“En 2008, une femme était tuée toutes les quarante heures.

En 2015, toutes les trente heures”, rapporte le quotidien Página 12.

Ce sont les premiers mots d’une déclaration lue devant le Congrès à Buenos Aires, le 3 juin, lors d’une très importante mobilisation nationale. Selon la police, près de 150 000 personnes (le double selon les organisateurs) se sont regroupées dans plus de 80 villes du pays.

Ainsi,“à Buenos Aires, des manifestants arrivaient de tous les côtés. Ils débordaient de la place”, commente le journal. Tous étaient réunis par un slogan clair :“Ni una menos” (“pas une de moins”).

Les réseaux sociaux contre un problème mondial

Cette mobilisation, elle, s’explique par une série de crimes violents commis contre des femmes en raison de leur sexe. ‘Pas une de moins’ rappelle tout ce qu’il reste à faire dans un pays et dans un continent où le machisme reste confondu avec la norme”, s’insurge une journaliste du quotidien.

La mobilisation s’est faite en ligne, sur Twitter et Facebook, grâce au hashtag #niunamenos (qui dans le pays a dépassé celui de #Nadal à Roland-Garros) et la page Ni Una Menos (plus de 126 000 membres).

Mais le problème dépasse le cas argentin : “L’humanité entière a une dette envers sa propre moitié, les femmes que nous sommes”, lit-on dans les mêmes pages.