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28 octobre 2017

Les tourbières, des réservoirs à carbone… imperturbables

 

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Qu’elles soient exposées au vent froid de Suède ou au soleil d’Italie, les tourbières – des milieux humides riches en matière organique – ne changent pas leur mode de fonctionnement et, au final, stockent toujours autant de carbone.

C’est en étudiant les communautés végétales de 56 tourbières d’Europe, et leur évolution en fonction du climat, qu’une équipe de chercheurs européens incluant le CNRS et l’Université de Toulouse en sont arrivés à cette conclusion.

Un constat qui laisserait à penser que les tourbières demeureraient de bons réservoirs à carbone, même en cas de réchauffement climatique.

Leurs résultats ont été publiés dans le journal Nature Communications.

 

Vue sur la végétation caractéristique des tourbières : les mousses Sphagnum fallax et S. magellanicum tapissent le sol et servent de support aux graminées et éricacées. La plante carnivore Drosera anglica est visible au premier plan en compagnie d'Andromeda polifolia et Calluna vulgaris. © Vincent Jassey

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Un sol gorgé d’eau, un tapis de mousses, des graminées à perte de vue, des arbustes à fleurs, des myrtilles, quelques plantes carnivores… Voilà à quoi ressemble une tourbière.

Et tandis que les plantes de surface libèrent du carbone au cours de la respiration, la mousse, elle, meurt et s’accumule au cours du temps sur le sol humide pour former la tourbe et conduit ainsi à l’enfouissement d’une très grande quantité de carbone.

« Les tourbières ne recouvrent que 3 % de la surface terrestre mais stockent 500 gigatonnes de carbone dans leur sol, ce qui est autant que les forêts boréales qui occupent 10 % de la surface terrestre, précise Vincent Jassey, écologue au Laboratoire d’écologie fonctionnelle et environnement (Ecolab) du CNRS, et ayant participé à cette étude. 

Ces écosystèmes ont donc un rôle clé dans le piégeage du carbone ». Pour savoir si cette forte capacité à piéger le carbone pourra être maintenu avec le changement du climat, Vincent Jassey et ses collègues ont étudié diverses tourbières d’Europe pour observer la façon dont les communautés végétales se comportent sous différentes latitudes.

« Mon collègue Bjorn Robroek 1 a sillonné l’Europe et a réalisé 560 relevés de végétations dans 56 tourbières aux climats très variés, relate Vincent Jassey. Certaines tourbières dans le nord de la Suède sont exposées à des températures de -20°C, d’autres, en Irlande, affrontent de fortes précipitations, tandis qu’en Italie, les tourbières sont plutôt soumises à des températures très douces ».

En débutant leur étude, les chercheurs ont une hypothèse. Ils supposent que les plantes vascularisées (graminées, éricacées, plantes carnivores, etc.) vont prendre le pas sur le couvert de mousses au fur et à mesure que le climat va se réchauffer, et qu’elles vont, potentiellement, entraîner une stimulation de l’activité microbienne et une diminution de l’accumulation de carbone.

En analysant leurs données, les chercheurs découvrent que les caractéristiques morphologiques, physiologiques et phénologiques2 de la végétation, qui affectent les capacités de stockage des tourbières, restent les mêmes quel que soit le climat.

« C’était une réelle surprise pour nous, confie Vincent Jassey. En réalité, les espèces de mousses et de plantes adaptées aux climats froids et secs laissent progressivement la place, en se déplaçant le long du gradient de température, à des espèces plus adaptées aux climats chauds et humides mais avec des caractéristiques identiques. Globalement, la proportion de mousses et de plantes reste similaire ce qui n’affecte pas les capacités de stockage du carbone des tourbières ».

Ainsi, les résultats de cette étude laissent à penser que les tourbières peuvent être considérées comme de sérieux pièges à carbone et donc comme solutions d’atténuation des effets du changement climatique.

 1 Université de Southampton, Royaume-Uni

2 Relatifs à des évènements périodiques comme la floraison, la feuillaison, la coloration des feuilles, etc.

Référence :

Robroek BJM*, Jassey VEJ*, Payne RJ, Martí M, Bragazza B, Bleeker A, Buttler A, Caporn SJM, Dise NB, Kattge J, Zając K, Svensson BH, van Ruijven J, Verhoeven JTA. Taxonomic and functional turnover are decoupled in European peat bogsNature Communications. 2017, 8:1161. DOI: 10.1038/s41467-017-01350-5.

* co-premiers auteurs

 Contacts :  Vincent JASSEY – Laboratoire d’Ecologie Fonctionnelle et Environnement - ECOLAB (CNRS - UPS - INPT) - vincent.jassey@univ-tlse3.fr

Source http://www.scoop.it/?_tmc=43B6qSCM9wwzcr0c5Mt1_zL1XgHhsEzbqDidRiSpUSk

 

Evy - signature animée Titi

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26 octobre 2017

Feux de forêt et déforestation : destruction record des surfaces boisées en 2016

  

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Entre déforestation et incendies de forêt, les surfaces boisées du Globe avaient beaucoup souffert en 2015 et surtout 2016, avec un record historique : une surface égale à celle de la Nouvelle-Zélande était partie en fumée. Mais l'année 2017 est en bonne voie pour pulvériser cette performance.

La perte des surfaces forestières dans le monde a atteint en 2016 un niveau record de 29,7 millions d'hectares, soit la superficie de la Nouvelle-Zélande, selon des estimations publiées lundi par le Global Forest Watch (GFW). Ce bond de 51 % sur un an s'explique surtout par les nombreux incendies ayant sévi dans le monde l'an dernier. Les récents brasiers en Californie et au Portugal devraient hisser 2017 vers un nouveau record de forêts détruites.

La forte augmentation des feux de forêt en 2015 et 2016 s'explique en partie par les effets du courant cyclique chaud du Pacifique El Niño, actif durant cette période — le second plus intense jamais enregistré —, qui a créé des conditions très sèches dans les Tropiques. Il a aussi joué un rôle dans les forêts boréales et tempérées.

Incendie au Portugal vu par le satellite européen Sentinel-2 le 7 octobre 2017. © Copernicus 2017, ESA, Pierre Markuse

La déforestation se poursuit

Selon le GFW — un partenariat de surveillance des forêts lancé par l'organisme de recherche World Resources Institute (WRI) —, le changement climatique accroît aussi l'intensité et le coût des feux de forêt. Outre les incendies, la déforestation liée à l'agriculture, la coupe de bois et l'activité minière ont également contribué à l'importante réduction des forêts en 2016.

Le Brésil, l'Indonésie et le Portugal notamment ont subi des accroissements particulièrement importants de pertes de couverture forestière par le feu en 2016. Ainsi, elle a doublé au Brésil avec la région amazonienne qui a perdu 3,7 millions d'hectares, soit plus du triple de 2015.
Autre responsable des pertes record des surfaces boisées en 2016 : la déforestation. © TravelStrategy, fotolia

4 % des forêts portugaises ont brûlé

Quant au Portugal, il a perdu 4 % de ses surfaces boisées, la plus grande proportion tous pays confondus et près de la moitié des forêts calcinées dans toute l'Union européenne. Selon le rapport, la prévalence d'eucalyptus — qui brûlent facilement — combinée à une mauvaise gestion des sols et au manque de mesures de prévention comme des coupe-feux, explique ce bilan.

La République du Congo a subi l'incendie de forêt le plus étendu jamais signalé en Afrique centrale avec 15.000 hectares détruits début 2016. À Fort McMurray, au Canada, les flammes ont ravagé en mai plus de 600.000 hectares et provoqué 8,8 milliards de dollars de dégâts.

Les incendies de forêt et la déforestation peuvent entraîner une hausse des décès prématurés, des maladies et avoir un impact économique très négatif, prévient le rapport. Lequel souligne qu'ils peuvent aussi affecter les sources d'eau et la biodiversité et qu'ils libèrent d'énormes quantités de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère.

 

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Auteur : Rédaction de Futura

Source : http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/surveillance-forets-feux-foret-deforestation-destruction-record-surfaces-boisees-2016-69005/

 

NB : via le lien ci-dessus, vous pourrez voir une vidéo édifiante !

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21 octobre 2017

Trois bonnes raisons de sauver les primates

 

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 http://www.dailymotion.com/video/x3metmz

Les primates rassemblent de nombreux singes, grands et petits. Menacées par la chasse et le changement de leur habitat, certaines espèces sont aujourd'hui en voie de disparition.

Futura-Sciences a rencontré Annette Lanjouw, primatologue, lors de son allocution à TEDxCannes afin qu'elle nous parle de leur protection.    

Les primates, comme de nombreux animaux sauvages, sont fortement menacés par la présence de l'Homme dans leur milieu naturel. Que ce soit à cause du braconnage, de leur capture ou de l'exploitation de la forêt, leur nombre diminue d'année en année.

Annette Lanjouw et la fondation Arcus travaillent en permanence à leur sauvegarde par des actions communes avec la population locale.

La présence de primates est indispensable à l'écosystème des forêts qu'ils habitent.

En effet, en se nourrissant de fruits, ils participent à la dispersion des graines et à l'équilibre d'un milieu complexe qui risque de grands bouleversements soi ces animaux disparaissaient.

© Futura-Sciences

Auteur : Jonathan Sare, Futura

Pour en savoir plus http://www.futura-sciences.com/planete/videos/interview-trois-bonnes-raisons-sauver-primates-3371/

 

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Evy - signature animée Titi

 

 

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