement ce VOUS sans vous laisser enfermer dans des cases, et sans étiqueter les personnes que vous rencontrez. Sinon, vous passez à côté de leur essence, de leurs qualités.
Et sinon… euh… qu’est-ce que vous faites, vous, dans la vie ?
–  bah je fais de mon mieux ! »
Auteure :  Raphaëlle Dormieu
Source : https://positivr.fr/tu-fais-quoi-dans-la-vie-question-recit/

Evy - signature animée Titi

 

26 septembre 2017

Vaccins: des accusations peu solides contre l’aluminium

 

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Entre 2014 et 2016, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a financé un projet de recherche visant à explorer les effets potentiels des adjuvants à base d’aluminium dans les vaccins. Ces composés, ajoutés aux vaccins dans le but de déclencher une réaction immunitaire, sont suspectés depuis 1998 d’être neurotoxiques. Dans son édition du vendredi 22 septembre, Le Parisien a révélé un «rapport sérieux et inédit, bouclé en mars mais jamais rendu public (par l’ANSM)». Selon le quotidien, ce rapport «pointe des risques à cause de l’aluminium dans les vaccins.» 

En réalité, ce «rapport» est un avis rendu en juin 2017 par le conseil scientifique de l’Agence au sujet des études réalisées dans le cadre de ce projet. Contactée par Le Figaro, l’Agence sanitaire a rappelé que «les avis du conseil scientifique sont consultatifs et à destination de la direction générale de l’ANSM. Ils ne sont pas publiés sur le site de l’Agence». Quelques heures plus tard, les documents ont finalement été mis en ligne par l’ANSM, qui assure dans un communiqué : «les vaccins contenant de l’aluminium sont sûrs». Que nous apprennent les documents rendus publics?

Les 9 membres du Conseil scientifique ainsi que 3 experts extérieurs indépendants ont examiné les résultats de quatre études menées sous la direction du Pr Romain Gherardi, chef du service de pathologies neuromusculaires à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. Parmi ces études, trois consistaient à évaluer la persistance et la toxicité de l’adjuvant aluminique chez des souris. Les chercheurs ont injecté différentes doses d’aluminium à des rongeurs par voie intramusculaire, mode d’injection privilégié de la grande majorité des vaccins inactivés.

Ils ont alors constaté que seules les doses les plus faibles (200 microgrammes par kilo) avaient des effets neurotoxiques (augmentation de la quantité d’aluminium dans le cerveau, diminution de la locomotion). Autre résultat: le déplacement tardif de l’aluminium du muscle vers d’autres organes. En effet, 9 mois après l’avoir injecté, les chercheurs ont découvert que l’aluminium se trouvait dans les ganglions et la rate des rongeurs.

Des doses 12 fois supérieures à celles injectées chez l’homme

La lecture de l’avis du comité scientifique nous apprend que les résultats de ces études ont été aprement débattus et qu’ils sont loin de faire l’unanimité parmi les experts. Certains ont d’ailleurs relevé des biais méthodologiques, telle que l’utilisation d’un nombre insuffisant de souris (5 par groupes soit 40 au total). Un choix justifié par la volonté de «ne pas sacrifier un trop grand nombre d’animaux», selon l’équipe du Pr Gherardi. Autre point soulevé: l’utilisation d’espèces de souris différentes d’une étude à l’autre alors que «le fond génétique d’une espèce peut déterminer des cinétiques extrêmement différentes».

L’un des experts rappelle la difficulté à extrapoler des résultats obtenus chez la souris, en notant que «les différences entre les modèles murins et la pathologie humaine rendent hasardeuse la transposition de l’un à l’autre lorsque les résultats ne sont pas démontrés de façon indiscutable (...)». Enfin, l’un des experts soutient que: «le complexe injecté aux souris ne présente pas les mêmes propriétés pharmacocinétiques que celles de l’aluminium vaccinal». En effet, les chercheurs ont associé aux particules d’aluminium des nanodiamants fluorescents qui permettent de suivre leur trajectoire dans l’organisme.

Les grandes quantités de sel d’aluminium injectées aux souris sont aussi surprenantes. En effet, les rongeurs ont reçu une dose minimale de 200 microgrammes d’adjuvant aluminique par kilo. Or, à titre de comparaison, un adulte qui se fait vacciner contre l’hépatite B (vaccin Engerix) reçoit 8,3 microgrammes d’aluminium par kilo. Les souris ont donc reçu des quantités d’aluminium au moins 24 fois supérieures à celles injectées à un adulte qui reçoit une dose de vaccin contre le virus de l’hépatite B.

Pas de signal de sécurité

«Ce sont des recherches très fondamentales et isolées qui, si elles soulèvent des interrogations et invitent à continuer, ne remettent absolument pas en cause le rapport bénéfice-risque de l’usage des adjuvants aluminiques, explique au Figaro le directeur de l’ANSM Dominique Martin. Cela fait 90 ans que l’on vaccine avec ces adjuvants et il n’y a pas de signal de sécurité. Ni en France, ni en Europe, ni nulle part dans le monde».

Toutefois, selon l’un des experts consulté sur ce dossier par l’Agence, ces résultats «accroissent la plausibilité biologique d’un lien possible entre l’administration d’adjuvant aluminique et la survenue de complications postvaccinales chez certains individus». «Il est souhaitable de continuer à faire des recherches, souligne Dominique Martin. Par contre, ça ne relève pas des compétences de l’ANSM, qui n’a pas les moyens de supporter des recherches plus élargies». Le directeur de l’Agence du médicament «appelle la puissance publique à prendre ses responsabilités en la matière.»

«Aucun lien de causalité n’a pu être établi»

Ces dernières années, plusieurs rapports ont conclu à l’absence de preuve de nocivité des adjuvants aluminiques. C’est le cas d’un document de l’Académie de médecin publié en 2012, et d’un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique daté de 2013. Celui-ci reconnaissait bien un lien entre la vaccination et la présence de lésions contenant de l’aluminium dans les muscles mais avait souligné qu’«aucune étude (...) ne permet d’affirmer le lien de causalité entre les signes cliniques rapportés et la présence de granulomes contenant de l’aluminium». En mars 2016, l’Académie nationale de pharmacie publiait à son tour un rapport, dans lequel elle concluait également à l’absence de lien de causalité entre les adujvants aluminiques et la survenue de symptômes.

Pourquoi de l’aluminium dans les vaccins?

Dès lors qu’un vaccin contient un pathogène (virus ou bactérie) tué ou atténué, un adjuvant est ajouté afin de déclencher une réaction immunitaire suffisamment importante. Il s’agit en général de sels d’aluminium sur lesquels les antigènes vaccinaux (des fragments de virus ou de bactérie contre lesquels on veut protéger l’individu) viennent se fixer. L’adjuvant couplé aux antigènes forme des agrégats au niveau du site d’injection, ce qui attire l’attention des cellules phagocytaires qui ne manquent alors pas d’alerter l’ensemble du système immunitaire. Les adjuvants aluminiques sont utilisés depuis 1926. En France, on compte 30 vaccins avec adjuvant, soit environ 10 millions de doses par an.

Auteure :Cécile Thibert,le Figaro Santé 

Pour voir la vidéo, rendez vous sur le site : http://sante.lefigaro.fr/

Evy - signature animée Titi

 

 

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25 septembre 2017

« Mother ! » de Darren Aronofsky : le sacrifice de la femme objet

  

Un poster qui donne le ton. Paramount

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Si l’art est l’une des plus prodigieuses inventions de l’espèce humaine, lui permettant d’aborder des horizons que d’autres espèces animales ignorent, il peut également signer le commencement de sa chute. Avec Mother !, Darren Aronofsky ouvre son film à bien des interprétations, mais celle qui présente l’art comme vecteur d’exploitation de l’humanité et potentiel extincteur de l’espèce ressort jusque dans ses dernières scènes.

Un couple, incarné par Jennifer Lawrence et Javier Bardem, mène une existence en apparence paisible dans un vaste pavillon perdu au milieu de nulle part. Elle rénove l’habitation, visiblement victime d’un incendie, tandis que lui, écrivain, tente de vaincre son angoisse de la page blanche. Il est distant, elle est inquiète. Surgit un couple, interprété par Michelle Pfeiffer et Ed Harris, plus âgé et sans aucune gêne. L’Enfer peut commencer. 

 

MOTHER ! - Bande-Annonce Officielle (VOST) [au cinéma le 13 septembre 2017]

Déposséder la femme de son corps

Les premiers invités importuns du couple de protagonistes leur renvoient une image d’eux-mêmes plus âgée et surtout plus usée par la vie : il est gravement malade, elle est aigrie. Le personnage de Michelle Pfeiffer, qui s’invite parce que son époux est déjà sur place, se fait alors l’avatar d’une société sexiste désireuse de donner des leçons de vie aux femmes par la voix de l’une d’entre elles. Selon ce personnage, la jeune femme devrait faire plus attention à elle, afin d’être plus agréable à regarder. Elle devrait aussi faire un enfant, parce qu’il serait peut-être temps, à son âge.

L’amoncellement de piques renvoie clairement aux comportements auxquels doivent depuis toujours faire face les femmes. Et Mother ! joue la carte de la dégringolade lorsqu’un bataillon entier de fanatiques du personnage de Bardem pénètre violemment dans le sanctuaire de celui incarné par Lawrence, cette maison qu’elle voulait transformer « en paradis », et le saccage en la maltraitant, un anonyme la harcelant sexuellement avant de lui dire littéralement de partir de chez elle parce qu’elle n’y a pas sa place.

La charge est lourde : la future Mère du titre endure rapidement une escalade de violence qu’elle subit à défaut de combattre parce qu’elle est seule, parce qu’ils sont trop nombreux, parce qu’Il ne l’aide pas, aveuglé par l’amour que lui porte cette foule métaphorisant la société moderne, hétéroclite mais finalement gouvernée par un système de pensée archaïque : nous avons le droit de le faire, parce que nous pouvons le faire.

Le personnage de Bardem est épris de la fascination que son épouse éprouve à son égard, de sa dévotion, de ce qu’elle fait pour lui. Il ne la respecte pas en tant que femme, il s’aime simplement en regardant son reflet dans ses yeux fatigués. « Tu ne m’aimes pas. Tu aimes l’amour que j’ai pour toi. », dit Jennifer Lawrence, incarnant ici une femme devenue objet, en un sens, parce qu’elle n’est qu’un banal miroir dans lequel se mire son artiste d’époux, mais aussi parce qu’elle occupe la fonction de muse : son corps est devenu une matrice artistique.

 

Un accouchement dans la douleur, comme celui de l’œuvre de son époux.
Sa souffrance à Elle est physique, réelle, concrète. C’est pourtant Lui qui sera encensé par les foules. Allociné

Au nom de l’Art

Enceinte, Elle attend avec impatience la venue au monde de sa progéniture tandis que Lui parvient à trouver l’inspiration et écrit rapidement un best-seller érigé en quelques jours au rang de chef-d’œuvre. L’enfant est arraché à sa mère par son propre père, offert aux fanatiques qui le brisent, qui l’éviscèrent, qui le mangent : ceci est le corps de ma muse, mangez-en tous. Ceci est le sang de ma muse, buvez-en tous. L’acte sacrificiel est christique, sectaire, satanique. L’époux ne montre aucune émotion : il offre l’enfant que sa femme a eu tant de mal à mettre au monde à ses admirateurs pour qu’ils en jouissent, eux qui le respectent tant mais méprisent celle qui lui a inspiré son « chef-d’œuvre » dont le spectateur ne lira pas un seul mot.

Une fois de plus la muse est un objet sans intérêt sitôt qu’elle est perçue comme un humain, comme une femme, plutôt que comme une œuvre, à l’instar des supermodels dont la fonction première est celle de cintre vivant. Au nom de l’Art, la vie d’un nouveau-né lui est arrachée et celle de sa mère détruite. Ce qui est beau nécessite un sacrifice et les victimes n’ont droit à aucune considération, aucun droit de parole et encore moins d’objection. Triste affaire, que la réalité a déjà illustrée.

Innocence, un écho contemporain

Le film de Darren Aronofsky peut être mis en parallèle d’une autre œuvre, littéraire cette fois-ci : Innocence, roman autobiographique d’Eva Ionesco, racontant non seulement comment l’auteure a cherché son père des années durant mais également comment sa mère, Irina, la manipulait, enfant, afin de la faire poser pour ses photos érotico-macabres et porno-soft, de l’âge de 4 à 12 ans. Au nom de l’Art, l’enfant fut privée de son corps et de sa féminité qui appartenaient non seulement à sa mère, l’utilisant comme un objet photographique, mais également aux collectionneurs de clichés pédopornographiques et aux artistes qui gravitaient autour de sa médéesque génitrice afin de profiter à leur tour de la petite Eva, comme Alain Robbe-Grillet ou André Pieyre de Mandiargues.

« Du porno, du porno-soft, du sous-Hamilton de merde.

Je n’arrivais pas à savoir ce que je faisais,

il aurait pu m’arriver n’importe quoi, nue en pleine nature. »

 

                                My little princess, bande annonce (2011)

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Le conditionnement psychologique, la manipulation sentimentale, la mise au fer de l’innocence pour faire passer toutes les atrocités sont les maîtres mots de l’ouvrage lorsqu’il est question des marottes d’Irina Ionesco. Cette histoire vraie d’une enfance volée et de l’objectification du corps d’une petite fille sonne véritablement comme un écho à la métaphore du film d’Aronofosky : l’Art peut détruire des vies et le personnage de Javier Bardem, pourtant bien moins machiavélique que celui dépeint par Eva Ionesco, est prêt au sacrifice.

Tuer son enfant, le livrer véritablement en pâture à ses admirateurs pour se sentir grandi, c’est ce que faisait la photographe avec sa fille en la « prêtant » à ses amis artistes afin de se créer un réseau dans le milieu. La connexion entre les deux œuvres est évidente, autour de cette thématique de « l’objet féminin » et chacune est tour à tour frontale ou métaphorique. Dans son portrait paru en septembre 2017 de la revue Transfuge, Eva Ionesco résume en quelques mots la perversité maligne de la société artistique à laquelle elle était exposée durant son enfance.

« Ma mère me disait, on n’a pas besoin des hommes,

alors même que tout ce qu’on faisait était pour plaire aux hommes. »

Mother ! gravit les échelons de l’horreur ultime avant de retomber, présentant alors ce déluge de violence comme un passage normal, toléré et finalement nécessaire de la société misogyne. En définitive, la boucle temporelle qu’il engendre remet les compteurs à zéro et l’histoire peut recommencer, avec une autre femme qu’il dévorera sans doute aussi. Si le personnage de Javier Bardem est un dieu possédant le pouvoir de tout réparer grâce à son cristal, c’est aussi et surtout parce que celui de Jennifer Lawrence a créé cette pierre précieuse avec ses propres entrailles, son propre cœur. L’imagerie est forte : la femme confie la Vie à l’homme qui s’en sert finalement pour créer l’Apocalypse à force d’orgueil.

Auteur :   - Doctorant en études culturelles, Université de Lorraine

Déclaration d’intérêts : Guillaume Labrude ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son poste universitaire

Source : https://theconversation.com/mother-de-darren-aronofsky-le-sacrifice-de-la-femme-objet

Evy - signature animée Titi

24 septembre 2017

Étonnant : il y avait des feux de forêts à l'ère glaciaire

 

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Les incendies de forêts attendent l'été et la sécheresse, ce qui paraît logique.

Pourtant une étude sur les feux de végétation et la composition des boisements au cours des 20.000 dernières années a trouvé des preuves d'incendies à 2.240 m d'altitude, pendant une époque glaciaire.

Les incendies de végétation se propagent lorsque du combustible est disponible et que le climat est sec. Il est contre-intuitif d'imaginer de tels incendies en zones périglaciaires, subpolaires ou montagnardes.

C'est pourtant ce que des sédiments lacustres de haute montagne ont révélé. Des incendies, certes rares, mais bien attestés par des charbons de bois, y compris durant des époques glaciaires et postglaciaires.

Des incendies ont pu avoir lieu sur le site du massif du Queyras (Alpes occidentales) car des arbres y ont survécu en pleine époque glaciaire, comme en atteste la présence de macrorestes (feuilles et graines).

Ce site a hébergé un refuge glaciaire de pins cembro et de mélèzes en isolement, telle une île au milieu d'un océan de glace. Ces arbres en situation de refuge durant le dernier maximum glaciaire pourraient être à l'origine des lignées génétiques de pins cembro et de mélèzes qui occupent aujourd'hui les vallées internes des Alpes occidentales.

Un refuge glaciaire d’arbres sujet aux incendies dans les Alpes

En outre, le régime de feu a changé simultanément avec le changement de dominance de couvert d'arbre.

Au début de l'Holocène (vers 10.700 ans) le climat devient plus chaud et plus humide : le pin cembro qui dominait en période glaciaire (froide, sèche), à faible fréquence de feu, a été remplacé par le mélèze, associé à des incendies plus fréquents.

Cette étude internationale, conduite par Christopher Carcaillet, directeur d'études EPHE au Laboratoire d'écologie des hydrosystèmes naturels et anthropisés (CNRS/Université Lyon 1/ENTPE) et Olivier Blarquez (université de Montréal), est parue en ligne dans la revue New Phytologist.

Elle montre qu'un climat périglaciaire ne présume pas de l'absence d'incendies. Des arbres (ici le pin cembro) sont nécessaires aux incendies en haute montagne, et si le climat régule la fréquence des feux, ces derniers, en retour, contrôlent la diversité des arbres.

Cette étude fait écho aux récents incendies dans les toundras de l'Arctique, qui sont de plus en plus envahies par les arbres, avec des conséquences importantes sur le cycle du carbone, ce qui interpelle la communauté scientifique.

Les changements de couvert boisé en haute montagne sous l'effet du réchauffement climatique, et surtout de la déprise agricole, risquent d'accentuer la propagation des feux dans les prochaines années.

Les tornades de feu, un phénomène rare et impressionnant  
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Des pompiers aux prises avec un grand incendie de forêt en Californie du Sud, aux États-Unis, voient se former autour d’eux des tourbillons enflammés.

Ces tornades miniatures se créent par la chaleur qui engendre des mouvements d’air et sont soutenues par des vents violents.

Elles soulèvent des débris végétaux en feu et ravagent les alentours. 

 

Auteur : CNRS

 

Source : http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/nature-etonnant-il-y-avait-feux-forets-ere-glaciaire-68635/

 

Evy - signature animée Titi

 

 

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