Plus de 25 géoglyphes découverts au Pérou, près de Nazca
© Johny Isla Cuadrado, Peruvian Ministry of Culture, German Archaeological Institute
Ces géoglyphes, aujourd'hui presque imperceptibles à l'œil nu, seraient l'œuvre des Paracas, qui vivaient dans la région entre -500 et 200 de notre ère, et aussi de la culture intermédiaire des Topará. Quelques-uns, surtout ceux composés de lignes, sont attribués aux Nazca qui vivaient entre 200 et 700. La majorité de la cinquantaine de géoglyphes découverts à ce jour a été réalisée sur les flancs des collines, sans doute pour être vus des habitations en contrebas, pensent les chercheurs.
Beaucoup représentent des Hommes, en particulier des guerriers, et aussi des animaux. Les thèmes et aussi le point de vue les distinguent des motifs de Nazca. Toutefois, dans les deux cas, le sens de ces représentations demeure mystérieux.
Pourquoi avoir dessiné ces figures ? Quel était le rituel ? Quoi qu'il en soit, ces découvertes montrent que la tradition est très ancienne : « Au total, nous parlons de 1.200 ans de production de géoglyphes », a souligné Johny Isla Cuadrado, du ministère de la culture péruvien, à Reuters.
Cette découverte ouvre la porte à de nouvelles théories sur la fonction et la signification de ces gravures ».
Des géoglyphes découverts et protégés par des drones
Très inquiet des menaces de pillage et de dégradation qui pèsent sur l'ensemble des sites archéologiques du Pérou - il y a eu l'épisode malheureux des manifestants de Greenpeace qui ont marché près du colibri, à Nazca, en 2014, et ont ainsi piétiné toute la zone (l'ONG s'est depuis excusée) - Luis Jaime Castillo Butters, de l'université pontificale catholique du Pérou, a donc tout de suite accepté l'offre de GlobalXplorer de mener des cartographies aériennes. « La documentation et la géolocalisation des sites sont la meilleure protection que nous pouvons leur offrir », a-t-il expliqué à National Geographic (la National Geographic Society participe au financement).
C'est ainsi que des sites candidats remarqués sur des images satellites ont été survolés par des drones, plus à même de dévoiler des détails. Ils ont pu identifier des géoglyphes en partie effacés dont les lignes ne mesurent pas plus de quelques centimètres de large.
Pour le chercheur, bien que les géoglyphes soient dans la même zone que Nazca, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, il est important de les protéger du développement urbain, souvent illégal dans ces provinces, et d'autres dégradations possibles, volontaires ou non. « Nous ne nous battons pas contre un pilleur équipé d'une pelle qui s'enfuit en courant lorsqu'il est repéré. Nous nous battons contre une armée d'avocats. »
C'est pourquoi les emplacements de ces sites sont pour l'instant gardés secrets.
Auteur : Xavier Demeersman, Journaliste
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