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30 juin 2015

La taille de l’agglomération de Pékin a quadruplé en neuf ans

La ville de Pékin a connu un développement accéléré entre 2000 et 2009. Wikimedia Commons

Grâce à des données satellites, une équipe de la Nasa a estimé la croissance de la ville de Pékin entre 2000 et 2009 et l’impact des nouvelles infrastructures sur la circulation des vents et la pollution.

 

QUIKSCAT. Le satellite QuikScat, dont la mission a pris fin en 2009, était chargé de mesurer la vitesse et la direction des vents sur l’océan, dans le cadre du programme d’Observation de la Terre de la Nasa. Il a aussi été utilisé par l’équipe de Mark Jacobson de l’université de Stanford pour évaluer la croissance de l’agglomération de Beijing, ou Pékin, et l’impact environnemental de son impressionnant développement.

 

La croissance de la ville de Pékin entre 2000 et 2009. Les constructions humaines apparaissent en noir. JPL/Caltech.

Des effets propres à l’urbanisation

QuikScat était en fait un gros radar en orbite autour de la Terre qui émettait vers sa surface des impulsions de micro-ondes et enregistrait la façon dont elles étaient réfléchies par le sol terrestre. Les chercheurs ont profité du fait que les structures construites par l’homme modifient la réflexion des ondes pour en déduire des informations sur le développement urbain. Grâce à une nouvelle méthode de traitement des données, ils ont amélioré la précision des images obtenues par QuikScat de sorte qu’ils puissent obtenir des détails à l’échelle de quelques pâtés de maison. Après avoir analysé la croissance de la ville de Pékin, ils ont utilisé un logiciel pour simuler les effets des nouvelles constructions.

IMPACTS. Leur étude, publiée dans le Journal of geological research, indique que les nouvelles infrastructures (sans tenir compte de l’accroissement de la population et de l’arrivée de nouveaux véhicules) contribuent à l’augmentation des températures de 3 à 4°c en hiver et à la réduction de la vitesse des vents de 1 à 3 mètres par seconde. "Les bâtiments ralentissent les vents simplement en bloquant l'air" explique Mark Jacobson. "Et vous avez des températures plus élevées, car recouvrir le sol réduit l'évaporation. Les routes et les toits se réchauffent plus au cours de la journée que le sol ou la végétation parce qu’ils sont plus secs" poursuit-il.  L’augmentation de la température et la moindre vitesse des vents créent une cascade de conséquences, comme l'augmentation de la pollution à l'ozone au niveau du sol ajoutent les scientifiques. Ces impacts propres aux nouvelles constructions ne sont pas évitables : "Si vous développez une ville propre qui n’émet aucune sorte de pollution et sans la moindre voiture à essence à l’intérieur vous aurez quand même ces mauvais effets" conclut Son Nghiem, un des auteurs de l’étude.

Joël Ignasse - Sciences et Avenir

Source : http://www.sciencesetavenir.fr/

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