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29 avril 2019

Le temps des cathédrales

ND Paris 1 200419

Rebâtir Notre-Dame en cinq ans, c'est choisir l'industrie contre l'artisanat.
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Reconstruire Notre-Dame de Paris en cinq ans est un choix politique, c'est aussi un choix économique. Celui de préférer l'industrie à l'artisanat. En s'engageant, mardi soir, à mener tambour battant ce gigantesque chantier de restauration, le chef de l'Etat a implicitement opté pour le recours à la rapidité des procédés industriels plutôt qu'à la lenteur de la main-d'oeuvre.

Avancer sabre au clair, si possible viser l'impossible, surprendre plutôt qu'attendre, voilà qui est dans la nature d'Emmanuel Macron. Et l'horizon des Jeux olympiques de 2024 peut bien justifier que soit tenté cet exploit de rebâtir en un quinquennat ce que nos ancêtres ont mis des siècles, puis des décennies à exécuter. Ne fallut-il pas encore vingt ans, entre les deux guerres mondiales, pour redresser la cathédrale de Reims ?

La nécessité absolue de rouvrir grand les portes de Notre-Dame lors des JO ne saute pas aux yeux, mais elle peut s'entendre. Sauf si elle doit s'accomplir au détriment de la qualité des projets ou d'un savoir-faire dans la restauration du patrimoine qui tient de l'exception culturelle. Car, pour tenir des délais aussi serrés, le maître d'oeuvre n'aura d'autre choix que de faire travailler des groupes de construction, compétitifs et performants, seuls capables de livrer les matériaux composites ou métalliques indispensables à la rapidité du chantier. Alors, adieu charpentes en chêne massif, pierres taillées à la main et patines naturelles... 

... Vous pouvez lire la suite de cet article 

en cliquant sur le lien ci-dessous :

 

Auteur : Jean-Françis Pécresse

Source : 

https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/le-temps-des-cathedrales

Signature panda violet

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ATTENTION - « J’attire l’attention de mes lecteurs sur le fait que tous les articles, textes et autres encarts qui sont mis en ligne sur mon blog, le sont à la seule fin de vous informer. Le contenu de ces articles n’engage que leur auteur. Je ne fais que véhiculer des informations. Merci de votre compréhension ».

 

 

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25 avril 2019

L'invention du bulletin de vote

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Voter, certes ! Mais comment ?

S’il nous semble aujourd’hui naturel de glisser notre bulletin de vote dans l’urne, ce geste n’a pas toujours été évident. Durant des siècles, d’autres méthodes ont été expérimentées. Jeter son chapeau en l’air, se lever (ou s’asseoir), déclamer à voix haute le nom de son candidat ont ainsi été des pratiques courantes sous l’Ancien Régime, par exemple lorsqu’il s’agissait de désigner les officiers municipaux.

À une époque où l’analphabétisme était important et le nombre d’électeurs réduit, voilà qui était simple et efficace ! On pouvait aussi utiliser des objets, comme ces petites balles glissées dans des boîtes au nom du candidat, et qui ont laissé leur nom dans la langue anglaise qui parle de « ballot papers » (bulletins de vote) ou de « ballot boxes » (urnes électorales).

Les bulletins, appelés alors billets, ne sont pourtant pas absents. On en trouve au 17e siècle pour l’élection du pape : c’est d’ailleurs la fumée résultant de leur combustion qui annonce la fin de chaque tour de vote.

Mais ils se répandent surtout à partir du 19e siècle. Longtemps marginal, le bulletin de vote s’impose en effet lorsque le corps électoral s’élargit. Il est d’abord rempli manuellement – ce qui soulève de nombreux problèmes pour ceux qui ne savent pas écrire – puis, sur le modèle lancé par l’Australie en 1856, devient préimprimé, normalisé et livré au bureau de vote.

Au fil du temps, il devient ainsi l’instrument indispensable pour gérer un corps de plusieurs millions d’électeurs tout en assurant un résultat relativement précis à l’élection.

Lors de l’élection présidentielle de 2017, plus d’un milliard de bulletins ont été imprimés… Voilà qui nous rappelle que le processus électoral est, aussi, un processus technique de grande ampleur.

NB : Malcolm Crook et Tom Crook, « Une technologie démocratique ? L’invention du bulletin de vote », in Christophe Le Digol et al.. (dir.), Histoires d’élections, CNRS, 2018.

Auteure : Hélène Frouard

Source : 

https://www.scienceshumaines.com/l-invention-du-bulletin-de-vote_fr_40483.html

Signature - Evy bleugif

ATTENTION - « J’attire l’attention de mes lecteurs sur le fait que tous les articles, textes et autres encarts qui sont mis en ligne sur mon blog, le sont à la seule fin de vous informer. Le contenu de ces articles n’engage que leur auteur. Je ne fais que véhiculer des informations. Merci de votre compréhension ».

 

20 avril 2019

La photo de classe,une autre histoire de l’école?

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Aussi ancienne que l’invention de la photographie, la photo de classe est devenue depuis le milieu du XIXe siècle un rituel qui, à l’heure du numérique, reste incontournable de la maternelle à la fin du lycée. Témoin de son temps, la photo de classe est le reflet, parfois malgré elle, d’une histoire politique, culturelle et sociale de l’école.

C’est « un souvenir que vous chérirez », dit la maîtresse à ses élèves dans le premier chapitre du Petit Nicolas, présentant la photo de classe comme la future image d’un monde perdu, celui de l’enfance. Signe parmi d’autres, dans la littérature et le cinéma, que ces clichés font bel et bien partie de notre histoire et de notre imaginaire.

Les premières photos de classe sont réalisées au milieu du XIXe siècle, dans les établissements secondaires les plus réputés, qui les exposent. Avec la démocratisation de la technique photographique, dès le dernier quart du XIXe siècle, ces images « souvenirs » sont proposées aux familles. Les sommes récoltées par les coopératives scolaires servent à acheter des fournitures ou participer à des sorties scolaires.

Entre public et privé

Directrice du Musée national de l’éducation (MUNAÉ), Delphine Campagnolle souligne que « c’est un objet très symbolique, à mi-chemin entre l’école et la sphère privée, car ces images sont très souvent conservées, voire transmises au sein d’une famille ». Une démarche nostalgique qui se retrouve sur ces sites où l’on espère retrouver un·e camarade perdu·e de vue à partir de ses photos de classe. C’est le cas de Copains d’avant, qui revendique plus de 15 millions de membres.

À partir de la fin du XIXe siècle des photographes se spécialisent dans les photos de portraits ou d’établissements scolaires comme Pierre Petit (1831-1909). Des sociétés de photographies scolaires se créent comme, à partir de 1867, la société David et Vallois et la maison Tourte et Petitindepuis 1882.

La démocratisation et la multiplication des photos de classe obligent l’institution scolaire à encadrer les modalités de la prise de vue dès 1927. La dernière circulaire française sur la photographie scolaire date de 2003. Elle s’attache à éviter les dérives avec la rédaction d’un « code de bonne conduite » de la pratique de la photo de classe qui respecte les droits de tous les protagonistes de la photo, qu’il s’agisse du photographe, de l’institution scolaire, des enfants mineurs avec la nécessaire autorisation parentale.

Le maître au centre

En 2017, la belle exposition du musée national de l’éducation a bien montré que la photo de classe n’était pas seulement un témoin culturel mais un outil pour la compréhension de l’histoire de l’institution scolaire. Elle permet par exemple de contredire la légende de l’usage de l’uniforme qui n’a jamais existé dans les écoles publiques du XIXe siècle ; il s’agit d’un phénomène spécifique des établissements religieux.

Avec l’instauration de l’école gratuite, obligatoire et laïque de Jules Ferry à partir des années 1881-1882, la photo de classe devient le nécessaire reflet d’un « ordre scolaire » et d’une forme scolaire, avec les valeurs de rigueur, de sérieux et d’obéissance des élèves. La photo de la classe de l’école de Buigny les Gamaches en 1906 est éclairante d’une mise en scène voulue par l’institution scolaire.

 

Ecole de Buigny-les-Gamaches, 1906. Musée national de l’éducation -- Numéro d’inventaire : 1979.13865

 

Elle présente un maître au centre de sa classe et le tableau noir où est écrit la citation du ministre Jules Simon : « le peuple qui a les meilleures écoles est le premier peuple, s’il ne l’est pas aujourd’hui, il le sera demain », citation explicite de cette volonté de revanche après la défaite de la guerre franco-prussienne de 1870-1871.

Plus de naturel

Au milieu du XXe siècle, grâce au progrès technique de la rapidité du temps de pause et à la volonté aussi de l’institution, la photo évolue vers plus de « naturel ». Les visages sont plus souriants, qu’il s’agisse d’ailleurs des élèves ou des enseignants. Pour autant, la photo de classe permet-elle une illustration de la transformation ou de l’immobilisme de « l’univers scolaire » ?

Car cette vision de la photo de la classe a peu évolué jusqu’au milieu des années 1960. Est-ce la preuve d’une société où prime le statu quo ? Ou le rituel immuable reflète-t-il la permanence de cette école républicaine ? Mais depuis les années 1970, un « assouplissement de la norme » est perceptible par le positionnement des élèves, leurs tenues vestimentaires, la place de l’enseignant dans la photo mais aussi la mixité, signe tardif mais fort de l’évolution de l’école.

Symbole nostalgique de l’enfance, la photo de classe évolue donc lentement. N’est-elle pas le signe d’une institution scolaire qui, tout en se modernisant fondamentalement, reste sur la même forme scolaire ?

 

Auteur :  

 Professeur des universités en sciences de l'éducation, Faculté d'éducation, Université de Montpellier

Déclaration d’intérêts

Sylvain Wagnon ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son poste universitaire.

Partenaire :

 

Source : 

https://theconversation.com/la-photo-de-classe-une-autre-histoire-de-lecole

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Signature_coccinelle rouge

 

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18 avril 2019

Les gangs, étonnants miroirs de notre société

 

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Trump a largement déployé ce discours envers les membres de gangs pour justifier certaines de ses actions politiques ou médiatiques, telle que la construction potentielle d’un mur entre les frontières américaines et mexicaines afin de protéger les citoyens américains de gangs latino-américains dont la référence principale est le MS-13.

Mais il n’a pas été le seul à utiliser l’argument de la « bande de criminels » ou du gang pour ses fins politiques ou médiatiques.

En France la peur des « bandes » est également un marronnier journalistique régulièrement brandi par les médias ou les hommes politiques – Nicolas Sarkozy, alors ministère de l’Intérieur, avait largement utilisé cet argument et un vocabulaire choisi pour prôner « sa tolérance zéro ». Parfois le phénomène bénéficie d’une cartographie comme l’avait fait Le Point pour la ville de Paris et ses « bandes ». Et ce, quitte à véhiculer parfois une information trompeuse et à se ridiculiser comme cela a été le cas il y a quelques années avec la description de « no-go zones » (zones de non-droit) mêlant, d’après Fox News (chaîne américaine) ou le Daily Express (tabloïd britannique) chaos, affrontements avec les forces de l’ordre et charia en plein Paris.

Ces visions mélodramatiques des gangs comme la personnification même de la violence, du danger et de la brutalité, voire de la barbarie sont cependant à la fois anciennes et bien diffusées à travers les institutions politiques, juridiques et l’opinion.

Or, si elles servent le propos de certains acteurs politiques, elles cachent cependant tout ce que les gangs révèlent de nos sociétés et que nous refusons de voir.

Chaos, anarchie et destruction

Dans l’imaginaire collectif, les gangs représentent des phénomènes incontrôlables semant l’anarchie, le chaos et la destruction.

Leur brutalité pathologique est de mise dans les médias, les récits et les films.

En Amérique Centrale, un cas classique est celui des maras ou pandillas, perçus comme les acteurs principaux d’une criminalité largement étendue mais dont la violence surpasserait celle des nombreux conflits révolutionnaires armés ayant ébranlés la région dans les années 70 et 80.

Les gangs de cette région ont particulièrement été décrits par les institutions juridiques et les journalistes comme une menace sécuritaire, voire comme une « une nouvelle forme d’insurrection urbaine » qui tenterait de renverser le pouvoir.

La réponse publique a été celle de la répression violente, à tel point qu’il n’est pas exagéré de décrire les états d’Amérique Centrale comme menant une guerre aux gangs.

Ces constructions alarmistes se fondent souvent sur des stéréotypes et des modes, que ce soit en Amérique Centrale ou au-delà.

Cependant, elles demeurent diffuses notamment parce que les gangs forment des boucs émissaires idéaux pour les autorités, permettant de justifier des formes de contrôle étendues et des interventions musclées, y compris par le biais de la ségrégation spatiale comme c’est par exemple le cas au Nicaragua où de nouvelles formes d’organisation spatiale des villes sont censées préservées certains habitants des « gangs ».

Ces stéréotypes perdurent d’autant plus que les gangs constituent un phénomène universel, historique et contemporain à la fois.

Les trublions de la Pax Romana

L’historien romain Titus Livius, connu sous le nom de Livy, montre dans son ouvrage de référence, Ab Urbe Condita que les gangs criminels ont joué un rôle éminemment politique durant la République romaine au Iersiècle de cette ère.

Il décrit ainsi la façon dont les politiciens se sont appuyés sur les bandes rivales pour établir physiquement l’assise de leur pouvoir, mobiliser des soutiens ou au contraire, perturber ceux de leurs opposants. Ce phénomène a également été mis en lumière dans la fiction du romancier Robert Fabbri Crossroads Brotherhood Trilogy.

Plus d’un siècle de recherches sur les gangs ont montré qu’ils existent dans des pays aussi divers que les États-Unis, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Brésil, le Salvador, le Nicaragua, la Chine, l’Inde, la France et le Royaume-Uni, parmi d’autres.

Des CRS le 16 mars 2011 à Asnières. Un important dispositif policier a été mis en place sur la frontière entre Asnières et Gennevilliers après la mort d’un adolescent et des violences entre bandes. Thomas Samson/AFP

Les gangs comme systèmes sociaux

L’ubiquité des gangs laisse clairement voir que ce sont des systèmes sociaux institutionnalisés. Le sociologue américain Frederic Thrasher écrivait d’ailleurs dans son étude pionnière au sujet des gangs de Chicago dans les années 20, que ces derniers témoignaient d’une « vie, dure et sauvage [et donc] riche en éléments et processus sociaux clefs pour la compréhension de la société et de la nature humaine ».

Les gangs s’insèrent dans un vaste panel de pratiques humaines comme l’exercice du pouvoir politique, l’accumulation du capital, la socialisation, la définition de l’identité d’un individu et d’un groupe, le contrôle d’un territoire, le défi de l’autorité et la structuration des relations de genre. Tous ces processus, communs à l’ensemble du genre humain sont particulièrement intéressants à observer du point de vue des gangs.

C’est aussi pour cette raison qu’ils offrent, d’une certaine façon un miroir pour la société, mettant en évidence ses traits et ses tendances les plus crispantes.

L’étude de Thrasher a ainsi pour mérite non seulement de présenter des détails sur le fonctionnement des gangs de Chicago mais aussi d’illuminer l’économie politique et sociale de la ville. Il fait ainsi le lien entre l’émergence des gangs et les communautés – souvent immigrantes – socialement exclues dont les droits ont été bafoués, pointant les inégalités criantes et croissantes de la société américaine des années 1920 et 30.

La série Peaky Blinders décrit la vie d’un gang de Birmingham au tout début du XXᵉ siècle, illustrant par la même occasion les changements sociaux et politiques profonds qui secouent l’Angleterre.

Les gangs ne constituent pas juste un phénomène social autonome aux logiques internes complexes, avec des dynamiques propres, mais sont donc aussi des épiphénomènes, qui reflètent et sont formés par une structure sociale plus large.

Ils nous montrent ainsi les changements au sein de notre société.

Dans ses recherches, le sociologue Sudhir Venkatesh a étudié les activités économiques d’un gang de rue à Chicago dans les années 1980 et comment ce dernier a bouleversé le marché de la drogue, en individualisant peu à peu un système de ventes auparavant collectif, imitant en cela les tendances de l’économie américaine, la « Reaganomics » poussant vers toujours plus d’individualisme.

De manière similaire, le travail des sociologues français Marwan Mohammed et Laurent Mucchielli a mis en lumière comment l’évolution des gangs en France, en particulier des « blousons noir » dans les années 50 et 60 aux gangs des Zoulous dans les années 80 pouvait être liée à la fin des « trente glorieuses » et la restructuration profonde de l’économie française qui s’en suivit.

Comprendre la logique des gangs nous informe ainsi sur des changements sociétaux plus larges. Ainsi lorsqu’un gang devient plus violent ou lorsque ses activités se recentrent sur un secteur à l’exclusion d’autres, cela peut marquer un tournant dans les politiques publiques de répression ou de discrimination à l’égard de certains groupes de la société. Par exemple, le fait que les gangs d’Amérique centrale soient devenus de plus en plus brutaux et qu’ils soient passés de l’action d’autodéfense à l’extorsion et au trafic de drogue peut être associé à la nature de plus en plus oligarchique et ségrégative des sociétés dans la région.

Un phénomène volatile

Les gangs sont volatiles. Ce qui implique dans toute enquête d’aborder la question de leur émergence, leur propagation, leur évolution et leur déclin en évitant de les catégoriser ou de les définir d’une manière trop rigide.

Par exemple, nous devons nous demander ce que nous entendons par le terme « gang ». Ce mot n’est pas seulement chargé, il est aussi utilisé de manière très variable, appliqué à des phénomènes sociaux qui incluent le crime organisé, des associations de détenus dans les prisons et même des groupes informels de jeunes au coin de la rue qui adoptent un comportement « antisocial ». Ils peuvent aussi changer de forme rapidement : le gang de jeunes d’aujourd’hui pourrait devenir une organisation de trafic de drogue demain, et une milice politique le surlendemain.

Nous avons donc besoin d’une définition large qui nous permette d’englober ces différentes itérations. Nous devons aller au-delà de la seule dynamique organisationnelle ou de l’appartenance à un gang, et considérer leur environnement et leurs circonstances structurelles, y compris la façon dont ils se connectent à d’autres acteurs tels que des membres du crime organisé, la police, les politiciens ou les élites du monde des affaires et entrepreneurs, entre autres.

Si la recherche a montré les variations de forme et d’impact des gangs, l’écrasante majorité des études se concentre sur un seul gang ou une seule région du monde. De fait elles ont généré peu de connaissances généralisables. La comparaison pourrait permettre de déterminer quels types de dynamiques de gangs pourraient être généralisables et quelles autres plus spécifiques à des lieux ou contextes particuliers. C’est pour cette raison que nous avons récemment lancé le projet de recherche GANGS. Au cours des cinq prochaines années, nous explorerons de manière comparative la dynamique des gangs au Nicaragua, en Afrique du Sud et en France.

Ce projet cherchera à répondre à des questions telles que comment et pourquoi les gangs émergent et évoluent d’une manière particulière ? Dans quelles conditions urbaines et politiques ? Pourquoi certains individus rejoignent-ils des gangs, pourquoi en sortent-ils, et en quoi cela peut-il avoir un impact sur leurs choix de vie ?

Répondre à ces questions nous aidera, nous l’espérons, non seulement à comprendre la logique des gangs d’un point de vue plus global, mais aussi, plus généralement, à mieux appréhender la nature sous-jacente du monde dans lequel nous vivons.

 Auteur : Denis Rodgers

Research Professor, Anthropology and Sociology, Graduate Institute 

Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)

Source : 

https://theconversation.com/les-gangs-etonnants-miroirs-de-notre-societe

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1 avril 2019

Végétarien, végétalien, végan : quelles différences

 

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Végétariens, végétaliens et végans ne consomment pas de viande, pour des raisons propres à chacun : protéger la cause animale, améliorer sa santé ou encourager une agriculture plus durable.

Mais qu'est-ce qui différencie un végétarien d'un végétalien ou d'un végan ?

  • les végétaliens ne consomment aucun produit d'origine animale, donc ni viande, ni lait, ni œufs, ni miel,
  • le véganisme ne se réduit pas à un régime (végétalien), c'est un mode de vie qui exclut tout produit issu de l'exploitation animale.

Cela signifie qu'un végan n'achète pas de chaussures ou de canapé en cuir, ne porte pas de fourrure, n'utilise pas de cosmétiques testés sur des animaux, il ne va pas non plus au zoo ou au cirque voir des spectacles avec des animaux.

Pythagore est le premier à avoir défini le régime végétarien comme on le connaît. Toile de Pierre Paul Rubens. © Pierre Paul Rubens, Wikimedia Commons, Domaine Public

Différentes façons d’être végétarien

Il existe plusieurs variantes dans le végétarisme :

  • les ovo-lacto-végétariens ne mangent pas de viande mais consomment des œufs, du lait, des produits laitiers ; c'est la forme de végétarisme la plus courante en Europe,
  • les ovo-végétariens mangent des œufs mais pas de produits laitiers,
  • les lacto-végétariens consomment des produits laitiers mais pas d'œufs,
  • les pesco-végétariens acceptent de manger du poisson.

 

Auteure : Marie-Céline Ray, journaliste

Source : https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/nutrition-vegetarien-vegetalien-

vegan-differences-8344/

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