Au lendemain d'une manifestation d'opposants à l'IVG à Paris, les députés ont entamé lundi l'examen du projet de loi pour l'égalité femmes-hommes. Un projet vivement attaqué par une partie de la droite et de l'extrême-droite pour ses dispositions visant à conforter le droit à l'interruption de grossesse.
Le texte, porté par Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, prévoit le partage du congé parental et la garantie du paiement des pensions alimentaires, mais aussi la réaffirmation du droit à l'IVG avec a suppression de la loi la notion de détresse, à rebours de l'Espagne.
Une femme pourrait alors demander une IVG si elle "ne veut pas poursuivre une grossesse" et non plus parce que "son état (la) place dans une situation de détresse".
Plusieurs députés UMP ont déposé un amendement au projet de loi gouvernemental pour que la sécurité sociale ne rembourse plus les avortements, rapporte Le Lab. Pour les députés, "si la notion de détresse est supprimée dans la définition de l'interruption volontaire de grossesse, les conditions de remboursement de l'acte par la sécurité sociale ne sont plus remplies".
Un argumentaire balayé par Najat Vallaud-Belkacem devant l'Assemblée nationale. Pour la ministre, la référence à la "situation de détresse", qui conditionnait l'accès à l'IVG dans la loi Veil, est une disposition "obsolète". Sa suppression est "bienvenue", selon elle, et ne remet pas en cause le remboursement de l'IVG par la sécurité sociale.
"Restons dans ce consensus. Je le dis notamment à ceux qui dans l'opposition ont déposé des amendements pour que l'IVG ne soit plus remboursée par la sécurité sociale. Restez dans le consensus républicain qui existe depuis 1975", a-t-elle lancé.
Par LEXPRESS.fr, publié le 20/01/2014 à 19:36