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4 août 2016

Maladie de Lyme vous pouvez m’expliquer ?

blog58

La maladie de Lyme est la maladie bactérienne transmise par une morsure de tiques. Si elle n’est pas soignée, cette infection chronique peut donner des complications graves de plusieurs organes. Ses symptômes sont extrêmement variés, ce qui rend son diagnostic difficile. Quel est son traitement et que faut-il faire pour l’éviter? Pourquoi son diagnostic est aussi compliqué ? Quels sont les risques de la maladie de Lyme ?
Tant de questions auxquelles nous tentons de répondre dans cet article.

Qu’est-ce que la maladie de Lyme ?

La maladie de Lyme est une infection bactérienne transmise par la morsure d’une tique contaminée le plus souvent aux membres inférieurs.Elle est également appelée la “borréliose de Lyme”, du nom de la bactérie infectieuse, la Borrelia. Possédant encore de nombreuses zones d’ombre, la maladie de Lyme est en plein développement dans l’hémisphère nord. D’après le ministère de la santé, le nombre moyen annuel de cas en France est estimé à 27 000 ! La bactérie de la maladie de Lyme est portée par de très nombreuses espèces d’animaux sauvages, comme les sangliers, les cervidés, les petits rongeurs, mais aussi le bétail. On ne peut donc pas avoir la maladie par contact direct avec un animal infecté, ni par contact avec une personne malade.

Symptômes de la maladie de Lyme

Les symptômes de la maladie de Lyme évoluent selon trois grandes phases :

  • Lors de la phase primaire, entre trois et trente jours après la morsure, une plaque rouge appelée érythème chronique migrant (ECM) fait son apparition autour du point de piqûre. La plaque rouge de la peau commence habituellement à l’emplacement de la morsure et prend souvent l’apparence d’une cible puisqu’elle s’étend tandis que le centre reste rouge et que la zone intermédiaire guérit. N’étant ni douloureuse ni prurigineuse (pas de démangeaison), la lésion passe inaperçue dans près de la moitié des cas.
    Parallèlement à cette plaque qui siège plutôt sur les membres inférieurs, les malades peuvent se plaindre d’une fatigue, de maux de tête, de frissons et de fièvre, de douleurs musculaires et articulaires. Après cette phase de latence, apparaît la deuxième phase de la maladie avec une faiblesse, une fatigue extrême, des douleurs et une raideur articulaires intenses, des maux de tête, une faiblesse musculaire, des paralysies et des engourdissements, des éruptions cutanées et une irrégularité du rythme cardiaque. Non diagnostiquée et non traitée, la maladie peut néanmoins régresser avant de passer à la troisième phase.
En absence de traitement, une dernière phase peut se manifester des mois voire des années après le début de l’infection. Les conséquences sont alors très graves et concernent de nombreux organes du corps humain : le cerveau, le cœur, les yeux, les muscles et les articulations.

Maladie de Lyme : pourquoi un diagnostic aussi difficile ?

Le diagnostic de la maladie de Lyme peut être difficile à obtenir, car les symptômes varient d’une personne à l’autre (immunité) et peuvent ressembler à ceux d’autres maladies (polyarthrite, sclérose en plaque, méningite …). Face à la diversité des symptômes, la maladie de Lyme n’est pas facile à diagnostiquer et est souvent confondues avec d’autres pathologies. Les tests sérologiques existants amènent le médecin à demander des prises de sang et en particulier un sérodiagnostic de Lyme. Il est très important de consulter son médecin dès l’apparition de l’ECM, car plus la maladie est détectée tôt, plus le traitement est efficace. Au stade des complications, il sera nécessaire de réaliser des examens complémentaires articulaires, cardiologiques et neurologiques qu’à ce stade, le diagnostic est souvent difficile car il n’y a plus de trace de piqûre.


Des séquelles et rechutes sont possibles et il peut y avoir un chevauchement entre les phases. La maladie, au fil des « cycles infection-inflammation-cicatrisation », peut aboutir finalement à des cicatrices responsables de handicaps physiques et mentaux définitifs.

Prévention de la maladie de Lyme : possible ?

Il n’existe malheureusement pas de vaccination efficace contre la maladie de Lyme. Le meilleur moyen de la prévenir est donc de prendre des mesures de sécurité pour éviter les piqûres de tiques. Lors de la période à risque, du début du printemps à la fin de l’automne, il faut porter des vêtements couvrants les jambes, les bras et le cou lors de promenade en forêt ou en plein air. Il est également recommandé de toujours effectuer une inspection poussée au retour de la ballade. En cas de morsure, il est impératif de retirer la tique au plus vite avec une pince en prenant soin de bien enlever la tête. Une extraction réalisée dans les 24h permet généralement la prévention de l’infection. Il est facile de prévenir les complications car la maladie de Lyme se traite sans difficulté lorsqu’elle est détectée tôt.

Comment risque-t-on de contracter la maladie de Lyme ?

Le risque de se faire mordre par une tique augmente lorsque la température se réchauffe dans les bois au printemps et se poursuit jusqu’à l’automne. Les tiques peuvent cependant être actives l’hiver, si celui-ci est doux et qu’il tombe peu de neige. Toutefois, le risque de contracter la maladie de Lyme est à son maximum durant les mois de printemps et d’été.
Les tiques ne naissent pas infectées, elles se contaminent en se nourrissant du sang des animaux sauvages infectés. Les tiques responsables de la maladie de Lyme sont observées le plus souvent dans les forêts et les zones envahies par la végétation herbacées entre les boisés et les espaces ouverts.
Les tiques ne se déplacent pas loin d’elles-mêmes. Cependant, la propagation des populations de tiques par différents vecteurs (rongeurs, oiseaux migrateurs, animaux domestiques) fait qu’il est possible de se faire mordre en dehors des bois et des espaces naturels. Elles peuvent par exemple se coller aux oiseaux migrateurs et tomber loin de leur emplacement d’origine.

Qui est le plus à risque?

Les personnes les plus exposées sont les professionnels travaillant en forêt (forestiers, bûcherons, gardes forestiers…), les campeurs, les chasseurs, les golfeurs, les pêcheurs, les ramasseurs de champignons, les randonneurs, les campeurs… et les promeneurs du dimanche.

Que faire en cas de morsure par une tique ?

Toutes les tiques ne sont pas porteuses de maladie. Mieux vaut cependant les retirer au plus vite pour éviter tout risque d’infection. La tique a tendance à s’accrocher à la peau et si l’on n’y prend garde, il est possible d’arracher le corps de la tique et de laisser la tête qui est infectée sur la peau. Or, l’élimination des tiques dans un délai de 24 à 36 heures prévient habituellement l’infection.
Deux méthodes sont couramment utilisées pour retirer la tique avec sa tête : La première est d’utiliser un tire-tique, ou une pince propre pour attraper la tête le plus près possible de la peau et de retirer ensuite la tique entière sans presser l’abdomen. Il faut ensuite nettoyer le site de la morsure avec de l’eau et du savon ou de l’alcool ou du désinfectant. Si la tête de la tique se sépare et reste dans la peau, il faut essayer de la retirer à l’aide des pinces.
Lorsque c’est possible, il faut mettre la tique qui a été retirée dans un sac en plastique étanche et noter dessus la date de la morsure. Si des signes qui peuvent évoquer la maladie de Lyme se développent dans les semaines qui suivent la morsure, il faut consulter un médecin en lui apportant la tique car cela pourrait l’aider à diagnostiquer la maladie.

Quand faut-il consulter après une morsure de tique ?

Toutes les tiques ne sont pas porteuses de maladie, mais certains signes sont très évocateurs et certains terrains exposent à plus de complications en cas de maladie de Lyme.
Il faut donc consulter :

  • Si une plaque rouge se développe autour d’une piqûre ancienne et s’étend
  • Si la tique est restée implantée plus de 36 heures
  • En cas de piqûres multiples
  • En cas de grossesse, il faut consulter un médecin car, du fait des risques d’infection pour le fœtus, toute morsure de tique fait l’objet d’un traitement antibiotique préventif.
  • Chez l’enfant de moins de 8 ans
  • En cas d’immunodépression (traitement immunosuppresseur, VIH…).
Quel est le traitement?

Au stade de début, la maladie de Lyme se soigne à l’aide d’un traitement antibiotique assez banal, pendant deux à quatre semaines.
Selon les symptômes et le moment du diagnostic par rapport à l’infection, le traitement antibiotique pourra cependant être plus fort (injections) et plus prolongé. Au stade primaire, il faut environ deux ou trois semaines pour qu’il soit efficace.

Cependant, si la maladie a atteint un stade avancé et que certaines complications sont déjà devenues chroniques, les antibiotiques ne permettront pas d'obtenir une guérison.

Que faire si l’on continu à être malade après le traitement ?

Certaines personnes peuvent continuer à éprouver des symptômes qui durent plus de six mois après le traitement antibiotique, mais cela n’a pas d’incidence si cela s’améliore. Les recherches se poursuivent sur les causes de ces symptômes persistants et les méthodes de traitement.

A un stade très tardif, l’infection chronique a été responsable d’une activation du système immunitaire qui a provoqué une réaction inflammatoire et des lésions articulaires, cardiaques et neurologiques. Il existe donc des séquelles qui ne régresseront pas complètement avec le traitement antibiotique. Le traitement qui sera proposé par le médecin visera donc à seulement compenser ces problèmes.

Safia K. pour Mutuelle News

Source http://mutuelle-news.fr/maladie-de-lyme-vous-pouvez-mexpliquer/

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